«Il était au mauvais moment, au mauvais endroit» disaient-ils. Bien. Et s'il vous disait qu'il était exactement au bon endroit et surtout au bon moment ? L'endroit qui changera sa vie probablement à jamais ? S'il vous disait qu'il avait été kidnappé...
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Jimin :
Putain de merde. Je n’étais pas prêt. Je n’étais pas prêt.
Il fallait que j’arrête de réfléchir autant. Tout le monde dormait à cette heure ci et je devrais faire de même. Mais je ne pouvais pas. Mon cerveau ne voulait pas se mettre en off malgré ma fatigue et les médicaments.
Mes ongles se cassaient entre mes dents tellement je les mordais fortement. J’avais tellement besoin de sommeil mais l’idée de me retrouver dès demain dans cet hôtel m’effrayait. J’allais devoir faire face à tellement de choses. Et oui j’étais immunisé au vu de mon passé mais, je ne me voyais pas du tout revoir ça.
Des enfants torturés. Des femmes et même des hommes en souffrance.
Mais là bas, tout le monde trouverait ça normal. Personne ne s’en formaliserait et moi ça me faisait mal au cœur pour ces pauvres gens. J’allais tout voir mais je ne pourrai aider absolument personne.
Horrible. C’était ce que j’étais car j’allais devenir un témoin silencieux comme les autres. Seulement, cet ordinateur avait de l’importance. Et moi j’en avais besoin pour sortir définitivement du trou dans lequel j’étais enfoncé depuis tant d’année.
- Jimin ?
La lumière s’alluma sur moi dans le salon. Je m’empressai d’effacer mes larmes mais je ne donnai aucune réponse à la personne qui venait d’arriver. À quoi bon ? On allait encore se balancer des horreurs et je n’en avais pas la force là tout de suite.
- Tu devrais dormir… On a beaucoup à faire demain, me dit-il.
Mes jambes rapprochées contre mon torse, je cachai ma tête dedans.
- Qu’est ce qui ne va pas, soupira Jin.
En sentant le canapé s’affaisser, je sus qu’il était assis juste à côté. Ça ne me donna pas non plus le déclic pour que je me décide à relever la tête. Ce qui me le donna, fut sa main contre mon épaule.
- Tu as peur c’est ça ?
Jin était vraiment la dernière personne devant qui j’avais envie d’admettre un truc pareil. Mais en même temps, j’avais envie de fondre en larmes la maintenant. C’était peut-être le manque de sommeil qui jouait ? Je ne pouvais pas savoir mais c’était fortement désagréable d’avoir cette boule coincée dans ma gorge. Alors je hochai la tête en fuyant son regard.
- Viens là…
En voyant ses bras s’ouvrir, je le dévisageai. À quoi est ce qu’il jouait ?
- Si tu fais ça pour te moquer de moi, je te jure que-
- Viens, je te dis. Je te ferai la guerre demain mais maintenant, il faut te reposer Jiminie.
Je le regardai bien. Je m’avançai même un peu pour vérifier. Mais dans ses orbes, je ne discernai aucune plaisanterie.
