Traceur

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Au bout de 20 minutes Paul était là, armé d'un appareil photo et de lampes torches. Pendant que Nathan continuait de fouiller dans les environs, Paul appela la police pour signaler le corps. Il n'osa cependant pas regarder le cadavre, cela le dégoûtait. Environs 200 mètres après le cadavre, les deux garçons remarquèrent des traces de pneu et une végétation écrasée parallèlement.
- Bon ben on a notre piste je crois. Dit Paul en s'enfonçant dans la forêt.
Nathan le suivit sans mot dire, il ne savait pas trop si il devait lui dire qu'il avait passé à tabac le groupe de racaille de tout à l'heure. Finalement il estima qu'il valait mieux ne rien dire et attendre le moment propice.

Les deux amis s'enfoncèrent dans l'épaisse végétation en suivant les traces de pneu. Le soleil s'était à présent couché et on ne distinguant pas plus loin qu'un pas devant soi. Paul alluma sa lampe torche et passa devant, examinant le sol à la poursuite des traces de pneu. Après environs 20 minutes de marche laborieuse dans cette végétation luxuriante, de chasse au araignées et au moustiques et de combat acharné avec ce qui semblait être une chauve souris, les agents arrivèrent face à un hangar. Le bâtiment, sombre et délabré, semblait cependant être habité par un grand nombre de personnes. Sous le couvert des arbres Nathan ne pouvait voir ce qu'il se passait à l'intérieur. Il commença à s'approcher pour voir ce qui se trouvait à l'intérieur mais avant qu'il ne puisse voir quoique ce soit, il sentit la main de Paul l'empêcher d'avancer.
- Qu'Est ce que tu fous ?! S'exclama-t-il a voix basse. On est en terrain inconnu, on ne sait pas ce qu'il peut se passer ni ce qui se trouve derrière cette putain de porte.
Soudain Nathan se rendit compte de sa bêtise, ils retournèrent dans les buissons.
- On fait quoi du coup ? Demanda Nathan
- Je sais pas....
- Je pense qu'on devrait placer un traceur à côté du hangar, pour marquer l'endroit. Ensuite on rentre et on appelle Zara.
- Non placer un traceur serait inutile, on pourra retrouver le hangar. Je ne sais pas si ça vaut le coup de placer un micro par contre. Hésita Paul.
- Bien sur que ça vaut le coup mais on prendrait trop de risque. Johann sait qu'on vient chez lui presque tous les jours. Si il nous crame on est cuit, sans mauvais jeu de mot.
Je vais placer un traceur sur le camion là bas par contre.
Paul acquiesça et se plongea dans ses pensées. Ils avaient découvert un corps un hangar. Ça allait trop vite pour être normal. De plus, le jeune homme sentait que Léon Walker en savait plus que ce qu'il voulait admettre.

Après avoir placé le traceur, les deux adolescents retournèrent à la maison, et appelèrent Zara. Elle arriva en urgence et, après avoir écouté leur histoire, elle prit Nathan a part :
- J'OSE ESPÉRER QUE TU NE PENSE PAS QUE LA DÉCOUVERTE CHANGE QUOI QUE CE SOIT À TA SITUATION !!!! MAC EST AU COURANT DE TON COMPORTEMENT ET TU PEUX COMPTER SUR LUI POUR T'INFLIGER UNE PUNITION EXEMPLAIRE. Hurla-t-elle a s'en casser la voix.
Nathan acquiesça la tête baissée, il valait mieux ne rien dire et ne pas aggraver son cas. Il espérait simplement que sa punition ne serait pas trop pénible.

C'est seulement à ce moment là qu'il se rendit compte qu'il mourait de faim. En jetant un regard à Paul, qui lui lança un regard compatissant pour sa future punition, et a Zara, il sut qu'il n'était pas le seul. Il prépara des pâtes à la crème et ils mangèrent en silence. Paul et Nathan montèrent vite, se changèrent et se jetèrent sur leurs lits. Nathan, qui ressentait un poids, finit par briser le silence :
- Paul....
- Quoi ?
- Heuuuuu comment dire...disons que tout à l'heure quand je suis partis de la maison, je suis tombé sur un groupe de mec.
- Oui et ? Demanda Paul en se retournant, intéressé.
- He bien ils m'ont abordé de manière bien désagréable et je les ai tous éclaté.
Nathan avait lâché ça le plus vite possible, comme si l'entendre plus vite le dédouanerait auprès de Paul. Nathan tenta un regard vers son camarade qui le regardait d'un drôle d'air.
- T'es très con tu sais. Dit Paul
- Sans dec' j'avais pas compris. Lâcha Nathan amèrement.
- Je savais pour le groupe de gars, je t'ai cherché un petit moment et je suis tombé sur eux environs 10 minutes après que tu te sois battu.
- Ha...
- Figure toi que Zara est au courant aussi. Heureusement pour toi il s'agissait d'un groupe qui avait déjà un casier. En plus tu étais en cas de légitime défense et on a trouvé de la drogue sur eux. Bref Zara a décidé de ne pas te sermonner là dessus.
Nathan se sentait perdu, surpris à la fois agréablement et honteusement.
Il lui fallut plusieurs heures pour s'endormir ce soir là. Il ne savait comment interpréter ce qu'il s'était passé et surtout son accès de violence.

Plusieurs jours passèrent et Nathan et Paul essayèrent de prendre plusieurs clichés du hangar et même de se rapprocher. En parallèle, ils passaient beaucoup de temps avec leurs amis. Nathan appréciait beaucoup Clémence, il l'a trouvait débordante de joie et d'humour. Seulement après le fiasco de Victoire, il refusa de tenter quoi que ce soit avec elle. Il fut cependant surpris de ne pas ressentir plus de tristesse. D'autres gens arrivaient pour les vacances et ils firent bientôt la connaissance de Arthur et Cyriaque, venus de France, et de Julie, une canadienne qui adorait la fête. Ainsi, ils finirent par connaître toute la vie de chacun de leurs amis temporaires. Le plus grand mystère restant Léon, apparement avant il était très sociable et extraverti mais depuis deux ans, il s'était renfermé sur lui même, comme si un traumatisme l'avait éprouvé au point de modifier sa personnalité. Le problème était que seul sa sœur arrivait à avoir une vrai conversation avec lui. Bien sûr il échangeait avec les autres mais c'était à contre cœur.
Nathan qui n'avait d'habitude pas trop de mal à parler au gens avait beaucoup de mal à s'approcher de sa cible. Cependant, Paul lui, réussit à se rapprocher de Léon.
C'est comme ça que petit à petit, il tenta de tirer les vers du nez de Léon, qui savait vraisemblablement quelque chose sur son père.
Clémence quand à elle, était trop naïve, trop vivante et trop attaché à des idéaux tels que : sauver les dauphins et que tout le monde vive dans un monde d'amour et de bisounours pour savoir quoi que ce soit sur son père.

Un soir , lors d'une soirée sur la plage où les deux garçons s'étaient rendus sans l'autorisation de Zara qui avait dus les quitter 4 jours pour une réunion avec le FBI, Léon sembla enclin à la conversation. Seulement lorsque Paul tenta de parler de Johann, Léon retourna dans son mutisme. Épuises les deux garçons rentrèrent vers 3 heure du matin, un taux d'alcool dans le sang qui ne plairait pas au campus de CHERUB.
Aux alentours de 5 heures du matin, une alarme stridente retentit dans la maison. Paul se réveilla en sursaut tandis que Nathan marmonna un vague :
- Keskecé ?
- Sais pas. Répondit Paul
- Laisse moi 2 minutes j'arrive.
Les deux garçons quittèrent leur chambre et fouillèrent la maison à la recherche de la source du bruit. Ils la trouvèrent finalement sur le plan de travail.
- C'est le détecteur du traceur ça. Dit Nathan en regardant le boîtier noir.
- Oui, ça veut dire que le camion s'est mis en mouvement. C'est la merde comment on vas faire maintenant ? Si les gens quittent l'île on aura fait tout ça pour rien.
- La mission se finirait trop vite ce serait pas drôle. Ho mais j'ai une idée !! S'exclama Nathan.
- Quoi ?!
- He bien on a qu à voir les départs de bateaux prévus en ce moment. Ils sont tous obligés de se déclarer quand ils partent.
- C'est pas con ! Dit Paul, ravi.

CHERUB : La banque des cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant