«Il était au mauvais moment, au mauvais endroit» disaient-ils. Bien. Et s'il vous disait qu'il était exactement au bon endroit et surtout au bon moment ? L'endroit qui changera sa vie probablement à jamais ? S'il vous disait qu'il avait été kidnappé...
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J’aimais l’imaginer ainsi. Que lorsque je pénétrais dans une pièce, les gens pouvaient entendre mes pas résonner au ralenti. Que des regards se tourneraient vers moi en se demandant qui j’étais.
Mais la vie n’était pas le plus beau roman qui existait alors j’allais me contenter de marcher rapidement et d’aller m’installer au bar comme tout le monde. Je n’avais pas d’argent car j’avais tout gaspillé dans un appareil photo dernier cri et bien évidemment père ne voulait plus me faire d’avance sur mon argent de poche.
- Je pourrai avoir de l’eau s’il vous plaît ? Bien fraîche.
Le monsieur qui jonglait un peu avec la préparation de tous les cafés prit quand même le temps de me servir un grand verre d’eau qui me fit du bien à la minute où je l’avalai.
La solution ? Je ne l’avais pas. Je devais écrire un roman en trois mois mais pour cela, il fallait que ce dernier soit assez inspirant pour que j’ai envie de l’écrire si vite. Rien. Aucune inspiration ne me venait alors j’observai.
D’abord, je regardai les lumières qui donnaient à ce bar un air calme et agréable. Un peu caché du monde alors qu’il faisait un été à en faire tomber des mouches dehors. Le vent glissait dans ce bar comme si la canicule ne pouvait y entrer alors que la porte était grande ouverte.
Pour finir, mon regard tomba sur moi même. Lorsque je regardai en face, je pouvais clairement me voir dans le miroir juste en face. Même si il y avait plusieurs verres et plusieurs bouteilles d’alcools posées juste devant, il y avait assez d’espace pour que je puisse me voir.
Je me regardai d’un air lasse car mon physique était ennuyeux. J’étais beau et je cherchai des imperfections sur mon physique pour avoir de quoi me critiquer et donc de quoi avoir plus de choses à décrire sur moi.
Qui étais-je ? Jeon Jungkook, brun, cheveux ni trop longs, ni trop courts mais toujours bien coupés, musclé, sourire de lapin, écrivain, beau, sexy, beau, sexy, beau, sexy.
Nul.
C’était putain de nul.
Tout ça m’énervai alors je détournai le regard sur mon verre posé sur le bar.
- Tu ne devrais pas te regarder de la sorte en public.
Pff. Je ne pris même pas la peine de me tourner vers la voix que j’avais entendu. Les gens ne pouvaient-ils pas se mêler de leurs affaires ?
- Ah oui et je me regarde comment ?
- Comme si tu en avais marre d’être toi.
À ce moment là, je fus complètement captivé. Non ce n’était pas difficile de capter mon attention en réalité. Une mouche pouvait passer maintenant que je ne regarderai qu’elle. J’avais levé les yeux en me demandant si j’avais pensé à voix haute mais la première chose que je vis n’était en rien une mouche.
