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A l'arrière du 4x4 blindé qui roule a travers la ville, un silence de mort plane. Je vais la retrouver. Je vais fumer ces connards. Je vais faire un massacre. La rage imprégne progressivement mon corps et la noirceur mon esprit. Tant pis pour les quelques principes et la morale qui me restaient, je vais brûler mon âme si c'est nécessaire pour la récupérer et j'enverrai tous nos ennemis en enfer...

Plus tôt dans la nuit

Elle n'est pas dans notre lit... Je cours à travers la maison, elle n'est nulle part. Il me faut moins de cinq minutes pour faire le tour de la maison en courant et personne ne l'ayant vu, je convoque tout le personnel, les domestiques, les agents de sécurité, les chauffeurs.... Personne ne l'a vue de l'après-midi. Elle s'est plaint d'avoir trop chaud et mal au crâne avant de se rendre dans notre chambre, et puisque le médecin est venu hier, chacun en a déduit que mademoiselle était malade et qu'il fallait la laisser se reposer. J'enrage. Les caméras de sécurité de la maison montrent qu'elle se faufile hors de la maison et de glisse dans une voiture. On voit également Giuseppe parler "seul" dans la voiture.
Le problème c'est que j'ai compris cet après-midi que Giuseppe était ma taupe...
Mes hommes n'osent pas dire un mot de peur de me voir exploser.

Le point positif de mon besoin obsessif de protéger, surveiller et contrôler Valentine, c'est que j'ai place des mouchards dans chacune de ses chaussures. Elle nous conduit donc tout droit à la planque de ses kidnappeurs. Arrivé à 500 mètres, j'utilise un minuscule drone pour reconnaître la zone et vérifier si il y a des caméras, des snipers, des gardiens.
La totale, bien évidemment.

Ma société d'électronique a développé des brouilleurs d ondes et des répétiteurs ces dernières années, alors je commence par brouiller le signal de leurs radios, téléphones, vidéosurveillance et les accès à internet.
Je n'ai plus qu'à éliminer les humains qui font barrage entre ma belle et moi.

J'elimine la menace du sniper repéré sur le toit a distance, avec une fléchette anesthésiante.

La manœuvre est délicate. Il faut s'approcher progressivement vers le hangar sans bruit - ce qui exclue l'usage des armes a feu - vite - pour garder l'effet de surprise et abréger le calvaire qu'ils doivent faire subir à Valentine et à notre enfant.
Un groupe de sept hommes et moi avançons en prenant par groupes de deux chacun des côtés du bâtiment. Le gros des troupes reste en arrière en attendant mon signal. Il y a entre un et trois hommes repérés sur chaque façade.
Caches derrière un conteneur, Vincenzo et moi avons dans le visu deux hommes. L'un est plus costaud que l'autre. Mais nous savons tous les deux que la carrure ne présage rien quant à l'habileté à se battre. Je prends quand même le plus grand, qui a eu l'idée saugrenue de venir pisser dans notre direction, en passant derrière lui avec une barre de fer, que j'enroule autour de son cou. Je serre de toutes mes forces. L'homme se débat et envoie des coups dans mes côtes mais Vincenzo lui tranche la fémorale gauche tandis que j'etrangle le type et il le larde ensuite de coups de couteau. L'homme s'étouffe et se vide de son sang avant de glisser sur le sol. Un seul cadavre. Je suis déjà couvert de sang. Peu importe. Je sais que je vais faire une boucherie.

Le second guetteur est plus près de la porte. Impossible de l'approcher sans être vus. Vincenzo qui est plus massif que moi, et dont la carrure pourrait passer pour celle de l'autre dans le noir, pour un observateur peu attentif enfile la veste en cuir et  part, à reculons vers la porte. Après quelques secondes, l'attention du guetteur est attirée par la marche à reculons de Vincenzo. Il aperçoit le couteau dans sa main et la façon dont il se tient, trapu, campé sur ses deux jambes, et reculant lentement, lui donne l'impression que Vincenzo/son collègue craint quelque chose dans le noir.
"- hé Ludo! Y a quelque chose qui va pas man?" Le guetteur avance dans notre direction et arrivé à quelques mètres, Vincenzo se retourne brusquement et lance son couteau en plein dans sa carotide. L'homme a le réflexe de porter les mains à sa gorge. Trop tard. Il s'effondre sur les genoux et Vincenzo l'attrape immédiatement par le col pour le trainer jusque derrière le conteneur.

Pendant ce temps là, je vais vérifier du côté droit. Il n'y avait qu'un type et les gars l'ont eu, puisque je repère mes hommes, faisant mine de faire le guet a sa place.
Vincenzo et moi contournons notre façade pour nous rendre du côté gauche.

Série: Mafia. Tome 1. L'oeil de Monte scuroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant