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Kylian : Dis moi ce qu'il se passe maintenant.

Après trente minutes de consolation, une autre douche et deux tasses de chocolat chaud, kylian a réussi à me faire descendre jusqu'au salon, il a posé un plaid sur mon corps est s'est assit derrière moi pour me prendre dans ses bras. J'aimerais rester dans cette position toute ma vie.

-Ça a commencé au deuxième mois de mon internat, il s'appelait monsieur Brar et était mon surveillant attitré. Je retournais légèrement ma tete pour voir si kylian me suivait toujours et d'un signe de tete il me fit continuer. Il était très proche de moi au début et je l'aimais bien car c'était le seul ayant des origines indiennes dans l'établissement. Il m'écoutait toujours et se montrait compatissant quand je lui racontais mes soucis, et après ça a dérapé.

Kylian : Tu te sens capable de continuer ?

-Je crois...oui. Un soir il est venu dans ma chambre, j'étais toujours endormie et il a du entré facilement vu qu'il avait un pass. Et moi il est difficile de me retirer de mon sommeil, alors avant que je ne me réveille, je ne sais pas ce qu'il a fait de mon corps, je me suis réveillée et j'étais toute nue, j'avais du scotch sur la bouche et lui il était sur moi, c'est son premier coup de rein qui m'a réveillée enfaîte.... mes larmes coulaient et mon souffle était haletant mais les caresses de Kylian me calmèrent. j'ai essayé de me débattre mais il était plus fort que moi et à chaque fois que j'arrivais à le pousser, il me donnait une gifle ou un coup dans les cotes, et au fil des semaines j'ai arrêter de me battre, je le laissais faire, j'me disais que ça allait passer plus vite si je fermais les yeux, si je pensais à ma vie d'avant. Après j'ai commencé à...me mutiler, dans ma deuxième année, et quand il a vu les marques à l'intérieur de mes cuisses il est devenu encore plus violent, à cause de ses coups je vomissais presque tous les jours et je me demandais même si j'étais pas enceinte... j'avais des œils au beurre noir, des bleus partout sur le corps et je pouvais même saigner des fois... et personne n'a rien vu, ni mes enseignants, ni les autres surveillants, ni mes parents les rares fois ou ils venaient me voir. je me cachais, je me dégouttais, et je me dégoûte toujours d'ailleurs...je repris mon souffle et regardait kylian dans les yeux, je suppose que je dois te dégoutter toi aussi maintenant...

Kylian : je t'interdis de dire ça Melie. Ce que t'as vécu c'est horriblement traumatisant pour une fille de ton âge, j'te jure que si j'avais cet enfoiré sous les yeux je le tuerais à main nue.

-Kylian....j'ai peur... mes larmes reprirent de plus belle.

Kylian : Ecoute moi bien Melie, regarde moi dans les yeux et sèche ces larmes, tu mérites pas de pleurer, une femme aussi forte que toi ne devrait pas pleurer, je vais te redonner gout à la vie, je vais te refaire sourire, je veux t'entendre rire tous les jours, tu n'auras plus peur de rien ok, et encore moins des hommes, tu peux me faire confiance, je ne te forcerais jamais à rien compris ? Je vais t'apprendre à avoir confiance en toi, à aimer ton corps, je veux que tu regarde de l'avant, je vais t'épauler et te soutenir, mais je veux que tu me promettes quelque chose...je veux que t'arrête la...la mutilation, dès que ça va pas viens me voir, viens me parler mais ne détruit pas ton corps plus qu'il ne l'est déjà. Je suis là pour toi d'accord ? Je t'aime Melie et je tiens énormément à toi, je ne veux plus que tu souffres. Je te promets que tu ne souffriras plus.

Je le fixais quelques secondes, j'étais assise sur son bassin vu que je m'étais retournée, il approcha sa main de mon visage et essuya les larmes qui coulaient le long de mes joues, ses mots me réchauffèrent le cœur, je posais mes mains sur son torse et me cambrait un peu pour rapprocher mon visage du sien, mon regard était encore humide alors que je voyais dans ses yeux la sincérité et l'innocence pure, je déposais un simple bisous sur ses lèvres, comme il l'avait fait il y a trois ans et demi. Un baiser sincère, doux, simple.

 𝑺𝑶𝑺 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant