Pâte a peau

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La moto filait dans les rues qui s'éveillaient doucement sur l'île de St Martin. Le conducteur était heureux que les gens dorment encore, sa mission serait plus facile ainsi. Arrivé devant l'hôpital, l'agent britannique de 15 ans se rua à l'intérieur, il devait trouver les poches de sang et en voler. Malheureusement il y avait peu de chance qu'on ne le remarque pas, surtout vus la couleur encore pourpre de ses mains et les goutes de sang qui perlaient sur son visage. Le meilleur moyen qu'il avait était de se faire passer pour un stagiaire, avec un peu de chance il pourrait passer. Il attrapa une blouse et mit un masque, ainsi déguisé personne ne le reconnaîtrait. Il déambula dans les couloirs, suivant les indications et finit par tenter sa chances dans le service des urgences. En effet il trouva le local des poches de sang au bout de 4 essais. Seulement ce local était fermé et Nathan n'avait pas pris son crocheteur de serrure. C'est alors que passa une jeune infirmière, visiblement pressée. Nathan la vit entrer dans la chambre d'un patient pour lui apporter ses médicaments. L'agent se plaça juste devant la porte et lorsqu'elle sortit, il lui rentra dedans en la faisant tomber.
- Aïe !! S'exclama-t-elle.
- Ho je suis désolé ! S'exclama Nathan en feignant la surprise.
Il l'aida à se relever et en profita pour prendre un petit trousseau de clé dans sa poche.
- Mouais pas grave. Dit elle en s'époussetant.
Nathan partit immédiatement avant qu'elle ne se rende compte qu'il lui avait subtilisé la clé. Si il n'aimait pas voler, il avait un réel don de pickpocket et il lui était bien utile dans des situations comme celle ci.

En entrant dans le local, il vit plusieurs poches de sang accrochées dans des boîtes en verres, qui les maintenaient à la bonne température. Il en prit 2 du groupe sanguin de Paul et quitta la salle. Il devait aussi emmener un pied à sérum, ce qui ne serait pas facile à porter. Surtout, comment quitter l'hôpital sans se faire repérer, maintenant que les gens commençaient à arriver, certains pour voir leurs proches, d'autres pour des maladies et autres blessures. Alors qu'il cherchait un porte sérum, il aperçut les deux hommes de la veille, l'un avec le visage couvert de contusions et le nez cassé, et l'autre qui l'accompagnait. En les apercevant, Nathan manqua de s'étrangler avant de se rappeler qu'ils n'avaient pas vus son visage. Il se cacha derrière un brancard pour entendre ce qu'ils disaient.
- ...Tombé dans les escaliers. Marmonna le blessé.
- Est ce que quelqu'un est venu très tôt ce matin ? Pour une blessure par balle ? Demanda précipitamment l'autre.
- Par balle ?! S'exclama l'infirmière a qui ils parlaient.
- Oui nous avons entendus un coup de feu et nous nous inquiétions. Dit le blessé de manière peu convaincante.
- Non nous n'avons vus personne ce matin, vous êtes les premiers à venir. Répondit l'infirmière, suspicieuse.
Elle les guida ensuite vers une salle pour faire une radio.

