Brunette

1 : Jo' Hillman

*Flashback*

Johanna, l'héroïne de notre histoire, vient d'avoir aujourd'hui quatre ans.

Comme d'habitude, ses parents n'y prêtent pas réellement attention.

Elle n'a jamais su pourquoi ses parents la gardaient.

Ils ne lui adressent que peu la parole, ne lui apprennent rien, l'interdisent de sortir (à part à de rares occasions) et donc d'aller à l'école.

Elle n'a même pas de chambre et dort sur un matelas en plein milieu du salon.

Plusieurs fois, ils lui ont répété qu'ils étaient pauvre et que c'est pour cette raison qu'ils ne pouvaient pas lui acheter pleins de jouets.

Pourtant, ils vivaient dans une grande maison et plusieurs fois, les parents de Johanna se sont permis de voyager, sans leur fille évidemment.

Ce jour là donc, ils lui avaient proposé de sortir.

-C'est parce que c'est mon anniversaire ? demanda-t-elle, toute heureuse.

-Quoi ? Mais de quoi parles-tu ?

Elle baissa la tête d'un air triste.

Évidemment, c'était trop beau pour être vrai, ils ne pouvaient pas se souvenir de ça.

-Avant de partir, bois ça. ordonna sa mère en lui tendant un verre.

-Pourquoi ? Je n'ai pas vraiment soif.

-Je t'en pose des questions ? Et tu crois que j'en ai quelque chose à faire de ton avis ? Bois et c'est tout. Dépêche toi, je n'ai pas ton temps.

Elle but rapidement le contenu du verre puis elle sortit en ville avec ses parents.

Au bout de plusieurs minutes, elle commença à fatiguer et elle s'endormit dans les bras de sa mère.

Quand elle se réveilla, il faisait nuit.

Elle le savait car elle était dehors.

Pourquoi d'ailleurs ?

-Papa ?... Maman ?... Ou êtes-vous ?...

Elle ne reçut aucune réponse.

Après avoir regardé autour d'elle, elle remarqua qu'elle était dans une ruelle.

Ses bras étaient attachés dans son dos par une corde qui était relié à un poteau pour qu'elle ne puisse bouger.

Elle commença à pleurer et le ciel aussi.

Les gouttes de pluies se mélangeaient à ses larmes sur son petit visage qui arborait avant un sourire si pur et innocent.

Elle passa la nuit dehors sans dormir.

Le lendemain matin, rien n'avait changé : il pleuvait toujours, elle continuait de pleurer et elle était encore attachée.

Pendant ce temps, un homme se dirigeait tranquillement vers son restaurant qui allait ouvrir dans quelques minutes.

Il était vêtu d'une longue tenu violette assortie à son bandeau. Il portait également des lunettes de soleil et son visage arborait une barbe blanche qui recouvrait une bonne partie de son visage, toute aussi blanche que la petite couette que formaient ses cheveux.

Cet homme se stoppa quand il crut entendre des sanglots.

Ils provenaient d'une ruelle.