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-Soan putain mange ! M'exclamais-je à bout de force.

Jules : Oula il se passe quoi ici ?

-Ça fait quinze minutes qu'il chiale et qu'il refuse d'avaler quoi que ce soit. Désespérais-je.

Jules : Il a peut être envie de voir son père...

-Tu sais bien qu'on peut plus aller aussi facilement le voir qu'avant... les bleus sont en demi-finale ils ont besoin de se concentrer. Soufflais-je.

Effectivement, un mois et demi que nous étions en Russie, et la France, malgré un début tumultueux, brillait désormais lors de toutes les rencontres. Et j'étais extrêmement fière de mon copain qui enchaînait les bonnes performances et qui s'approchait un peu plus de son rêve.

(NDA: J'ai pas voulu faire des chapitres sur la coupe du monde car l'histoire ne parle pas de ça, et puis j'ai déjà fait ça dans ma fiction précédente Forever and Ever donc je ne voulais pas refaire la même chose. Cette fiction je le vois plus tourner autour du quotidien du kyky "normal" que de ses exploits de footballeur.)

Jules : mets lui une berceuse, ça l'aidera peut être à le calmer.

-J'ai déjà essayé, mais rien y fait. Ils sont rentrés Tchaga et Marine ?

Jules : Non. Toujours pas.

On a envoyé Brice et Marine en mission courses, Iris et Malik sont partis il y a déjà deux semaine pour commencer leur tour de l'Afrique.

Les cris de Soan résonnait fortement dans la pièce, me sortant de mes pensées. Je le prenais dans mes bras en lui caressant le dos mais ses pleurs arrivaient directement dans mon oreille et me brisaient le cœur.

-On va aller dormir chéri...t'es fatigué et tata aussi.

Je disais au revoir à Jules qui me répondait par un signe de tête compatissant. Je montais dans ma chambre toujours avec un Soan en pleurs dans mes bras, je refermais la porte à clés derrière moi ainsi que les stores de la pièce qui se retrouvait désormais dans le noir. J'allumais la petite veilleuse de Soso qui jouait une petite musique douce en même temps et posais mon neveu sur mon lit. J'en profitais pour le changer en lui mettant qu'une couche et un body. Il pleurait encore...

Je me résignais à choisir ma solution que j'avais opté il y a quelques semaines, celle de le coller à mon torse nu, en espérant que ça allait le calmer. Je retirais mon haut, prenait Soan dans mes bras et on s'allongeait tous les deux dans mon lit. Je remontais légèrement le drap pour pas qu'il n'ait froid, je le collait à ma potrine en caressant son dos, sa respiration se calmait petit à petit, ses cris s'arrêtaient et ses larmes se sechaient, pour le plus grand plaisir de mes oreilles et de mon cœur aussi, le voir dans cet état là sans que je ne puisse rien faire me dérangeait, je me sentais impuissante.

Mon petit bébé commençait doucement à sourire un peu, et comme un automatisme, il cherchait à poser sa bouche sur mon téton, vu qu'il était collé à ma potrine dénudée, malheureusement pour lui je n'avais pas de lait dans les seins. Et je me disais que c'était peut être ça qui le rendait si nerveux, le manque de sa mère.

Soan commençait à tomber dans les bras de Morphée après une dizaine de minutes, je m'assurais qu'il dormait paisiblement avant de le reposer dans son berceau, j'activais discrètement le baby Phone et sortais de la chambre en faisant le moins de bruit possible.

Arrivée au salon, je constatais qu'il n'y avait plus personne. Même Jules n'était plus là. Je prenais mon téléphone que j'avais laissé sur le canapé et vérifiais mes messages. En effet, le petit ami de Marine me disait qu'il était allé les rejoindre dans leur missions courses. Je scrollais un peu Instagram avant qu'un appel vidéo de Kylian ne prenne toute la place sur mon écran. Je décrochais et découvrais mon petit ami dans sa chambre d'hôtel.

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