CHAPITRE 44 : MORPHINE

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Quand j'ouvrais les yeux à nouveau, je remarquais que c'étais le début d'après-midi, je me demandais combien de temps, j'avais dormi, l'infirmière venais m'ausculter, elle me sourit en disant :

- Bonjour Mia, tu as dormi une journée aujourd'hui, je t'enlève le masque à oxygène et je vais te mettre la canule nasale pour ne pas que la perte d'oxygène soit énorme pour ton corps, et je vais pouvoir te mettre en position assise ce soir, on va essayer de te faire manger un vrai repas parce que pour l'instant, tu es alimenté grâce à une sonde. Me Disait-elle gentiment. J'étais contente de ce qu'elle m'avait dit même si j'avais un peu peur pour la prise du repas, je me laissais faire. Quand elle avait fini et qu'elle m'avait mise en position assise, je contemplais la chambre, la chambre était remplie de fleurs et j'avais une vue incroyable sur toute la ville, mais je savais que je n'étais pas au Seattle Grace, je regardais l'infirmière sans dire un mot, mais elle me dit :

- Peux-tu me dire un mot ?

- Je... Je suis dans quel hôpital ? Disais-je d'une voix faible comme si elle était cassée. Elle m'examina la gorge puis elle me dit en souriant :

- Tout va bien, ta voix va revenir petit à petit, ensuite pour le plâtre à votre cheville et à votre bras, on va pouvoir l'enlever dans la journée, demain, tu vas pouvoir commencer les séances de kiné, tu as également accès à la télé. Me Disait-elle en me mettant la télécommande dans ma main.

- D'accord, merci beaucoup. Disais-je en lui souriant, mais je faisais vite la grimace à cause de la douleur.

- Tu as encore mal ?

- Oui et de partout, j'ai mal.

- Je vais augmenter un peu la morphine, je repasserai dans une heure ok ?

- D'accord merci. Elle me sourit et quitta la chambre, j'allumais la télévision pour faire passer le temps.

Je regardais la télévision pour faire passer le temps, ça toquait à la porte puis la porte s'ouvrit, je tournais doucement la tête, je souriais en voyant que c'était ma mère, elle s'asseyait sur le fauteuil près de mon lit. Je pouvais enfin voir son visage, je voyais qu'elle était épuisée, pas maquillé et puis elle portait une vieille tenue.

- Salut maman ça va ? Disais-je avec ma voix un peu cassée.

- Ne t'inquiète pas pour moi, c'est toi, comment tu te sens ? Ça fait vraiment du bien d'entendre ta voix. Me Disait-elle les larmes aux yeux.

- Disons que je peux remercier la morphine et ça fait tellement de bien de respirer, pourquoi tu as les larmes aux yeux. Disais-je en la souriant. Elle prit ma main en enfonçant sa tête près de moi sur le bord du lit et se mit à pleurer, je serrai sa main en disant :

- Maman arrête de pleurer, je vais bien, je te promets que je vais bien, j'ai eu cette chance qu'un ange à veiller sur moi, mais s'il te plait arrête je ne veux pas que tu pleures. Disais-je tristement en la regardant.

- J'ai eu tellement peur pour toi et si inquiète, mais pourquoi tu as voulu le voir ?

- J'avais fait un cauchemar quand papa m'avais tout raconté et je voulais le tuer de mes propres mains, j'avais la haine et puis il m'a piégé et maintenant, je suis contente qu'il soit mort. Disais-je en regardant ma mère.

- Ne recommence plus jamais, surtout sans prévenir, dit moi la vérité, ne me ment pas s'il te plait, tu es manque ? J'hésitais un moment avant de lui répondre puis, je la regardais dans les yeux pour la première fois depuis quelques semaines puis, je lui répondis :

- Un peu, mais ça va, je pense que c'est grâce à la morphine.

- Je suis contente que tu me dises la vérité et notamment qu'enfin, tu me regardes dans les yeux, tu te souviens que tu as une audience au tribunal par rapport à tes viols, c'est dans deux semaines et je veux que quand on n'a fini au tribunal que tu ailles chez ta sœur pendant 6 mois pour faire ta cure de désintoxe et essentiellement pour te faire changer d'air. Me Disait-elle sincèrement en me regardant dans les yeux.

- Non mais tu n'es pas sérieuse, j'espère, je veux rester ici. Disais-je en fronçant les sourcils tout en la regardant.

- Grace est prévenue, on organisera ça comme il faut quelque jours avant et je suis très sérieuse Mia. Disait-elle en fronçant les sourcils aussi. Je soupirais fortement en disant :

- Pff super et Addison est courante au moins ?

- Bien sûr que oui, on n'en n'a même discuter ensemble, et elle est d'accord avec moi. Disait-elle sérieusement.

- Et papa ? Et puis où est-il ? Demandais-je en la regardant. Je voyais son visage qui commençait à se fermer puis elle me dit :

- Papa, il est au travail. Disait-elle avec une voix pas sûre d'elle.

- Je te redemande où est papa ? Disais-je en la regardant dans les yeux.

- Tu connais ton père avec son comportement violent, il est en garde à vue.

- Non mais je rêve, il faut vraiment qu'il aille se faire soigner, depuis le temps que je le dis, j'ai un marché à te proposer. D'accord pour que j'aille chez Grace, mais en échange, je veux que papa aille se faire aider pour son comportement violent, sinon je ne vais pas chez Grace. Disais-je sérieusement.

- Ok, marché conclu.

L'infirmière rentra dans la chambre avec un plateau de matériel en me disant :

- Comment tu te sens ?

- Beaucoup mieux. Répondais-je en lui souriant.

- Parfait alors dans ce cas, je vais enlever ton plâtre à ta cheville et à ton bras, ça ne fait pas mal, tu vas juste être un peu chatouillée. Me Disait-elle en mettant des gants en plastique, je hochais la tête en guise de réponse et je me laissais faire. Au bout d'une trentaine de minutes, elle avait fini, elle avait une petite roulette dans les mains, elle le passa sur mon bras en disant :

- Es ce que vous sentez ce que je fais ?

- Oui

Elle fit la même chose sur ma cheville jusqu'à mes orteils en me demandant la même chose et je sentais ce qu'elle faisait.

- C'est parfait tout ça, je repasse dans une heure si tout vas bien. Disait-elle en quittant la chambre.

- Ça va, tu n'as pas trop mal à ta cheville et à ton bras ? Me demanda ma mère.

- Non ça va pour l'instant, Addison vient me voir demain ?

- Oui, c'est prévu, on fait un roulement, un jour, c'est moi et l'autre jour, c'est Addison. Disait ma mère en me souriant. Une heure était passée et l'infirmière arriva avec le plateau repas qu'elle posa sur ma table à roulette, en me disant :

- Je vais vous regarder manger pour voir comment tu te débrouilles, mais fait comme si je n'étais pas là ok ?

- D'accord. Disais-je en regardant ma mère qui me regardait. Je prenais la fourchette difficilement, j'avais ma main qui tremblait et je sentais la fourchette tellement lourde que j'avais envie de la reposer, mais je sentais le regard de ma mère qui m'encourageait. Je commençais difficilement à manger, le repas n'étais pas vraiment bon, je me forçais à me nourrir, j'avais fini mon repas en 1h à cause de la difficulté, l'infirmière avait pris des notes puis elle était repartie avec le plateau vide. Ma mère me disait au revoir, c'étais l'heure de la fin des visites, je m'endormis très rapidement à cause la fatigue.

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