Nathan finit par trouver un porte sérum en mallette et quitta en courant l'hôpital. Le retour en moto, avec des poches de sang claquant contre son torse et la mallette dans une main fut une laborieuse épreuve. En entrant, Paul n'avait pas bougé, il ne saignait plus mais était d'une pâleur à faire peur. Nathan mît en place la perfusion et tenta à nouveau d'appeler Zara. Tombant encore sur son répondeur, il appela le campus
- Garage Unicorn Tyre j'écoute. Dit la jeune femme de l'accueil.
- Agent 097 !!!! Anaïs il faut que tu me dises où est Zara immédiatement.
- Nathan ?! Pas besoin de hurler comme ça. Zara est en réunion et elle est hors connexion parce qu'elle est avec la CIA.
- Paul c'est fait tirer dessus. Je n'ai pas dormis depuis chais pas combien de temps, je décuve à peine de ma soirée d'hier, je l'ai recousu comme j'ai pus mais je suis pas chirurgien moi, je viens de m'introduire dans un hôpital pour voler du sang pour faire une perfusion, que je ne sais pas faire soit dit en passant...
- Nathan prends le temps de respirer je comprends rien. Tenta de l'arrêter Anaïs
- En plus on découvert que les trafiquant s'approvisionnent en armes venues d'Allemagne.
- Bon Nathan je vais voir ce que je peux faire pour contacter Zara. Pendant ce temps je vais te passer Mac.
Le garçon patienta quelques instants puis entendit la voix du directeur.
- Nathan, explique-moi ce qui c'est passé. Dit il calmement
Ainsi le jeune homme raconta ce qui s'était passé, jetant de temps à autres des regards à Paul pour voir comment il allait.
- Bien, merci d'avoir été honnête Nathan, notamment sur votre petite fête...
- C'est pas de ça qu'on parle. Dit Nathan les dents serrées par l'agacement.
- En effet. Il se trouve que tes amis Guerric et Baudouin son en mission pour suivre le groupe qui fournit la banque des cendres.
- PAARDON !?!?? Beugla Nathan a travers le combiné.
- Moins fort Nathan je ne suis toujours pas sourd.
- Désolé Mac.
- Bon le problème c'est que nous allons sûrement devoir arrêter votre mission, la blessure de Paul ne pouvant passer inaperçu.
- Non ! On ne peut pas arrêter la mission maintenant qu'on est encore plus au fait des agissements de la banque des cendres. Intervint Paul.
- Même vous, deux tee-shirts noir êtes en danger pour cette mission. Il est hors de question de vous faire courir un tel risque plus longtemps. Dit Mac d'une voix calme.
- Les risques on les connaissait avant de partir en mission... commença Nathan
- On à suivi un stage pour s'y préparer... continua Paul
- Personne n'est plus qualifié que nous pour cette mission et on la finira coûte que coûte. Acheva Nathan.
- En imaginant que j'accepte de vous laisser continuer la mission, quelle solution proposez vous pour cacher la blessure de Paul et continuer la mission ? Demanda Mac
- Ça s'est simple, commença Nathan, on vas se servir de pâte à peau.
- De quoi ? Demandèrent Mac et Paul a l'unisson.
- La pâte à peau, c'est une espèce de crème épaisse qui donne l'impression de peau, je m'en servait pour cacher mes bleus à mon contrôleur pendant la dernière mission.
- Nathan il faudra qu'on ai une discussion à ton retour.
- Mais je ne pourrais pas marcher pendant plusieurs jours... rappela Paul.
- Plusieurs semaines même selon l'endroit où est la balle. Rajouta le directeur.
- Bah ça, on aura qu'à dire que tu étais tellement bourré que tu es tombé et que tu t'es fait une entorse. Comme ça on pourra mettre une attelle pour cacher les dégâts.
- J'avoue que ce plan tient la route... commença Mac, cependant vous avez agis sans l'autorisation de votre contrôleuse de mission, de plus vous avez tous les deux mais surtout Nathan, enfreint le règlement à appliquer lors des missions. Pour finir, cette mission est extrêmement dangereuse et j'étais déjà réticent à vous la confier avant que Paul ne se fasse tirer dessus. Je ne suis donc pas favorable à la suite de la mission.
- Allé Mac, des gens vont mourir ! S'exclama Paul.
- On à pas vus comment ils étaient enfermés mais j'ai le nez fin, rien qu'à l'odeur je peux te dire qu'ils vivent un cauchemar. Renchérît Nathan.
- J'en discuterais avec le comité d'éthique, cependant ne soyez pas optimistes. En attendant que Zara rentre, vous êtes consignés à domicile.
- Très bien.... Dirent les deux agents.
Ainsi se finit la conversation.

Nathan jeta un regard à Paul, sa blessure n'était pas belle mais au moins il n'était plus en danger. Si il n'était pas au bord de l'évanouissement à cause du manque de sommeil et de nourriture, il serait presque fier de ses points de suture. Seulement il était loin d'être dans son était normal, bien qu'il ne le sache pas. Paul quand à lui, s'interrogeait réellement sur leur capacité à finir la mission. Nathan était loin d'être en forme, depuis qu'il avait tabassé ce groupe de garçon, il n'était plus le garçon sûr de lui qu'il avait connu. De plus le fait de devoir le sauver avait profondément ébranlé le moral de son ami. Pourtant de ce que Paul connaissait de Nathan, ce n'était pas un garçon qui craque facilement. Quand à lui, sa blessure était douloureuse et il ne pourrait sûrement pas remarcher avec plusieurs semaines. En réalité, c'est de la peur que ressentaient les deux amis, la situation les dépassait et était beaucoup trop grande pour eux.

CHERUB : La banque des cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant