Chapitre 13

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Lorsque je reprend conscience, j'ignore combien de temps il s'est écoulé, mais je me retrouve attaché à un crochet de boucher par une paire de menottes qui m'arrache la peau des poignets. Je regarde la pièce autour de moi, et je comprends que c'est ici qu'ils doivent vider de leur sang les clients qu'ils ont drogués. À côté de moi, un client moins chanceux que moi est en train d'être pompé jusqu'à la dernière goutte.

La porte s'ouvre sur Carly qui vient se réapprovisionner et semble surprise de me voir la regarder en pleine possession de mes moyens.

— Tu es déjà réveillé ? Tu as une forte constitution dis-moi, sourit Carly en posant le fut qu'elle venait de prendre. En s'approchant, elle ouvre la bouche, me montrant ses crocs. Il est clair qu'elle à l'intention de se faire une petite dégustation.

— Carly, écoute, nous n'avons même pas eu de préliminaires, moi j'aime bien embrasser et tu es plutôt bien foutue.

— Ta gueule ! grogne-t-elle en soulevant mon tee-shirt, prête à planter ses crocs dans mon flanc.

— Tu es vulgaire, ça ne te va pas, dis-je en bougeant dans une tentative désespérée de ne pas me faire mordre, mais rien n'y fait, Carly plante ses crocs.

Ça y est, je viens de me faire mordre. Je vais mourir, pensais-je, triste à l'idée d'avoir échoué à sauver Alba et Rory.

Surpris, je regarde Carly qui recule brusquement, se grattant la gorge jusqu'au sang en hurlant. L'homme qui m'a drogué entre précipitamment, s'agenouillant en regardant Carly qui se déchire le corps à coup de griffe avant de me pointer du doigt.

— Oh, on se calme, dis-je en voyant l'homme se redresser, tous crocs sortis. Je suis suspendu ici, je n'ai rien fait ! Ta copine à voulu me sucer avant de devenir hystérique. D'ailleurs, regarde, elle fume. C'est normal ?

Le vampire se retourne vivement soulevant Carly, et disparaissant par la porte dans un battement de cils.

Je comprends que mon sang est toxique pour les vampires ce qui est une bonne nouvelle en soi. Par contre, quand ils vont le comprendre, il est certain que je vais passer un mauvais quart d'heure et finir sur une table où ils vont me découper pour faire des expériences. Je dois me libérer. Je me balance afin de me donner de l'amplitude mais un coup de pouce inattendu soit des Dieux ou de mon Berserker fait que je lévite, littéralement. Je ne ressens plus mon poids sur mes poignets et lentement, je monte vers le plafond, jusqu'à dégager la chaîne des menottes du crochet, avant de retomber au sol quand la porte s'ouvre.

— Putain ! Qu'est-ce que tu es toi ? Carly est morte !

— Merde, c'est con, dis-je sincèrement. J'avais un bon feeling pour un rencard.

J'ai énervé le vampire, je le sais, c'est flagrant qu'il l'aimait bien, mais en même temps ils doivent bien se douter qu'ils vont mourir à un moment donné, soit par moi soit par... moi. Il s'avance si lentement que je me demande si c'est à cause de mon pouvoir, mais j'entends le goutte à goutte pompant le sang de l'autre, s'écouler normalement. Mais l'énergie afflue. Je me promet de chercher à comprendre plus tard comment je fonctionne mais pour le moment je me laisse envahir, sentant l'énergie parcourir tout mon être. J'arrache les menottes comme si elles étaient en papier, les laissant tomber au sol devant le regard ahuri du vampire. La seconde suivante, je suis dos à la porte, lui bloquant toute possibilité de fuir.

— Écoute, je suis désolé pour Carly. Je ne suis là que pour des informations, tu les as, oui ou non. La façon dont cette conversation va se terminer dépend uniquement de toi. Je peux sortir d'ici et poursuivre mon chemin ou faire un carnage, à toi de voir, concluais-je alors qu'une lance se matérialise, repoussant le vampire.

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