La vérité

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Nathan repassa à sa chambre et ne pris pas le temps de se changer. Il attrapa l'enveloppe qu'il avait posé sur son bureau et quitta la chambre en claquant la porte. Il marchait vite, crispé, il savait que ce qu'il faisait était dangereux, il risquait la punition voire l'exclusion. C'est quitte ou double, pensa-t-il. Le grand brun marqua un temps d'arrêt devant la porte de Paul, puis continua son chemin. Il emprunta les escaliers et de présentât devant la secrétaire.
- Bonjour, il faudrait que je parle au docteur McAfferty. Dit il calmement.
- Bonjour Nathan, tu as peu de temps, il a une réunion importante à Londres. Je vais lui demander si il peut te recevoir quand même. Dit la femme en lui souriant.
Nathan attendit deux minutes puis, après confirmation, il entra dans le bureau du directeur.
- Bonjour Nathan, que me vaut ta visite d'un si bon matin. Dit le directeur, une lueur étrange dans les yeux.
- À en voir votre expression vous devez savoir ce qui m'amène. Répondit Nathan froidement.
- En effet, un document a disparu de la salle où était entreposé le résultat de votre mission, malheureusement, les caméras étaient éteintes. Énonça calmement l'adulte en se levant. Mais le coupable est venu se dénoncer de lui même, et je dois t'avouer que je ne suis même pas surpris.
- Dans ce cas expliquez vous, j'accepte toute punition mais expliquez moi pourquoi vous nous avez caché quelque chose d'aussi capital. Il est stipulé dans le règlement qu'on a pas le droit d'entrer dans le centre de contrôle sans autorisation, mais vous avez aussi l'obligation de nous informer sur toute avancée sur une mission nous concernant, nous nous trouvons donc dans une impasse. Demanda Nathan, que l'attitude calme du directeur irritait encore plus.
- En effet, ces deux règles sont vraies, je n'ai donc pas de légitimité à te punir, je voudrais juste te demander, avant de te répondre, pourquoi tu es allé dans la salle ?
- J'avais un pressentiment, on avait aucune nouvelles depuis un petit bout de temps.
Mac rit, un simple pressentiment avait mené cet agent à le mettre dans une situation délicate. Le directeur considérait Nathan comme un élément indispensable de l'organisation, bien que son comportement le mène souvent à se faire punir et même à le rendre agaçant.
- J'ai reçu cette information il y a une semaine, commença-t-il en désignant l'enveloppe. Pour être tout à fait honnête, je ne savais pas comment réagir, on ne peut pas vous renvoyer la bas et j'attendais d'avoir plus d'informations avant de vous l'annoncer.
- Envoyez d'autres agents. Suggéra Nathan.
- Le comité d'éthique refuserait, vous avez été sous un danger constant et Paul s'est pris une balle, impossible d'envoyer d'autres agents.  Contra le directeur.
Nathan resta muet, il réfléchissait, il imagina tous les scénarios possibles.
- On ne peut donc rien faire contre Walker, il est intouchable. S'apitoya Nathan.
- La vérité c'est que je n'ai aucun pouvoir pour faire bouger les choses au niveau du MI5 ou de l'armée. Acquiesça Mac.
- Peut on au moins appeler à nouveau Léon ? Demanda Nathan.
- Non, toutes les lignes sont a présent surveillées, impossible de joindre l'île sans être écouté.
Le directeur se leva, attrapa son manteau et s'approcha du garçon.
- Je suis désolé de ne pas avoir de réponses à t'apporter Nathan, mais je n'ai rien. Sache que tu ne seras pas puni pour ton intrusion, bien que je te conseille d'éviter de le faire trop souvent.
- Merci Monsieur. Dit le garçon en quittant le bureau.

Allongé dans l'herbe, l'adolescent regardait les nuages défiler les uns après les autres. Un tas d'idée aussi folles les unes que les autres se bousculaient dans sa tête. Toutes lui vaudrait l'exclusion ou la mort et aucune n'était réalisable. Sa cage thoracique se soulevait à un rythme effréné, il avait couru à s'en brûler les poumons. Il devait s'y faire, c'était le type de mission que l'on ne pouvait achever, une mission qui causerait la mort de nombreuses personnes, sur laquelle il n'avait aucune influence.

Les heures passèrent sans que Nathan ne bouge. Il avait fermé les yeux et s'était assoupi. Lorsqu'il se réveilla, il devait être aux alentours de 18 heures, le soleil déclinait dans le ciel. A côté de lui, Baudouin jouait distraitement avec une brindille. Nathan s'étira, attirant l'attention de son ami.
- Ha ben tu te réveilles enfin. S'amusa le grand blond.
- J'ai dormis combien de temps ? Demanda Nathan.
- Tu as disparu à partir de huit heures, et je suis là depuis une heure. Dit Baud en l'aidant à se relever.
- Ce qui ne réponds pas à ma question. Rigola Nathan.
- Paul nous a raconté ta trouvaille de ce matin, tu es allé voir Mac ?
Nathan lui expliqua ce qu'il s'était passé puis lui raconta tout ce qui le tracassait en ce moment. Baudouin l'écoutât sans le couper une seule fois. Nathan lui en fut reconnaissant, parler faisait du bien. Une fois qu'il eut tout dit, les deux garçons restèrent juste assis en silence. Les gargouillis du ventre de Nathan rompirent le silence, ce qui fit rire Baudouin.
- On vas manger ? Demanda Nathan.
- J'ai pas pris de goûter donc pourquoi pas. Approuva son ami.

Les deux garçons se rendirent au réfectoire et prirent un goûter léger à partir de compote et de pain.
- Au final ça passe vite trois semaines. Dit Nathan.
- Ouais, en plus avec nos missions, on est pas prêt de repartir. Rappela Baudouin
- Tu te rappelle la mission qu'on avait fait ensemble ? Demanda alors Nathan nostalgique.
- Celle où on avait dû vandaliser la maison et où on avait trouver des sacs de billets ? Tenta de se remémorer Baudouin.
- Oui, on s'était fait courser par les flics et tu t'étais fait chopper. S'esclaffa Nathan en rappelant ce souvenir a son ami.
- C'était pas drôle, j'avais poireauté quatre heures en garde a vue. Se plaignit Baudouin.
- Que de souvenirs, ça ne nous rajeunit pas tout ça. Dit Nathan en souriant.
- Excusez nous vieil homme. Dit Noah en s'asseyant avec eux.
- Qu'est ce que vous racontez encore. Demanda Paul qui prenait plaça à côté de Nathan.
Ils furent rejoints par Flora, Agathe, Romane, Guerric et Martin.
- On se remémore les premiers souvenirs de missions ? Demanda Guerric.
- Moi c'était a Londres, je devais voler un téléphone contenant des informations sur un dealer de drogue. Racontât Noah.
- Nous c'était un simple braquage avec Nathan. Dit Paul.
Tout le monde évoqua sa première mission et ainsi de suite jusqu'au repas. Ils avaient un quotidien hors du commun, une vie trépidante qui incluait vivre avec le danger mais ils ne l'échangeraient pour rien. Nathan contempla ses amis, un sourire au lèvres. Finalement, même quand tout vas mal, une lumière brille toujours au bout du tunnel quand tu peux compter sur des amis.

CHERUB : La banque des cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant