Chapitre 18

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Je n'ai pas été complètement honnête avec Alba, j'ai un lien avec les armes que je lui ai laissé, me permettant de ressentir sa présence, son combat, un peu à l'image de l'écho d'un sonar, et pour l'instant tout va bien, elle est déjà monté au premier étage. Je ne perçois aucun bruit dans le couloir aussi, je m'avance prudemment, à l'écoute de l'instinct du Berserker en moi, et de l'autre, l'animal. Ouvrant la porte d'un premier bureau, je ne vois rien, ne sens rien, je passe au second, au troisième. C'est en ouvrant la porte d'une salle de réunion que mon odorat me prévient, les poils sur ma nuque se hérissent. Je n'en avais pas encore vu au complet, mais la créature que j'ai devant ne trompe pas. Elle ressemble à un gros loup, mais massive comme un pit-bull. D'un seul coup, je n'ai plus envie de m'amuser comme s'il s'agissait d'un chien, car la créature n'a clairement qu'une envie, m'aracher un membre de sa bouche massive et probablement de s'amuser avec les restes. Bien qu'elle soit massive, elle est rapide. Je recule dans le couloir, afin de disposer de plus d'espace, reculant en ne la lâchant pas du regard jusqu'à entendre un grondement dans mon dos. Mon épée se dématérialise soudain, comme mon bouclier. Mes mains se referment sur du vide. Je cherche à faire apparaître ma hache, mais rien.

— Bordel ! C'est bien le moment de tomber en panne ! hurlais-je.

Un craquement de cartilage m'oblige à regarder mes mains qui se transforment.

Oh non, c'est l'autre qui veut prendre le contrôle.

Je me souviens de la vidéo où j'avais eu un aperçu. Je ne sais pas si je serais encore conscient lorsqu'il aura le contrôle, mais il est mieux d'être sûr de son coup, parce que les deux loup-garous n'ont pas l'intention de faire dans la dentelle. Je sais que je ne suis pas prêt quand celui de face attaque. Je me vois me baisser rapidement, placer mes mains sous le loup-garou au moment où il me saute dessus et l'expédier derrière moi, sur l'autre loup-garou, me laissant quelques secondes. Je les vois se regarder, se demandant ce qu'ils ont en face d'eux et cela m'emmerde, je comptais un peu sur eux pour obtenir des informations, mais il me semble qu'ils n'ont jamais vu quelque chose comme moi ou alors je ne les effraye pas. Au fond de moi, je sais qu'ils devraient. Même moi j'ai peur de moi quand je m'élance sur les deux loups. Je ne suis aucunement en contrôle, je suis le simple spectateur du combat animalier. Un loup m'évite, approche sa gueule pour me mordre, mais je lance mon poing dans la gueule ouverte, ma main se refermant sur un truc que je préfère ignorer, et je tire d'un coup, sortant mon bras de la gueule du loup qui s'écoule, mort.

Putain ! T'es dégueulasse ! dis-je intérieurement en espérant que la chose ne le prenne pas mal. L'autre loup-garou se redresse sur ses pattes arrière, se transformant à nouveau. Le combat est inégal, l'autre en moi combat avec la rage du Berserker et son côté animal, finissant par briser les bras du loup-garou qui ne bouge plus tandis que le place mes deux mains sur sa mâchoire pour l'écarter, jusqu'au craquement.

Mais merde, t'est quoi ? demandais-je.

Je sais que je n'obtiendrais pas de réponse, comme pour le Berserker ou le Dieu Gruagach, mais nous avons établi un système de communication, par association d'image. Je vous un guerrier, un totem, un loup. C'est le mieux que j'obtiendrais. Au moins, il ne m'a pas juste montré un homme et un loup, je sens que le totem est important et fait toute la différence entre moi et les deux sacs à merde mort.

Est-ce que je peux reprendre le contrôle, tu reviens quand il y aura des ennemis que tu voudras combattre ?

Je ne suis pas sûr, mais il me semble avoir senti un coup de langue sur ma joue alors que je redeviens moi. Une chose est sûre, je sens le fauve. Je vais avoir du mal à expliquer à Alba pourquoi je sens si fort, et il y a de fortes chances pour que je doive lui montrer mon nouveau copain.

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