Chapitre 26

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Comme l'avait prédit Mikolaj, l'armée était prête à partir le soir même. Les soldats s'étendaient sur le chemin menant au château ainsi que dans la cour. Les charrettes étaient nombreuses. Certaines tirées par des chevaux, d'autre part des moteurs. Deux d'entre elles était destiné aux souverains mais Lysaelle refusa de s'y prélasser en leur compagnie et monta à cheval afin de pouvoir être seule. Rester enfermer avec ces hommes n'était pas une bonne idée. À quelques pas d'elle, Soren était aussi à cheval. Peut-être, finalement, y avait-il d'autres raisons à son refus même si elle ne voulait pas l'avouer.

Mikolaj et le reste de l'armée étaient en retrait des autres. Non seulement ils étaient des démons mais il y avait, à présent, nombre de femmes dans le groupe. Une raison de plus pour ne pas s'approcher. Elle ne s'attendait pas à mieux de la part des soldats d'Ayden bien qu'elle s'était attendue à pire. Elle se satisfaisait donc de cette paix.

La grande nouveauté étaitles soldats des autres pays. Lysaelle n'avait pas pensé que les rois avaient puvenir avec leur propre armée, persuadée que les ennemis avaient tout détruitsur leur passage. Elle ne se rappelait d'ailleurs pas de les avoir vuss'entraîner avec les soldats d'Ayden. Peut-être n'avait-elle simplement pas fait attention. Ainsi c'était un florilège de couleurs, en particulier du côté des hommes du Tizah. Leurs tenues étaient faîtes de bleu, pourpre et autres couleurs flamboyantes. Pas très discret sur un champ de bataille. Leurs armes, en revanche, paraissaient d'excellente facture malgré leurs formes improbables parfois. Les soldats de la Torria étaient moins impressionnants. Les armures étaient en métal gris et leurs armes absolument banales. Ce pays n'était pas un pays guerrier, cela se voyait. Enfin les soldats de la Valoxie étaient ceux qui paraissaient les plus impressionnants. La majorité était battit comme des montagnes et portaient avec fierté tout un attirail mortel en plus d'armures qui semblaient dix fois trop lourdes pour une personne normale. Les armées d'Ayden et celle de la reine étaient celles qui se ressemblaient le plus. Les armures étaient faites du même matériel et les couleurs foncées étaient une marque de fabrique. Les armes, elles aussi, se différenciaient des autres pays. Bien que banal dans la forme, elles étaient d'excellente facture. Lysaelle remarquait à quel point les deux pays étaient proches et ne faisait que mettre en avant leurs anciens liens commerciaux. Cela l'énerva au plus haut point. Elle ne voulait pas ressembler à ses gens.

Enfin la procession se mit en marche. Les plus haut gradés étaient au milieu, entouré de tous côtés par des soldats de moindre importance. Lysaelle faisait partie de la première catégorie mais se mettait volontairement en retrait pour pouvoir observer en silence. Ainsi elle vit les plus proches conseillers des autres rois. Celui du souverain Ganbataar était reconnaissable à sa tunique rouge et verte ainsi qu'à son casque à la forme élégante. Il se tenait droit sur une monture à la couleur grise éclatante. Ses yeux bougeaient en tout sens alors qu'ils n'avaient pas encore dépassé les champs de culture. Si elle détestait ce pays, elle se devait de reconnaître leur talent pour la guerre. Elle retint tout ce qu'elle put sur cet homme, persuadée qu'elle devrait s'en méfier un jour ou l'autre.

Son regard passa à celui qui accompagnait sans aucun doute le roi de la Valoxie. Il était le plus costaud de tous ses congénères. Peut-être plus encore que le roi lui-même. Le cheval qu'il montait était tout aussi imposant. Il n'était pas grand mais tout était plus gros qu'un cheval normal. Ses sabots, son museau ainsi que son flanc. Une monture faîte pour les terrains escarpés des montagnes.

Le dernier, conseiller du roi de la Torria, n'était pas très impressionnant. Son maintien était droit, ses sens en alerte mais sa stature et ses armes ne faisait pas de lui une cible à éliminer. La reine ignorait si ce n'était la réalité ou bien un moyen de tromper l'ennemi. Elle s'avait qu'il ne fallait pas toujours se fier à ce qu'on pouvait observer.

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