League of Legends - Pur Sang [TERMINEE]

Chapitre 20 - La Fin

Image d'en tête : https://twitter.com/Rhoioho/status/1371811816448290818

(/! Attention une scène d'une certaine violence pouvant heurter se joue dans ce chapitre. Si vous êtes très sensibles au sang ou à la mutilation, je me permets de vous avertir !/)

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 Meredeï se tût. Pourtant elle l'avait vu. Xayah et Rakan étaient venus l'aider, eux. Elle savait pourtant que les Vastayas n'étaient pas tous bons, loin de là.

Mais pourtant, elle avait cru qu'en donnant de sa personne et de son coeur, les choses lui souriraient. Elle s'était trompé. Peut être sa place était aux côtés du couple de rebelles.

La lame de Saïf scintilla à lueur de la lune et un premier coup tomba. La queue tenue d'une main et abattant le couteau de l'autre, l'arénaire s'apparentait à une travailleuse de champs coupant un solide épi de blé.

Et celui ci allait lui donner du fil à retordre. Au sol, Meredeï se tordait de douleur en hurlant, tâchant de retenir ses cris. La nuit se déchirait sous ceux qu'elle n'arrivait pas à taire. Au bas de son dos, sa peau s'était recouverte de perles rouges.

-Coupe à la base de l'os, conseilla Daïlyn.

Le visage tâché de sang, les trois tortionnaires n'avaient pas la moindre expressions sur leurs visages. Ils faisaient cela avec concentration et sérieux, comme un travail exigeant minutie et application.

Plusieurs coups et aiguisages furent nécessaires et le travail durant plusieurs dizaines de minutes. Au sol, la Vastaya sentait la douleur lui monter à la tête. A chaque coup, c'était des pulsions électriques énormes qui se propageaient sur toute la longueur de son dos. Elle mugit, les larmes inondant ses joues jusqu'à ses lèvres.

La face enfoncée dans le sol, elle se remémora l'instant où, étant venus la sauver, Xayah et Rakan lui avaient offert la liberté. La façon dont elle l'avait refusé pour éviter le tragique évènement qui aurait attendu la mère de Sett si elle ne s'était tenu là, maintenant, dans cette position précise à subir la pire des douleurs.

La blonde serra les dents. Les regrets ne servaient plus à rien. Elle était là. Et elle y était parce qu'elle l'avait choisi.

C'était sa place.

Aucune douleur n'aurait su lui faire regretter ce droit.

Après avoir grommeler face à la difficulté de la tâche, Saïf donna un ultime coup de couteau sur le puits sanguinolent faisant suite au cocxys de la torturée.

Victorieuse, elle leva la queue de Vastaya à présent détachée du corps de sa propriétaire pour la révéler à ses partenaires. Leur fortune était faite.

La nuit retrouva son silence, les lumières disparurent et les pas pressés des trois truands s'évanouirent. Tremblante au sol, Merry demeura dans un silence froid. La douleur était atroce et, privée de son équilibre, elle n'arrivait absolument plus à bouger.

Elle savait pourtant qu'il lui faudrait, le plus rapidement possible, se redresser. Car ici, personne ne vient vous sauver.

A la lueur du soleil levant, une ombre massive, surmontée de deux oreilles, se pencha sur elle. Deux bras fort l'enveloppèrent et des yeux d'or lourds d'excuses silencieuses croisèrent son regard avant qu'elle ne sombre dans l'inconscience.

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-Mon fils... Tu es là ?...

Sett déposa sa mère tremblante sur le canapé. Il lui caressa la joue. Il vit sa main se teindre de rouge et la colère faillit remonter en lui. Mais le soulagement qu'elle aille bien était si grand que ce sentiment fut immédiatement balayé. Il lui sourit tendrement en essuyant la plaie.

-Oui M'man... Je suis là...

Il sentit la peur le saisir à nouveau et coucha les oreilles. Il savait. Il avait vu. Il avait vu le prix que pouvait coûter de n'avoir de place nulle part autre que celle que l'on se faisait. Il avait vu ce qui pouvait arriver quand les conséquences de ses actes le rattrapaient au point de menacer ce qu'il avait de plus cher.

La main de sa mère se posa avec douceur sur celle de son fils. Cette chaleur rassurante.

Au final, peu importait où il se trouvait et avec qui, tout ce qui comptait à présent et qui était absolument sûr, c'était que sa place était ici, là, sur ce canapé à tenir la main de celle qui l'aimait le plus au monde. Et qu'il aimait le plus au monde.

Parce qu'il savait que cette place là, jamais il ne voudrait la quitter.

Remise de ses émotions, sa douce M'man parvint à retrouver le sourire et remit de l'ordre dans la chevelure ébouriffée de son fils. Elle souffla tendrement :

-Mon fils... Tu es un bon garçon... Tu es tellement gentil et doux... Promets moi que tu le sera toujours...

Il serra les dents. Ce soir, le poids de son mensonge était plus palpable que tout. Il sentit l'urgence et la nécessité de tout lui dire le saisir aux entrailles, dans une peur et une détresse écrasante, dépassant les combats les plus mortels qu'il avait pu connaître.

Sa douce mère vint poser ses lèvres sur son front et souffla :

-Mon fils... Nous qui sommes seuls... Nous devons comprendre et aider ceux qui n'ont personne... Ne te laisse pas faire mon petit, jamais. Ne laisse personne gâcher ta vie comme ils ont tenté de le faire pour moi mais s'il te plaît... Ne laisse pas un être abandonné le rester, c'est la pire des sentenceS...

Fatiguée, la Vastaya afficha un beau sourire serein sous ses yeux plissés. Sett sentit ses pupilles s'agrandir. Il devait faire quelque chose, et vite. Il embrassa tendrement sa mère et l'amena à son lit.

-N'ouvre à personne M'man... Je dois... Faire quelque chose. J'en ai pour dix minutes, ne bouge pas...

Le Boss sortit de la maison à toute allure et s'enfonça au coeur de la ville, la jambe toujours en sang.

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Et voilà qui clôt cette fiction :D Je trouve toujours que je ne suis pas parvenu à rendre pleinement hommage à Sett dans cette histoire en dépit de mon ardent désir de le faire, c'est frustrant X) Mais ç 'aura été une bonne leçon :D J'espère qu'elle a plu à ceux qui ont lu, à bientôt pour l'épilogue ^^