Brunette

33 : Epsilon

Les deux adolescents se levèrent du lit de Johanna et sortirent de la chambre.

-Où est-ce qu'on va ?

-Je vais tenter de parler à mon père. Je ne peux rien te garantir, mais autant essayer.

Un petit sourire apparut sur le visage de Johanna.

Claude et Bryce avaient raison, jamais il ne lui avait refusé quoi que ce soit.

Quelques minutes plus tard, ils furent arrivés devant la porte du bureau de Schiller.

-Attends-moi là, je reviens.

Xavier toqua à la porte et, quand il fut invité à rentrer, il s'exécuta, laissant Johanna seule.

-De la torture ? Maître Schiller est vraiment sadique ! s'exclama Jupiter en ricanant.

-Il n'y a rien de drôle. Moi qui croyait que tu allais partager mes sentiments, tu n'as pas l'air de vraiment t'inquiéter pour Jordan et les autres.

-Disons que je reste du côté de Schiller malgré tout.

Johanna soupira.

Elle était fatiguée et elle aurait très bien pu se passer de la présence de Jupiter.

Finalement, elle laissa son dos glisser le long du mur et finit assise par terre.

Puis, à peine quelques secondes plus tard, elle s'endormit.

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-Ah Xavier, c'est toi.

-Père, est-ce que je pourrais vous parler s'il vous plaît ?

-Bien sûr, à propos de quoi ?

-J'ai appris que, suite à leur défaite contre Raimon, les joueurs de la Tempête Des Gémeaux se faisaient torturer depuis quelques jours.

Un sourire amusé apparut sur le visage de l'homme.

-Je vois que Jupiter t'en a parlé. J'avais bien vu grâce aux caméras que Janus avait essayé de s'échapper, en vain, évidemment et qu'il l'avait rejoint.

-Pourquoi les torturer ? Ils ne le méritent pas.

-Ils ne le méritent pas ? Bien sûr que si ils le méritent ! Ils ont été faibles ! Tu te rends compte ? Ils ont été battu par des personnes qui n'utilisait même pas la Pierre, ils ont été vaincu par des insectes ! Qu'est-ce que j'aurais du faire ? Les applaudir ?

-Vous ne croyez pas que la torture est une punition rude pour une simple défaite ?

-Une simple défaite ? Xavier, ce match n'était pas une "simple défaite". Ils mettent en danger mon plan en se faisant battre si facilement ! Tu te rends compte de tout le poids en plus qu'ils mettent sur mes épaules à cause de cette stupide défaite ?!

Astram Schiller soupira.

-Excuse-moi, je m'emballe. C'est encore Jupiter qui t'a mis ces idées d'heroisme en tête ? Écoute Xavier, ce monde est cruel, tu ne peux compter que sur toi-même et j'ai toujours essayé de vous en protéger. Ne te laisse pas aller Xavier car, quand tu auras totalement confiance en elle, elle en profitera pour t'enfoncer au plus bas. Les gens sont cruels Xavier, mais moi, je fais tout pour vous, je veux que vous deveniez des gens bien, ne l'oublie jamais.

-Père...

-Tu n'as pas besoin de te mêler de ce que je peux faire à tes camarades. Ne te soucie que de toi Xavier, le reste, tu peux me faire confiance.

Xavier baissa le regard.

-Bien Père...

-Allez, file, il ne te reste que quelques minutes avant de reprendre les cours.