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Je monte chez moi, il y avait ma mère :

Yemma : benthi, ton frère et ta sœur son à l'école, moi je dois aller voir une amie qui est malade. Tu peux rester ici et ranger un peu la maison stp ?

Moi : oui maman ne tkt pas, vas chez ta copine et moi je vais m'occuper de la maison

Yemma : merci benthi, bisous

Je lui fais un bisou et elle s'en va.

D'habitude quand je fais le ménage je met la musique à fond et je fais la folle mais là j'étais vraiment pas d'humeur .

J'ai enfilé une 3baya et j'ai commencé mon ménage.

Vraiment le sentiment que l'on récent quand on se fait tromper c'est horrible, je la souhaite à personne. On se sent trahi, mais moi pour ma part je me sentais surtout humiliée. J'avais honte de ne pas avoir remarqué qu'il me trompait, et surtout qu'il me trompait avec une « amie ». J'avais honte d'avoir été aussi naïve, aussi bien avec Farès qu'avec Sonia.
En réalité ils se foutaient tous les deux clairement de ma gueule depuis le début.

Je faisais mon ménage en silence, je ne pleurais même pas. J'étais tellement déçue et dégoûtée que je n'avais aucune larme qui coulait.

Je n'ai pas appelé Dénia parce que je sais qu'en ce moment elle a beaucoup d'examens et qu'elle révise à fond, alors je ne vais pas l'embêter avec mes histoires.

Pour l'instant je voulais en parler à personne, et viendra le moment où je m'occuperais de Farès et Sonia, c'est pour ça que j'ai demandé à Lyes de ne rien dire.

Lyes m'envoyait des messages sur snap pour me demander si ça allait et je lui répondait que oui, mais en vrai ça n'allait pas du tout.

C'est pas possible j'avais bien fais quelque chose pour mériter ce mal non ?

D'abord Riyad qui me laisse tomber, et maintenant Farès qui me trompe avec Sonia..
Ce sera quoi la suite ?

Je n'en pouvais plus, à force j'étais à bout.
Je voulais qu'une seule chose, c'était de revenir à l'époque où je ne les connaissais pas, revenir à l'époque de mon ancien lycée... revenir à l'époque où je ne connaissais pas Riyad.
Parce qu'en réalité, tout était parti de là.

Quand je l'ai connu, j'ai eu que des problèmes :
Avec Keyrah, Amara, Jasmine, Layanah, Taïssir, Sabrina, Célia, Nora et maintenant Farès et Sonia.

Si je n'avais pas connue Riyad, ma vie aurait été beaucoup plus tranquille et je n'en serais pas là aujourd'hui. Les deux garçons que j'avais fais renter dans ma vie m'avaient blessés. Je ne savais plus quoi faire, quoi croire... j'étais totalement perdue.

Je reçois une notification :

*Farès : tu veux sortir cette aprem ?*

Ptdrrr le culot ptn

*Moi : non*

*Farès : ça va Jihene ?*

J'ai lâché un vu.

Il a vraiment cru que j'allais taper la discussion avec lui .

J'ai posé mon tel, flemme de parler avec ce chien, qu'il aille plutôt proposer à sa «meuf» de sortir.

Hessoul j'ai fini mon ménage et je me suis posée devant ma série. J'ai éteint mon portable, je ne voulais parler à personne.

Une demi heure plus tard ça sonne à la porte. Comme une conne je me suis dis que c'était peut être ma mère qui avait oublié ses clés, alors j'ouvre la porte sans regarder par le petit trou.

C'est une blague ?




J'ouvre la porte de je voix Farès.

Moi : tu fou quoi ici ?

En plus le gars il est à l'aise hein, il rentre et referme la porte derrière lui.

Moi : par contre ne prend pas tes aises ici, alors reste à l'entrée. En plus t'es complètement malade, d'où tu viens chez moi ?

Farès : t'avais l'air mal par message alors je suis venu voir si t'allais bien. Excuses-moi de m'inquiéter pour toi hein

Moi : à parce que tu te souci de moi maintenant ?

Farès : bah t'es ma meuf c'est normal wsh

Moi : ne m'appelles pas comme ça ,parce que toi et moi c'est terminé Farès.

Farès : comment ça ? T'es sah là ? Zehma tu me quittes ?

Moi : bsahtek tu comprend le français. Te fatigues même pas à mentir parce que je sais déjà tout .

Farès : et tu sais quoi vas y dis moi

Moi : tu me trompes avec Sonia.

Il m'a regardé avec des grands yeux

Farès : wAllah Jihene je peux tout t'expliquer

Moi : alors déjà ne jure pas pour ce genre de chose, et il n'y a rien à expliquer .

Farès : ouais je t'ai trompé avec Sonia plusieurs fois mais c'était pas pour te faire du mal. Sonia elle, elle se donne ,elle en a rien à foutre, toi je te respecte trop pour te toucher. Et en plus c'est rien de sérieux avec elle, c'est juste pour m'amuser, je ne l'aime pas.

Moi : pour t'amuser ? StarfAllah, tu me dégoûte. En fait j'avais raison depuis le début de ne pas croire en notre relation. T'étais qu'une perte de temps.

Farès : ok je vais être sah avec toi Jihene. Au tout début j'ai commencé à te faire des avances pour une seule chose. C'était pour atteindre Riyad. Tout le monde sait à quel point il tient à toi et il serait prêt à faire n'importe quoi pour toi. Il disait qu'il voulait s'éloigner de ces merdes et se remettre sur le droit chemin mais nous on en avait pas fini avec lui. Alors moi j'ai trouvé la meilleure solution pour qu'il fasse encore une merde. C'est à dire t'approcher. Il devenait fou, et il m'a défoncé plusieurs fois tellement il avait la haine, mais j'en avais rien à foutre. J'aimais bien le voir aussi zehef juste pour ça, en fait t'étais un peu son point faible. Mais wAllah qu'avec le temps je me suis vraiment attaché à toi et ça c'était pas prévu. Je te jure que maintenant je t'aime et je suis prêt à réparer mes erreurs et continuer avec toi.Pardonnes moi Jihene stp

Je le fixais droit dans les yeux. La seule chose que je ressentais pour lui, le seul sentiment que j'avais au fond de moi pour lui c'était de la haine.

Je me suis dirigée vers la porte et je l'ai grand ouverte :

Moi : sors de chez moi.

Farès : Jihene stp

Moi : casses toi.

Il sort sur le pallier et avant de partir il se retourne vers moi :

Farès : de toute façon ne crois pas qu'il reviendra pour toi, il est déjà passé à autre chose depuis longtemps

Je lui ai claqué la porte à la gueule sans lui parler.

Je me suis laissée glisser le long de la porte pour m'assoir au sol et mette ma tête dans mes genoux.

Alors voilà ce que j'étais. Pour lui j'avais juste été le trophée de sa vengeance envers Riyad. Il avait pour seul but de l'atteindre, moi il en avait rien à foutre de ce que je pouvais ressentir. J'avais l'impression d'être un simple objet, sans âme, sans cœur, sans sentiments.
Il m'avait utilisé pour blesser l'homme que j'aime...

Je me sentais encore plus humiliée, tout le monde me disait de faire attention à lui, et Riyad le premier. Moi je n'en ai fait qu'à ma tête, j'ai écouté personne. Je pouvais à présent m'en vouloir qu'à moi même.

J'étais détruite, anéantie, triste.. bref, la Jihene qui rigolait tout le temps et qui était souriante h24 était très très loin. Elle avait laissé la place à une Jihene qui ne souriait plus, et qui ne faisait plus confiance à personne.

Chronique de Jihene : c'était le destin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant