Chapitre 8

193 26 0
                                    

— Noah Smythe ? demande l'un des deux.

— Oui ?

— Connaissez-vous John Jameson ?

— Pas du tout, qui est-ce ?

— Il affirme que vous l'avez battu à coup de batte de baseball dans le café où vous travaillez. Monsieur Jameson est à l'hôpital, souffrant d'un sévère traumatisme crânien.

— Ah ? Et bien désolé mais ce Monsieur ment. Écoutez, je viens de finir de travailler, mais vous voulez que l'on passe au café ? Vous pouvez vérifier, il n'y a pas de grabuge, pas de sang ou je ne sais quoi. Il n'y a pas de caméra de surveillance par contre, mais vous pouvez vérifier au café avec la police scientifique.

— Merci, mais ce n'est pas notre travail, nous devons vous conduire au Commissariat avec qu'un Lieutenant prenne votre déposition.

— Bien sûr. Vous m'accordez cinq minutes que je m'habille ? Vous voulez un café, un thé ? J'ai de l'eau et du jus d'ananas sinon.

— Non, merci. Allez vous préparer, dit l'un des deux tandis que l'autre jette un coup d'œil dans l'appartement.

Je retourne dans la chambre pour m'habiller, je ne sais pas si j'ai raison d'être confiant quant aux traces de sang, j'espère qu'Alba sait ce qu'elle fait, j'ai regardé assez de séries télévisées pour savoir qu'en vaporisant une solution chimique, on peut voir des traces de sang.

— Est-ce que vous savez si ce sera long, j'ai fini de travailler à cinq heures, je voudrais pouvoir dormir avant de retourner travailler ce soir.

— Tout dépend des questions que vous posera le Lieutenant, Monsieur Smythe.

— D'accord, dis-je en sortant de la chambre, regardant dans le salon en me demandant ce que je dois emmener avec moi. C'est la première fois, dis-je en rougissant. Est-ce que je dois emmener quelque chose avec moi ?

— Vos papiers d'identités, c'est suffisant.

— D'accord, soufflais-je. Allons-y.

Installé dans la voiture, je regrette de ne pas avoir emmené mon bloc-notes.

— C'est à l'étroit à l'arrière, dis-je pour faire la conversation. Mais vous, vous n'avez pas beaucoup de place dites-donc, Il n'y a pas moyen de rendre tout ce matériel plus compact ?

— Pour l'arrière, c'est fait exprès, répond le policier sur le siège passager, et je pense que devant c'est pareil, sourit-il.

— À mon avis vous gagneriez de la place avec une tablette sur un support rétractable. J'avais pensé à un truc dans ce genre là pour un de mes romans, mais bon, l'histoire se passait cinquante ans dans le futur.

— Vous êtes romancier ?

— Amateur, je m'auto-publie, mais je n'ai pas à me plaindre. En fait, je suis content, je vais utiliser cette expérience dans un prochain roman. Est-ce que vos moteurs sont boostés ?

Je suis tellement curieux que même au Commissariat, en attendant que le Lieutenant me rejoigne, que je pose des questions. Essayant de mémoriser tout ce que je vois qui pourrait m'être utile.

— Est-ce que j'ai le droit d'emprunter du papier et un crayon ? demandais-je au policier qui m'avait répondu dans la voiture. Il y a trop d'informations utiles, j'ai peur d'en oublier. Il me donne un bloc-notes et un crayon à papier, et rapidement je classe mes idées entre la voiture et le Commissariat. Lorsque le Lieutenant me rejoint, il me regarde avant d'interroger les policiers qui lui expliquent, avant qu'il ne s'assoit.

— Ça va, je ne vous dérange pas ? demande-t-il d'un ton sec.

— Excusez-moi, dis-je en m'arrêtant net d'écrire.

VampireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant