|1 semaine plus tard.|
Les jours se ressemblaient les uns les autres. Je croulais sous les invitations, les demandes, les factures qui m'arrivaient et que je devais transférer à Maggy, les accords... je devais penser à tout pour l'exposition dont la date était désormais fixée. Trois semaines... trois petites semaines avant que l'évènement n'ait lieu et rien n'était préparé. Les artistes avaient répondu favorablement, ils avaient accepté le montant proposé par la galerie pour leur présence et leur prestation et ils avaient accepté l'espace qui allait leur être réservé. Cependant, il fallait maintenant tout aménager et penser pratique. La galerie n'allait pas fermer avant le jour fatidique et nous devions être prêts à tout préparer en seulement une journée. Je devais prévoir les éclairages, les décors, et également me plier en quatre pour que Cameron m'accorde un peu de temps pour penser aux petits fours. Il fallait qu'on ait un traiteur, mais je n'avais pas le temps de penser à ça pour le moment.
Concernant Aaron, je l'avais revu plusieurs fois après la soirée chez Jenny et Dave. Nous avions passé une nuit très agitée et j'étais repartie le lendemain, avant le petit-déjeuner. Il m'avait recontactée deux jours plus tard et j'y étais retournée. J'ignorais ce que nous étions en train de faire tous les deux, si ça avait un nom, mais je m'en fichais. Je pensais à autre chose, je m'amusais, je passais du bon temps avec lui...
Je n'avais pas reparlé avec Leona depuis le début de la semaine, elle prenait un grand soin à m'éviter et j'ignorais pourquoi. J'aurais dû être celle qui évitait, puisqu'elle m'avait plantée comme une gourde et qu'elle était partie je ne savais où avec Kaya. Mais après tout, elle était majeure et vaccinée et ses histoires ne me concernaient pas. Ou du moins elles ne me concernaient plus. Tant qu'elle ne voulait pas m'y inclure.
Quelqu'un toqua à ma porte et me fit sursauter. En relevant la tête, je reconnus Cameron alors un souffle rassuré m'échappa.
« -Excuse-moi de te déranger. »
La particularité de Cameron Liebfirst était qu'il n'était jamais désolé, même s'il le disait. Il débarquait comme bon lui semblait, interrompait des conversations sans s'en soucier, mais il avait toujours ce sourire pas sincère qu'il sortait en prononçant cette phrase hypocrite. Mais Cameron était le patron alors il fallait se contenter d'hocher la tête, de la fermer et de l'écouter.
« -Je viens aux nouvelles, tu as réussi à obtenir le prêt pour les installations en hauteur ? »
J'acquiesçai en fouillant dans un tiroir de mon bureau, y dénichant un contrat imprimé et à qui il manquait la signature du boss.
« -Oh, génial ! Tu les as pour combien de temps ?
-La soirée normalement, pourquoi ? Tu voudrais prolonger l'expo ? »
Je lui présentai un stylo qu'il déboucha rapidement, se penchant par-dessus mon bureau pour signer ce papier. Il nia d'un signe de tête.
« -Je voulais les utiliser pour une nouvelle œuvre que j'aurai normalement après l'expo. »
J'haussai un sourcil intéressé.
« -Une nouvelle œuvre ?
-Oui, je te la montrerai quand elle sera là. Il me faudrait les accroches pour faire une bonne première impression pendant le premier mois d'exposition.
-Tu veux que je demande un rallongement de temps pour un autre motif ?
-Oui s'il te plaît. Retiens-moi au courant quand tu auras la réponse en me transférant le mail. »
J'acquiesçai et récupérai la feuille qu'il me tendit en prenant soin de la ranger dans la pochette qui était attribuée à l'exposition. Je pensais qu'il allait repartir après cela mais, à ma plus grande surprise, Cameron resta appuyé contre mon bureau à me regarder avec un sourire au coin des lèvres. J'haussai les sourcils en le fixant.
VOUS LISEZ
(dés)Ordonnée
Teen FictionVouloir mettre de l'ordre dans la vie, c'est une chose beaucoup plus difficile à dire qu'à faire. Certains parlent d'un renouveau, d'une page qui se tourne ou d'un déclic. D'autres, moins chanceux, n'ont pas le choix. Après des années d'errance am...