28.

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Ils se promenèrent dans les rues sans jamais se lâcher. Elio s'était accroché à Adam comme si sa vie en dépendait, enroulant ses jambes autour de son corps, le serrant fortement. Et lui, lui il le tenait contre lui, sans jamais vouloir le laisser descendre. Il le tenait, et il avançait, suivant les autres en appliquant une pression dans son dos, espérant presque le coller à lui plus qu'il ne l'était déjà.

Plus que tout, il voulait sentir chaque fibre de l'être qu'était Elio contre lui. Il ne voulait plus s'éloigner de lui, pas même une seule pauvre seconde. Il avait besoin de le serrer dans ses bras, il avait besoin de savoir qu'il était là. Il avait besoin de savoir qu'il ne s'éloignerait plus.

Il avait besoin de comprendre qu'il l'avait enfin retrouvé. Et, temps qu'Elio ne lui dirait pas lui-même de sortir de sa vie, il resterait là, à le tenir dans ses bras.

Il n'écoutait même pas les discussions des autres, ne faisait pas attention à Sacha qui lui posait une question, il se concentrait simplement sur Elio, toujours en pleurs dans ses bras. Il n'y avait que lui dans sa tête. Seulement lui et personne d'autre. Il n'arrivait pas à penser correctement, il n'était pas dans la capacité de faire quelque chose de sensé, son esprit ne pouvait pas s'enlever l'argenté qui y résidait depuis maintenant si longtemps.

L'entendre pleurer de la sorte lui faisait mal au cœur. Il avait l'impression qu'il avait mis trop de temps. Qu'il aurait dû trouver le moyen de revenir plus tôt. Il savait que les sanglots qu'Elio laissait s'échapper étaient tous ceux qu'il avait retenu durant son absence. Il ne pouvait pas supporter l'idée de savoir qu'Elio ne s'était pas senti bien et qu'il n'avait pas pu l'aider en le prenant dans ses bras. Il ne trouvait même pas le moyen de le calmer.

Elio se sentait tellement soulagé qu'il n'arrivait pas à faire autre chose que pleurer. Il s'accrochait à Adam comme si sa vie en dépendait. Il ne voulait même pas que le rouge le lâche, il voulait qu'il le tienne fermement, qu'il le serre contre lui jusqu'à l'étouffer.

Il avait du mal à respirer, mais il ne voulait pas s'éloigner de lui, pas même pour reprendre son souffle. Il voulait fusionner avec lui, ne plus partir à moins d'un centimètre. Il avait besoin de le sentir contre lui, d'entendre les battements de son cœur pulser dans son cou alors qu'il humait son odeur à s'en rendre ivre.

Il remplissait tous ses sens de la présence d'Adam, se rappelant à lui-même quelle était cette douce sensation qui le prenait à chaque fois que son petit-ami était près de lui. Silencieusement, il le supplia de le serrer plus fermement.

Lorsqu'il le fit, il se mit à pleurer plus fortement, passant sa propre main dans son dos pour aller chercher celle de Adam. Quand ses petits doigts entrèrent en contact avec la peau de Adam, les deux se mirent à sourire en se collant un peu plus.

— Je suis là Elio, je ne pars pas. Il murmura pour le rassurer.

L'argenté hocha la tête, n'essayant pas de lui répondre. Il s'en savait incapable. A la place, il souffla longuement, reprenant ses esprits, laissant cette bulle presque paradisiaque de côté pour revenir à la réalité.

Il n'y avait pas qu'eux.

Lorsqu'il tourna la tête, il tomba sur le visage de Théo lui souriant doucement. En réponse, il ne put que lui sourire alors que des larmes coulaient le long de son visage, faisant doucement rire le petit noiraud qui le regardait.

— Je suis désolé... Il sanglota en agrippant un peu plus la main d'Adam.

— Pourquoi ? Lui demanda Théo.

— Mais parce que... Je- Je vous ai inquiété. Et toi, je t'ai rendu malade.

Il se sentait toujours coupable pour ça. Il n'avait toujours pas oublié qu'il avait rendu Théo mal avec un simple appel. Lui qui avait pourtant du mal à supporter de voir ses amis malheureux.

✽ͲᎪᏦᎬ ᎷᎽ ᎻᎪΝᎠ (ℐ𝒻 𝒴ℴ𝓊 𝒞𝒶𝓃...)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant