Chapitre 7

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Mon patron me salue, prend des nouvelles de ma santé, je le rassure, même si n'est guère rassurant, vu qu'apparemment je m'évanouie et que je perds la mémoire mais de me retrouver dans un espace familier me fait du bien. Je m'occupe des clients, sert, prépare, nettoie. Ces tâches répétitives sont rassurantes en elles-même. L'heure tourne, les clients vont et viennent puis se vont de plus en plus rare. Il est plus d'une heure quand la porte s'ouvre sur un visage familier.

— Salut ! dis-je en souriant.

Rory me regarde avant de me répondre d'un signe de tête et d'aller s'asseoir à sa place. Il ne sait pas encore ce qu'il s'en vient.

Je pose un café frais sur la table et m'assois en face de lui, l'obligeant à poser son téléphone sur la table.

— Cináed mac Ailpin rex Pictorum.

— Qu'est-ce que c'est, le nom du café ?

— Un ancien roi picte.

— Et ?

— Tu te fous de moi ? grogné-je, tu as laissé une pièce de monnaie de ce roi sur la table l'autre jour ! Sais-tu combien elle vaut ?

— Bien plus que tu ne peux l'imaginer, Noah, répond-il, tout sourire effacé de son visage. Mais, je ne peux t'en dire plus pour le moment. J'ai faim, je peux avoir un sandwich ? Tu as un truc avec du brie ?

Je me lève, allant mettre le sandwich sur le grill et lui apporte avant de retourner derrière mon comptoir puis aller dans la cuisine faire des préparations. Je l'ai complètement oublié quand un sifflement retentit dans la salle, me faisant revenir.

— Ils arrivent.

Ils ?

Un groupe d'hommes poussent la porte et entre, venant directement à ma rencontre, j'en reconnais un, il était dans la fourgonnette avec le faux policier, lui n'est pas là.

— Il n'est pas là votre pote ? demandais-je, curieux de savoir pourquoi ils étaient là et pas lui.

— Avec que ce tu lui as fait, il est à l'hôpital hurle l'un des homme en me menaçant d'un couteau.

Ce que je lui ai fait ?

— Je ne l'ai pas vu depuis que je l'ai vu avec lui dans une fourgonnette, je ne l'ai pas touché, moi.

— Tu lui as défoncé le crâne avec une batte de baseball, ici, il y a deux jours.

Moi ?

C'est vrai que j'ai un bon coup de batte, mais frapper un homme pour l'envoyer à l'hôpital ?

— Désolé, mais vous devez faire erreur, moi je n'ai frappé personne.

Les hommes me regardent, incrédules, pendant un dixième de secondes avant de s'énerver, s'imaginant que je me moque d'eux.

L'un deux, toutefois, semble un peu plus observateur que les autres.

— As-tu un frère jumeau ? demande celui qui semble être le chef, parce que je me souviens très bien t'avoir frappé au visage et pourtant tu n'as aucun bleu, aucune marque.

— Et bien non, pas de jumeau, pas de frère, ni de sœur. Bon, on va dire que c'est une erreur, alors repartez sans faire d'histoire et tout ira bien, dis-je poliment.

— C'est une menace ? reprend le chef.

À quel moment est-ce que je réalise que j'ai ma batte de baseball en main ? Je crois que c'est lorsqu'ils reculent, les yeux exorbités. Ou quand je réalise que cette batte est différente, bardée de clous, au moment où je lève le bras, me mettant en position de frappé.

VampireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant