Le docteur smith

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Comme convenu, les deux garçons restèrent à la maison en attendant Zara. Ils patientèrent une journée et demie avant de voir leur contrôleuse revenir. Ils avaient tués le temps en faisant des parties de jeu acharnées et en lisant.

C'est vers 17 heures que Zara revint, mais ils n'entendirent pas la voiture, aussi ils ne se doutaient absolument pas qu'au lieu d'une personne, ils allaient en voir débarquer 4.
La porte s'ouvrît à la volée et Zara se précipita sur ses deux agents pour les serrer dans ses bras. Ce geste maternel surprit les deux garçons mais il lui rendirent son étreinte.
- J'aurais dus être là je suis désolée... commença Zara.
- Ce qui est fait est fait, pas la peine de regretter. Dit Paul.
- Tu as raison. Dit Zara en les lâchant.
- He ben vous avez morflé tous les deux. S'écria quelqu'un derrière la porte.

C'est alors qu'entra un jeune homme qui devait avoir 25 ans. Il était de taille moyenne, un peu plus petit que les deux agents, arborait des cheveux châtains clair et des lunettes rondes.
- Bonjour les garçons, je m'appelle John Smith, Zara m'as demandé de venir  pour vérifier l'état de Paul.
- Heuuuuuu bonjour... dit Nathan en dévisageant le drôle de phénomène qu'était le docteur.
- John Smith, ils sont tous pareil ces américains. Murmura Paul
- Ça doit être un nom de code parce qu'il travaille à la CIA ou au FBI. Renchérit Nathan discrètement.
- Le docteur Smith est un ami de longue date, il a été à CHERUB lui aussi. En fonction de l'état de Paul il restera ou non plusieurs jours. Annonça Zara.
- Hein ?!? Vous étiez à CHERUB ? S'exclama Nathan.
- Hé oui. Ça me rappelle des souvenirs. Dit le docteur nostalgique.

Le docteur entreprit ensuite de regarder la blessure de Paul. Il fut stupéfait par le travail de Nathan, extrêmement satisfaisant pour un débutant. Le compliment lui fit plaisir mais, en observant le travail précis et minutieux du médecin, il se rendit vite compte du travail qu'il aurait à fournir pour devenir médecin.

A leur grand soulagement, Paul n'en aurait que pour deux semaines pour pouvoir remarcher normalement. Après, la blessure sera cachée par la pâte à peau, et tout redeviendrait comme avant. Aussi le docteur Smith fut émerveillé par cette espèce de crème qui cachait les blessures. Nathan expliqua que c'était Grégoire qui lui avait fait découvrir cette merveille et qu'elle lui avait servie a de nombreuses reprises. En effet elle était plus facile à mettre que du maquillage et qui résistait à l'eau. Mais ça ne restait qu'un subterfuge, les blessures et la douleur restaient bien là. Nathan harcela le docteur de questions sur les études de médecine, durant les 4 jours que passa le docteur avec eux.

Ainsi deux semaines plus tard Paul remarchait, bien sûr il ne devait pas forcer mais la blessure n'étant plus douloureuse, il décida de reprendre la mission à fond. Pendant sa convalescence, Nathan avait continué de progresser dans sa mission mais le retour de Paul signifiait une nouvelle avancée pour la mission. En effet, il était le seul à s'être approché de Léon et donc le seul capable de lui soutirer des informations. Paul concentra donc toute son attention sur Léon tandis que Nathan creusait la piste de Clément et des autres.

Il se trouvait que Clément avait un lien avec la banque des cendres par l'intermédiaire des ses parents, qui travaillent pour Johann Walker. Nathan apprit non sans surprise que Clément était le petit frère de Lou, d'un an d'écart. Cette information était de la plus haute importance et il s'en voulait de ne pas l'avoir su. Clément n'était au courant de rien dans le métier de ses parents mais peut être que Lou était plus informée .

Ainsi Nathan fit en sorte de se retrouver seul avec Lou. Oubliant la plus primaire des discrétion, l'agent l'interrogea sur le métier de ses parents :
- Mes parents travaillent dans la gestion mais c'est pas très clair, je crois qu'ils travaillent avec le père de Clémence et Léon. Mais c'est pas trop un sujet qu'on aborde à table, mes parents n'aiment pas parler de leur boulot. Mais pourquoi cette question ? Dit elle
- Nan chais pas pour savoir... répondit le jeune homme.
- Et toi ils font quoi tes parents ?
- Ma mère travaille dans le droit et mon père est ingénieur. Raconta Nathan en récitant son scénario.

Puis passé ce moment qui ressemblait à un interrogatoire, les deux adolescents parlèrent de tout et de rien en rejoignant les autres sur la plage. Nathan laissa Lou rejoindre ses amis et alla prendre une bière avec Paul.
- Alors cet interrogatoire ? Demanda discrètement ce dernier
- Elle sait pas grand chose, juste que ses parents travaillent avec Walker. Répondit Nathan.
- Hum je vois....
- Je pense qu'on devrait faire une petite perquisition chez eux, au moins pour être sûr.
- Oui je suis plutôt d'accord, surtout après le fiasco du bateau.
- Et toi t'en est où avec Léon ?
- Ça avance pas des masses, on parle un peu mais il est extrêmement réservé. Il refuse de parler de sa vie enfaite.
- Mouais, il fallait s'en douter.
- LES GARS RESTEZ PAS DANS VOTRE COIN !!! Hurla Clémence en s'approchant
- T'inquiètes pas c'est pas dans nos objectifs de la soirée. S'esclaffa Paul.

La soirée se déroula le plus normalement du monde, les adolescents partirent acheter des chips et de l'alcool au super marché du coin. Mais loin d'eux perdu dans la végétation luxuriante, Johan Walker s'inquiétait.
- Bon ce qu'on sait c'est que deux voleurs ont volés des objets dans un yacht. Dit il aux 6 hommes face à lui.
- C'est en effet comme ça que ça c'est déroulé, cependant on ne peut pas éloigner l'idée que les services secrets s'intéressent à nous. Dit un homme rondouillard au doigts ornés de bagues en or qui s'appelait Arthur Molinard.
- Il a raison, on a échappé à leur surveillance pour l'instant mais notre chance ne peut pas durer éternellement. Dit un autre, grand et blond du nom de Rodolphe Last.
- Ne tirons pas de conclusion hâtive, rien ne prouve que les services secrets soient impliqués, mes informateurs m'ont assurés que les services américains n'ont aucune idée de là où nous nous cachons. Reprit Walker avec assurance.
- De plus d'après le témoignage de nos deux hommes de mains, les deux voleurs étaient des gamins, même si ils n'ont pas vus leurs visages. Affirma un homme au sourire artificiellement blanchi et aux cheveux noir grisonnants. L'homme a qui Zara avait tenté de tirer les vers du nez. Il s'appelait John Mclaw et était un cadre de la banque des cendres, connu pour enlèvement de nombreuses personnes.

La discussion s'éternisa sur les deux voleurs, chacun y allait de sa théorie mais le fait que ce soit des adolescent qui aient commis le vol permettait de ne pas creuser la piste des services secrets. C'est exactement pour cela que CHERUB existait. Pendant toute la conversation, Johan Walker se questionnait lui aussi, mais au sujet de son propre fils. Léon n'était plus le même ces temps ci, et bien que le chose lui parut invraisemblable, l'homme se demanda si son fils ne savait pas quelque chose à propos de son travail. Il tenta de chasser cette idée de son esprit mais l'image du regard de peur que lui jetait de temps à autre l'adolescent le hantait. Si jamais Léon savait quelque chose, que devrait-il faire ? Le supprimer, se ranger, se rendre, l'engager... Trop d'option s'offraient à lui mais aucune ne lui semblait vraisemblable. Ce qu'il savait c'est qu'il devrait avoir une conversation avec son fils dans le mois à venir. Il lui parlera quand tous leurs problèmes seront résolus. Sa réflexion était si profonde qu'il ne remarqua pas son téléphone qui vibrait dans sa poche. Peut être valait-il mieux qu'il ne réponde pas. Personne ne le savait mais celui qui appelait Walker allait être l'élément clé du plan qui visait à le faire chuter. Cette personne se nommait Léon.

CHERUB : La banque des cendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant