CHERUB : La banque des cendres

Retrouvailles

- Nathan. Brailla Paul en secouant violemment son ami, qui dormait paisiblement.
Le grand brun sauta littéralement de son lit, surpris par un réveil aussi violent.
- Qu'est ce qu'il se passe ?
- J'ai des informations hyper importantes sur cette clé. Répondit Paul hilare face à la réaction de Nathan.
- J'espère que c'est hyper important sinon je vais te mettre la raclé de ta vie.
- J'aimerais bien voire ça tiens.
- Tu l'auras voulu. Dit Nathan en sautant sur Paul pour le plaquer au sol.
Déséquilibré, Paul tomba à la renverse et se retrouva immobilisé par une clé de bras.
- Alors c'est qui le boss ? Demanda Nathan en rigolant.
- Moi. Dit une voix froide emprunte de colère
- Zara ! Quel bon vent t'amène ? Rigola Paul tandis que Nathan le relâchait.
- Il se trouve mes petits amis qu'il est TROIS HEURES DU MATIN ALORS VOUS ALLEZ ME FAIRE LE PLAISIR D'ALLER VOUS COUCHER ET SANS UN BRUIT. Hurla-t-elle a s'en déchirer les cordes vocales.
- Mais Zara j'ai récolté des infos encore plus importantes que celles d'hier, enfin je crois. Tenta Paul.
- Je m'en fous, au lit.

A contre cœur les deux agents se couchèrent puis s'endormirent. Ce n'est qu'aux alentours de 11 heures qu'ils se réveillèrent tous les deux à peu près en même temps. Ils n'avaient plus que cette après midi avec leurs amis avant de partir. Zara les attendais dans le salon. Les deux amis la supplièrent des les laisser partir le plus vite possible mais elle exigea que Paul lui explique ce qu'il s'était passé avec Léon. Zara ne broncha pendant le récit que lorsque Paul avoua avoir dit à Léon qu'il faisait partie des services secrets. Elle accepta de laisser partir les deux agents une fois le récit terminé.

Un pique nique avec leurs amis avait été organisée sur la plage. Lorsque Paul et Nathan annoncèrent qu'ils devaient partir le lendemain, l'ambiance se fit un peu plus maussade. Léon était le seul à ne pas être surpris mais tout le monde pris ça pour son impassibilité habituelle. Les conversations étaient au plus plat lorsqu'on groupe de neuf personnes arrivèrent à leur hauteur.
- Tiens tiens quelles joyeuses retrouvailles. Dit la voix traînante d'un grand blond à la jambe plâtrée.
Nathan reconnu immédiatement le groupe de garçon qu'il avait éclaté il y a quelques semaines. Sauf que cette fois ils étaient plus nombreux.
- Tiens salut blondie, t'es prêt pour le deuxième round ? Dit Nathan un sourire calme sur les lèvres. Ha non je vois, tu vas te cacher derrière tes toutous comme un lâche pour ta vengeance.
Nathan échangea un regard avec Paul qui hocha la tête l'air de dire qu'il était d'accord pour lui prêter main forte. Le groupe de garçons n'ayant pas bien pris l'insulte de Nathan se jeta sur ce dernier comme un seul homme. Paul étala l'un d'un coup de pied en plein visage puis fit un mawashi gari au grand jamaïcain avait de le bourrer de coups. Sans tenir compte du trépas de leurs amis, les six autres lascars se jetèrent sur Nathan. Ce dernier assomma son premier assaillant d'un coup à la tempe. Le deuxième était sur lui immédiatement après mais l'agent eu tout de même le temps de réagir et le fit passer par dessus lui en utilisant son élan. Le troisième adversaire parvint à donner un coup à Nathan. Pour minimiser les dégâts, l'agent avait contracté ses abdominaux et chassé l'air de ses poumons. Le coup le fit tout de même souffrir. Il contre attaqua par un coup de pied dans la mâchoire de l'agresseur, ce qui la lui disloqua. Pendant se temps, Paul s'était déjà débarrassé de deux autres adversaires. Ne restait qu'un colosse blond et bronzé qui mettait au moins deux têtes à Nathan. Le grand blond s'avança et porta un coup sec et rapide au niveau de la jambe de l'agent. Surpris, l'adolescent tomba et se retrouva dans une position désavantageuse, mais il en profita pour attraper son adversaire par la cheville et le faire tomber à son tour. Il se mit ensuite sur son dos et l'étrangla jusqu'a ce qu'il perde connaissance. Les huit combattants étaient au sol, gémissants ou assommés. Les deux agents soutirent avant de se rappeler que leurs amis les observaient. Tous les regardaient avec des yeux ronds, à la fois émerveillés et apeurés.
- Wouah mais c'est trop classe. Dit Clément en attrapant ses deux amis par l'épaule.
- De ouf !!!
- Comment vous savez faire ça ?
- On aurait dit des ninjas.
- Mon père était prof de karaté alors ils nous a appris à nous battre. Maintenant on est ceinture noire. Dit Paul en ressortant le scénario de CHERUB.
- Waaaaw. Dit Leon en faisant mine d'être impressionné, échangeant un regard complice avec les deux agents.

