League of Legends - Pur Sang [TERMINEE]

Chapitre 32 - Aube

 Sett déambulait dans l'arène. Son affrontement contre l'autre malade nommé Khalän l'avait envahit d'un sentiment d'euphorie fiévreux. Ça faisait très longtemps que d'une part, il ne s'était plus battu hors de l'arène et d'autre part, avec un adversaire aussi coriace. Et pour couronner le tout, Merry avait accepté de revenir travailler !

Les poings encore couvert de bandages mais le sourire gaillard, il s'avança jusqu'au bar dont il poussa énergiquement la porte, faisant sursauter les rares nouveaux combattants ne l'ayant pas entendu arriver et surtout, n'était pas habitués à son comportement. Cela n'étonnait pourtant personne. Le Boss aimait être remarqué et gare à ceux qui ne lui faisait pas l'honneur de le regarder lors de ses arrivées.

Il parti d'un rire goguenard en s'apercevant qu'un petit nouveau lui adressait un regard noir, honteux d'avoir été surpris.

-Alors quoi Koga ? Railla Sett en s'approchant, on sursaute ?...

Le jeune homme en face de lui commença à froncer les sourcils avant de se raviser. Le patron le gratifia d'une petite tape sur le crâne.

-Haha c'est bien, tu apprends vite...

Alors qu'il entendait le doux son de Koga maugréant de rage dans son dos, Sett aperçut à sa droite son lieutenant lui faire signe. Il le rejoignit, l'air sérieux, discrètement, le samouraï expliqua :

-Elle est revenue...

Sett perdit immédiatement son air enjoué. Il n'avait pas oublié. Juste cacher dans un coin de sa tête hors de l'insouciance qui l'habitait aujourd'hui. Il acquiesça et opina calmement avant de se tourner et de claquer des doigts. Les plus habitués comprirent et quittèrent le bar sous sa demande, les nouveaux suivant rapidement le mouvement.

Alors qu'ils étaient tous en train de quitter la pièce, Merry entra. Elle les regarda quitter l'endroit d'un air perdu. S'il y avait bien une chose dont elle n'avait pas besoin à cet instant, c'était de se retrouver à nouveau seule. Écouter les rires et blagues douteuses de ses anciens collègues de travail ponctués de leurs parties enragées au jeu était la meilleure berceuse dont elle aurait pu rêver à cet instant. D'une petite voie, elle demanda :

-Pourquoi tout le monde s'en va ?

Alors que la porte se refermait sur sa question, Sett expliqua :

-C'est moi qui le leur ai demandé, Merry. Viens t'asseoir.

Il s'installa lui même à la grand table après s'être saisi d'une bouteille et l'invita. D'un pas fantomatique, elle obéit pour prendre place à côté de Sett. Il dû largement baisser la tête pour pouvoir la regarder alors qu'elle se saisissant avec fermeté de son verre. Elle n'avait plus rien d'un fantôme lorsqu'il s'agissait de boire.

Même sans l'avoir en face de lui il parvint à mesurer à quel point elle avait changé. Il avait l'impression qu'elle était exactement la même et pourtant, il sentait qu'une nombre incalculables d'éléments la séparaient de celle qu'il avait vu il y a quelques jours.

Autre problème, elle n'avait pas l'air prête à parler. Il lui avait laissé un peu de temps pour se remettre avant le retour au travail mais il n'était pas dupe. Même s'il ne pouvait pas imaginer souffrir en tuant son propre paternel, il pouvait quand même se figurer ce que pouvait être le deuil. Il luttait avec acharnement pour protéger M'man de toute menace, mais l'idée de la perdre l'avait suffisamment travaillé pour qu'il en arrive là.

Il regarda Merry descendre son verre d'une traite et se massa la tempe. Ce n'était vraiment pas dans son caractère de tenter de faire en sorte que quelqu'un aille mieux. Si ç'avait été quelqu'un d'autre, il aurait demandé un l'un de ses employés de s'en occuper. Mais bon... Il avait détruit sa maison, elle avait perdu sa queue en l'aidant et c'était dans son intérêt à lui aussi qu'elle se sente bien dans son travail.

Il eut soudain une idée. Souriant, il descendit à son tour son verre et se tourna vers la demoiselle.

-On va faire un truc pour te vider un peu l'esprit...

Meredeï releva la tête. Sett manqua de frémir. Là pendant un instant, elle était devenue le portrait absolu de son père. Tout, dans l'expression et même la couleur de ses yeux avait changé. Ils étaient maintenant d'un bleu gris froid et dénué de toute vie. Elle avait l'air autant si ce n'est plus morte que Balor.

Pendant un instant, le patron se demanda si lui aussi, serait dans un état aussi alarmant lorsqu'il en aurait fini avec le lâche qui lui servait de père mais non, c'était définitivement impossible. Il se leva. Inutile d'attendre, mieux valait s'y mettre dès maintenant.

Sans trop comprendre, Merry le suivit du regard :

-Où est-ce que l'on va ?

Sett émit un léger gloussement.

-Là où tous les problèmes se règlent. Viens avec moi...

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 Le Boss descendit les marches pour accéder jusqu'au stade de l'arène. C'était au final le seul et le meilleur langage qu'il connaissait. Il n'avait de toute façon aucune idée sur la manière dont il pourrait pousser Merry à se sentir mieux. Il se disait encore il y a quelques jours qu'il pourrait la convaincre de le rejoindre car elle était apaisante. Mais il devait s'admettre que ce n'était plus vraiment le cas.

La lumière de l'endroit, spacieux et désert, éblouit un instant les deux nouveaux arrivants. Sett s'avança jusqu'au centre du cercle et se retourna vers la jeune blonde.

-Bon, dit il en se frottant énergiquement les mains, le sourire aux lèvres, tu as certes un rôle d'infirmière mais pour t'avoir déjà vu à l'œuvre, je sais que tu as un bon potentiel en combat. Alors tu vas me montrer à nouveau ce que tu sais faire...

Le Boss fit glisser sa veste le long de ses épaules. Meredeï, qui semblait ailleurs jusqu'alors en suivit le mouvement avec attention. C'est comme si un élément soudain s'était mis dans son champ de vision, attirant son regard.

Cela fit rire le roux qui lui jeta son vêtement au visage. Il la couvrit entièrement, minuscule qu'elle était face à cela. Il se gaussa :

-Haha ! Je vois qu'il y a des choses que tu ne perds pas de vue. C'est ça, le vrai sens des priorités !

Attirés par les éclats de voix, plusieurs arénaires s'étaient réunis autour du terrain de combat.

Merry lança le vêtement et un regard coupable en direction du Boss. Mais autre chose la frappa. Le voir là, en face d'elle, en position de combat. Elle comprit que c'était le seul moyen qu'il avait trouvé de la sortir de sa torpeur. Elle en eut un petit sourire.

Elle porta ses mains à ses hanches et en sortit des armes, récupérées chez elle. C'était deux petites lame de forme lunaire reliées entre elles par une chaîne. Elle les fit glisser jusqu'à ses cuisses et commença à les faire tourner, un air sérieux emprisonnant son visage. Sett observa cela d'un air railleur. Alors que son adversaire commençait à lentement tourner autour de lui. Toujours en position de garde, il railla :

-Haha ! Ce n'est que maintenant que tu les sors ? Tu aurais pu montrer ça avant...

Merry ne répondit pas de suite, elle le fixa un long moment avant d'expliquer.

-Ces armes sont celles que j'employais au sein de ma famille. Mon père m'avait toujours forcé à préférer l'arc et j'y suis assez douée. Je n'avais strictement aucune envie de les ressortir mais...Depuis quelques jours...

Elle envoya fuser l'une des lames vers son patron qui l'évita sans mal d'une simple torsion d'épaule.

-Il des choses que l'on doit laisser derrière pour avancer...

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Et voici le premier chapitre de la partie 3 ! Cette dernière a été écrite avec une grosse pause au milieu, si bien que je me rends compte en me relisant que je ne suis pas toujours cohérente quant à l'état d'esprit de mes personnages X) J'espère pouvoir réparer ça et également que le chapitre vous a plu ! A la semaine prochaine pour la suite :D