as the world caves in {𝒓𝒆𝒈𝒖𝒍𝒖𝒔 𝒃𝒍𝒂𝒄𝒌}

ignorant bliss

Le lendemain de fête fut plus que compliqué. Regulus fut réveillé par une personne qui vomit juste à ses côtés. Il ne pouvait lui en vouloir, il était lui-même dans un état peu gracieux. Il regrettait d'avoir bu ; sa tête lui faisait mal et son ventre lui donnait l'impression d'avoir fait un combat avec un dragon, à tout moment il allait vomir. Le brun se redressa en grognant. Autour de lui, plusieurs personnes dormaient au sol, à moins qu'elles ne soient en coma éthylique, ce n'était pas simple de savoir.

Regulus se leva, sa tête tourna quelques secondes avant qu'il ne puisse stabiliser sa vision et qu'il enjambe les corps des autres élèves afin d'aller chercher un verre d'eau. Eau inexistante. Il se sentit bête d'avoir pensé que quelqu'un aurait eut l'intelligence de ramener de l'eau, mais le but de cette fête avait été clairement de se bourrer la gueule. Regulus opta pour un verre de jus de fruit, mais avant de se servir, il prit tout de même la précaution de sentir le contenu de la bouteille, sage décision, il y avait plus d'alcool que de jus dedans. Regulus était donc condamné à se déshydrater.

Une porte s'ouvrit et Sasha descendit les escaliers en se tenant aux murs. Elle était bien plus pâle qu'à l'habitude ce qui inquiéta Regulus.

« Bonjour.
- Salut... Bordel, quelle soirée.
- Ne cris pas, tu vas réveiller tout le monde. »

Regulus avait l'impression que la voix de la brune faisait écho dans sa tête, ce qui n'aidait pas à arranger son mal de tête.

« Mais je ne crie pas. »

Elle regarda Regulus avec un sourire amusé en se rapprochant de lui.

« Ton état est pire que le mien, on devrait retourner dans nos dortoirs.
- Ouais, bonne idée. »

La Serdaigle attrapa le bras de Regulus pour l'aider à sortir, et heureusement, sinon il serait tombé un nombre incalculable de fois.

Une chose à laquelle il n'avait pas fait attention, c'était la chaleur et l'odeur qu'il y avait dans la salle des Gryffondor. En sortant dans le couloir, l'air frais caressa son visage, c'était beaucoup plus agréable.

« Alors... Tu as disparu hier... »

Il n'avait pas oublié ça. Lui qui avait espéré passer la soirée avec Sasha, il s'était bien trompé. Il était déçu, même s'il avait passé une soirée géniale, c'était peut-être même l'une des seules fois où il s'était vraiment amusé sans se compliquer la tâche.

« Oh, oui. Dorcas était dans un mauvais état alors je l'ai aidé à aller dans son dortoir mais je me suis endormie dès que mon dos eut touché le matelas. Mais sinon, ça s'est bien passé pour toi ? »

Regulus ne chercha pas à chercher plus loin, il ne pouvait lui en vouloir d'avoir été attrapée par le sommeil. Il s'enquit alors à lui raconter la soirée de son point de vue, et il en avait des choses à dire. Jamais il n'aurait pensé passer autant de temps avec Sirius sans insultes ni bagarres, il était déçu que ça se soit arrêté.

Regulus décida de raccompagner Sasha jusqu'à son dortoir, plus par envie que galanterie, bien qu'il fit passer ça pour de la galanterie. Ce n'était pas comme avec Pandora, avec Pandora il disait que c'était par envie.

Le soulagement que ressentit Regulus lorsque sa tête s'appuya sur son coussin était indescriptible. L avait l'impression d'être sur un nuage. Il attrapa la carafe d'eau sur sa table de nuit et remplit son verre. Verre qui ne resta pas rempli bien longtemps. Là, il était enfin au paradis : hydraté et dans son lit douillet.

Il s'apprêta à s'endormir, mais la voix de Bartemius l'en empêcha.

« Où est ce que tu étais ? demanda son ami.
- À ton avis ? Je vous ai dit que j'allais à la fête des Gryffondor.
- Et tu y as passé la nuit ?
- Oui. Laisse-moi dormir s'il-te-plait Barty. »

Malgré la présence de Bartemius, Regulus s'emmitoufla sous ses draps et se tourna pour être dos à Bartemius.

« T'es inconscient ? demanda Barty.
- Tout va bien, je ne te dis rien quand Evan et toi vous vous droguez, alors fais de même pour moi. »

Il n'était pas énervé, seulement épuisé. Heureusement pour lui, Bartemius ne répondit rien, mais Regulus savait que c'était seulement pour pouvoir revenir de manière beaucoup plus insistante plus tard.