CHAPITRE 15 : PILULES

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Le lendemain matin 9 h, j'ouvris les yeux, Addison était déjà parti au travail, je me retrouvais toute seule, à peine réveiller que Pablo se frotta contre moi en me faisant des câlins, je lui souris en le caressant. Je pris mon téléphone qui était sur ma table de nuit, j'envoyais un SMS au dealeur de Mike, je voulais vraiment prendre de l'oxycodone ne serais ce que pour oublier un peu toute cette histoire et ce que je ressentais mentalement, je ne désirais vraiment plus rien ressentir.

Je lui donnai rendez-vous à 10 minutes de chez moi parce que je savais que ma mère arriverait d'une minute à l'autre, je décidais de partir en pyjamas avec Rosie pour la faire sortir un peu. Un homme d'une trentaine d'année me faisait signe discrètement, je compris que c'était le dealer, je lui donnai un billet, il m'avait donné une boite entière d'oxycodone avec une boite de pilules roses, c'est vrai que j'aurais pu moi-même faire une ordonnance pour avoir de l'oxy mais je ne l'ai pas fait pour éviter tout soupçon.

Les pilules roses étaient pour augmenter le désir sexuel, et d'augmenter la libido très fortement que je voulais partager avec Arizona et peut être ma femme Addison. De retour à la maison je laissais Rosie dans le jardin, il faisait beau puis je préparai mon petit-déjeuner, je décidais de cacher les drogues dans mes sous-vêtements parce que c'étais le seul endroit où Addison n'allais jamais.

Je pris un cachet d'oxy je l'écrasais pour en faire de la poudre, je l'alignais en ligne fine et droite à l'aide ma carte bancaire puis je pris un petit morceau de papier que je roulais et je me mis à sniffer le tout d'une seule narine tout en le pinçant légèrement puis je passais un coup d'éponge sur la table.

Soudain, je sursautai à la sonnerie de la porte, je savais que c'étais ma mère. Je commençais tout doucement à sentir les effets de l'oxy, je soufflais un bon coup puis je reniflais bien fort tout en passant ma main sur mon nez. J'ouvris la porte, je lui souris en lui disant :

- Salut maman, vas-y entre. Disais-je en l'accueillant chaleureusement alors qu'on se dirigea au salon, je lui dis :

- Tu veux un café ? Disais-je en me dirigeant derrière le bar, elle qui était devant le canapé en train d'enlever son manteau.

- S'il te plait chérie. Je lui souris et prépare son café comme elle aime habituellement, je me préparai un chocolat, je mis le tout dans un plateau avec des petits biscuits. Je déposai le plateau sur la table basse en douceur tout en m'asseyant dans le canapé à côté d'elle. Je voyais bien qu'elle attendais que je lui parle de mes viols alors je lui dit :

- Grace est au courant ? Disais-je l'air toujours honteux sans la regarder, cela faisait deux jours que je n'arrivais plus à regarder mes parents en face.

- Oui elle est au courant et ton père et moi on n'aimerait que tu passes quelques jours chez elle pour que tu prennes un peu de recul si tu me dis ce qui s'est passé. Disait ma mère d'une voix très douce en buvant son café. Je soupirais lourdement en disant :

- Tu veux que je te fasse un dessin peut être ? Répondais-je d'une voix un peu agressive en buvant mon chocolat.

- Hé, Mia. Disait Olivia ma mère sur un ton triste puis elle rajouta :

- Tu sais on essaye tous de t'aider et on aimerait arrêter ceux qui t'ont fait ça, c'est en aucun cas de ta faute ma chérie, mais il faut que tu nous parles si tu veux qu'on t'aide. Et même si tu avais beaucoup de stupéfiant, personne ne t'en veux, mais en revanche il faut que tu me dises la vérité, si tu as envie de drogue ou de boire je ne t'en voudrais pas non plus, c'est même très compréhensible si tu es en manque. Disait ma mère en me regardant en posant sa main délicatement sur la mienne d'une tellement douce que j'avais l'impression qu'elle parlait doucement.

- Je vais parfaitement bien ! Disais-je en me levant brutalement en montant légèrement le son de ma voix puis je rajoutais : tu veux que je te raconte quoi ?! Mon premier viol ?!... Je lui commençais à raconter mon premier viol en ayant les larmes aux yeux.
- Voilà tu es contente ?! Oh attends suis-je bête, j'allais oublier de te raconter le deuxième viol !! Disais-je en criant sur ma mère en sentant mes larmes qui coulait, tout en lui expliquant mes deux viols sans la regardais. Je lui ai expliqué tout ce qui s'était passé dans les moindres détails en criant.

Olivia se leva du canapé en ayant les larmes aux yeux, je sentis ses bras autour de moi accompagné d'un peu d'eau qui coulaient sur mon épaule qui était dénudée à cause de mes gestes. Je compris qu'elle était en train de pleurer sans faire de bruit sur mon épaule, ce fut un long moment de silence, nous sommes restés dans les bras de l'une et l'autre sans dire un mot en profitant comme si le monde, c'était arrêter de tourner.

- Ma chérie, dit moi la vérité, es ce que tu as envie boire ou de consommer de la drogue ? Disait ma mère en me regardant ; je reculai brusquement d'un pas pour ne pas croiser son regard, je lui répondis :

- Pour le moment non rien de telle. Répondais-je en mentissent très honteuse. Je lui tournais le dos en prenant mon téléphone en envoyant un SMS à Arizona en lui disant "Salut babe, j'ai trop envie de te voir, tu me manques j'ai quelque chose qu'on pourrait tester ensemble, j'ai hâte de te voir. "

- Tu vas passer la journée avec moi ? Demandais-je à ma mère poliment même si au fond je connaissais la réponse.

- C'est le plan oui effectivement, alors qu'a tu envie de faire aujourd'hui ? Disait-elle en se retournant vers moi dans le canapé.

- Je ne sais pas, je voulais voir Arizona et... au même moment je recevais un SMS d'Arizona, elle me répondit " Toi aussi tu me manques mon chaton, aujourd'hui je vais peut-être pas pouvoir, mais si tu veux qu'on se voit ça seras demain soir à partir de 20 h chez moi et j'ai vu qu'Addison travaillait donc c'est l'idéal pour qu'on se voie si tu veux." Je lui répondis aussi tôt " Aucun souci pour demain soir ". Puis je déposai mon téléphone, ma mère qui attendait une réponse, je regardais la pendule qui affichait 10 h 30.

- Papa, il est au travail ? Demandais-je en souriant.

- Oui, on peut aller le voir si tu le souhaites. Disait ma mère en se levant.

- Très bien, c'est moi qui conduit, je m'habille et on y va. Disais-je en me dirigeant à l'étage. Je décidais de mettre mon ensemble de survêtement de couleur beige très clair, avec un chignon rapide, je repris de l'oxy. J'étais enfin prête, je me sentais tellement légère que je dis à ma mère :

- On prend ta voiture et c'est moi qui conduit, j'ai dit. Disais-je en lui prenant les clefs de ses mains en souriant. Je sentais que ma mère me regarda en me souriant, je me suis dit qu'elle se disait que chacune victimes avait toute une façon de réagir à des traumatismes... À peine dans la voiture, j'allumais la musique en mettant le volume à fond, ma mère me regardait en me faisant un bref sourire. Je démarrais la voiture en appuyant directement sur la pédale d'accélérateur, j'étais prise dans une adrénaline que personne ne pouvait m'arrêter à part être arrivé à destination, c'est la seule chose qui me fera lever le pied de l'accélérateur.

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