«Il était au mauvais moment, au mauvais endroit» disaient-ils. Bien. Et s'il vous disait qu'il était exactement au bon endroit et surtout au bon moment ? L'endroit qui changera sa vie probablement à jamais ? S'il vous disait qu'il avait été kidnappé...
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Généralement on ne sait qu’on a fait une erreur que lorsque l’on en subit les conséquences. Pourtant moi, j’avais l’impression de réaliser l’erreur avant même de la commettre. Était-ce simplement la nature humaine ? Aimer être consentant de ses propres erreurs ? Puis les regretter après bien sûr parce que sinon ça ne serait pas drôle.
- Suis moi.
Je me levai donc sous leur regard à tous. Ils semblaient tous si surpris que j’ai finalement signé un contrat qu’ils m’avaient eux même proposé.
Enfin, je quittai cette cave désagréable sous les ordres du chef. Un long couloir avec quelques portes me fit face. On le longea ensemble jusqu’à atteindre des escaliers qui nous menèrent jusque dans un étage. Plus un salon qu’autre chose finalement.
- Jungkook ? Tu te rends compte de ce que tu viens de signer ?
- Je sais lire merci, je rétorque en m’affalant de le canapé. Oui «Culot» était mon deuxième prénom.
- Tu te crois chez ta mère là ? Lève toi. Au cas où tu ne le saurais pas, je suis ton supérieur.
J’en avais marre. Et comme à chaque fois que j’étais agacé par une situation, je ne me comportais pas en adulte. Ça, je le ferai quand j’en aurais envie.
- Loupé. J’ai pas de mère mais bien essayer.
Il s’apprêta à répondre mais je le coupai avant qu’il n’en ait l’occasion.
- Je ne sais pas depuis combien de temps, je suis là. J’ai faim. J’ai besoin de prendre une douche aussi. Je sens pas bon là. Et je vois pas pourquoi tu as besoin de me rappeler que t’es mon supérieur, ça je l’ai bien compris.
- Tu n’es là que depuis quelques heures alors respire. Il fait toujours nuit hein.
Il faisait les cent pas devant moi sans que je ne parvienne à comprendre pour quelle raison. Et je voyais que je l’énervais et ça me faisait doucement rire. Si j’étais de mauvaise humeur, j’allais m’assurer que ce soit aussi son cas.
- Tu sais quoi ? Viens avec moi maintenant.
Il attrapa des clés et sortit par une porte cachée dans un couloir. Moi je ne me fis pas prier et je le suivis immédiatement.
Dans les escaliers, il ne prononça pas un seul mot. Au delà de son physique inintéressant, il restait un minimum intriguant de par son manque de dialogue. J’avais l’impression qu’il était toujours fâché contre quelque chose. Jamais souriant. Et tant mieux.
Parce qu’il fallait casser ce mythe sur le sourire signifiant le bonheur. La plupart des sourires de nos jours étaient faux. Alors valait mieux ne pas en faire.