Après le combat, les conversations ne tournèrent qu'autour de karaté et batailles, oubliant le départ des deux agents. Tout le monde alla se baigner puis enchaîna sur un match de volley endiablé.
- Alors après ça on ne se reverra jamais ? Demanda Manon à Nathan alors que le groupe remontait chez les Walker pour le dîner.
- Je pense que non. Avoua Nathan en se rendant compte qu'il tenait à ses amis d'ici.
- Ha... répondit la jeune femme avec une voix un peu déçue.
- Alors profitons au maximum de cette dernière soirée. Dit l'agent
Il s'était beaucoup rapproché de Manon et la considérait comme une amie en qui il pouvait avoir réellement confiance. Il savait qu'après la mission il ne pourrait plus jamais avoir de contacts avec elle et comptait bien passer une dernière soirée mémorable. Les agents ne devaient jamais s'attacher car les missions ne durent qu'un temps mais il est toujours douloureux de quitter des amis.

La soirée d'adieu des garçons fut telle que jamais ils n'avaient fait autant la fête. Ils mangèrent burent et chantèrent jusqu'à trois heures du matin lorsque les voisins menacèrent d'appeler la police pour tapage nocturne. Après avoir violemment insulté le voisin dans son dos, les amis allèrent dans le salon pour regarder un film. Ils optèrent pour la grande évasion, un film sur les prisonniers de la seconde guerre mondiale. C'est donc sur les coups de cinq heures du matin que Paul et Nathan rentrèrent chez eux le sourire au lèvres, épuisés et un peu en peine de quitter leurs amis. Zara leur intima d'aller faire leurs valise car ils partaient de la maison deux heures plus tard.

En montant dans leur chambre, Paul dit
- Tu crois que ça vas aller ?
- De quoi tu parles ? Demanda Nathan interloqué par la question de son ami.
- De Léon, il a une hantise de son père, la clé contenant des informations sur son père était un peu son moyen de tenir. Mais là il nous l'as donnée et n'a aucun moyen de savoir si ce qu'il a fait payera.
En disant ça Paul n'avait déballé qu'une partie de ce qu'il avait sur le cœur. Il pensait qu'il aurait dus aller dans l'entrepôt, peut être même mettre Johan Walker dos au mur pour qu'il fasse des confessions. Il avait peur pour ses amis car des touristes disparaissaient régulièrement à cause de la banque des cendres, notamment des jeunes femmes. Ce tout plein formait une énorme boule dans son ventre. Nathan le regarda puis pris le temps de réfléchir à la question, sachant qu'il devinait le fond de la pensée de Paul.
- Je pense que Léon a confiance en toi et que quoi qu'il arrive les infos qu'il t'as donné payerons, ça il le sait. Après Johan est un monstre et de se fait personne n'est à l'abri mais je pense qu'il ne touchera pas aux amis de ses enfants. Léon a peur de lui mais est assez grand pour se débrouiller. Expliqua Nathan sur un ton un le plus rassurant mais un peu froid de logique.
- Ouais tu as sans doute raison... tenta de se convaincre Paul.
- Et puis si il ne t'as pas arraché la tête pour avoir dévoilé des infos sur CHERUB, peut être que Mac te permettra de garder le contacte avec lui.
- Toi aussi risque de finir très très mal pour avoir hurlé sur Zara et lui avoir claqué la porte au nez. Lui rappela Paul.
- Ho putain j'avais zappé ça. On est dans la merde tout les deux et jusqu'au cou.
- On pourra toujours faire notre punition ensemble, en espérant que ce soit juste un millier de tours de piste d'athlétisme.
- N'y compte pas mon vieux. Dans les meilleurs des cas on devra refaire toute la peinture des salles de classe et archiver tous les dossiers scolaires.
- C'est vrai que Mac a puni des T-shirt gris pour qu'ils fassent ça pendant les vacances. Et c'est quoi le pire des cas ?
- On nettoie le dojo, la salle des instructeurs, les toilettes et le local du programme d'entraînement initial à la brosse à dent.
- Arrête, cette punition est une légende que les agents se raconte pour se faire peur. Dit Paul un sourire au lèvres.
Nathan secoua la tête avec un sourire de déception.
- Alors je suis une légende.
- Nan tu mens... lâcha Paul alors que son sourire s'effaçait.
- Quand j'étais T-shirt rouge, un ami m'avait entraîné dans une idée à la con et on avait fait une bataille de pop corn dans la salle de ciné. Sauf que ça a dégénéré et on a cassé le vidéo projecteur. Donc j'ai nettoyé les toilettes à la brosse à dent.
- Pffff t'es con aussi. Rigola Paul.

Nathan avait réussi à changer les idées de son ami et c'est tout ce qui importais. Ils firent vite leurs valises et descendirent. Ils firent des adieux déchirant à leur superbe maison de location puis montèrent dans la voiture en direction de l'aéroport. Arrivé là bas, Zara sortit la seringue de sédatif et l'enfonça dans l'épaule de Nathan. L'agent sombra alors dans un profond sommeil. Se fut un sommeil emprunt de rêve sur ses amis,

Le vol se déroula sans encombres et Nathan se réveilla lorsqu'ils franchirent les grilles du campus. Il était rentré au bercail, il était chez lui.