«Il était au mauvais moment, au mauvais endroit» disaient-ils. Bien. Et s'il vous disait qu'il était exactement au bon endroit et surtout au bon moment ? L'endroit qui changera sa vie probablement à jamais ? S'il vous disait qu'il avait été kidnappé...
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Je bougeais ma tête au rythme d’une musique que je connaissais bien. Si le vent ne faisait pas autant de bien, je n’aurais pas un aussi grand sourire. Avec Kai nous étions en route pour ma première mission. Il me fallait me divertir pour ignorer la boule qui grandissait dans mon ventre au fur et à mesure que nous parcourions des kilomètres.
Kai lui, avait un bras posé sur le rebord de sa vitre, une main sur le volant et il chantait cette chanson. Sa voix n’était pas trop mal.
Moi, je devrais songer à m’acheter une décapotable, parce que clairement, je prenais mon pied. En espérant tout de même que ma coiffure ressemblerait toujours à quelque chose une fois cette balade terminée.
Le GPS indiquait que nous serions arrivés à Milan d’ici 1h30. Milan. Ça me donnait déjà un minimum de repère sur l’endroit où, je me rendais.
- Secoue pas ta tête comme ça, tu risques de faire tomber le bout de cerveau qu’il te reste, lança Kai un sourire aux lèvres. Je l’assassinai du regard ce con et j’ignorais sa remarque aussi débile que lui.
L’homme qui chantait à la radio m’intéressait beaucoup plus. Un certain James Arthur ? J’écoutais cette chanson au moins une fois par jour à une époque mais je n’avais jamais tenté de savoir qui en était à l’origine. Rien que pour le chef d’oeuvre qu’était sa chanson «Naked», je m’empresserai d’écouter ses autres chansons quand j’en aurais l’occasion.
S’il y avait bien une chose que je savais, c’était que la musique rythmait mon écriture. La voix de cet homme était assez inspirante pour me faire écrire un chapitre entier sur la même musique sans me lasser.
N’importe quelle scène. Une scène d’aventure, d’amour, d’intrigue, de trahison, de tristesse. Dans tous les cas, la chanson saurait s’y adapter et c’était ce qui me plaisait.
- Répète moi la mission, demanda t-il en tournant à un rond point. Il semblait concentré en faisant ça et sa mâchoire se contracta. Il était encore plus beau comme ça.
Je détournais ma tête vers la route. Le soleil se couchait à peine mais l’ambiance était vraiment agréable.
- J’entre par la porte d’entrée sous le nom de Jeong Hwihyun, un jeune architecte, marrant mais énigmatique, je salue les gens, je bois quelque coupes de champagne.
J’avais horreur du champagne. Les boissons gazeuses simplement me faisaient horreur. Je ne disais pas non à un petit coca de temps en temps mais vraiment rien de plus.
- Je m’approche de lui de manière subtile, à la vente des œuvres, je m’installe à côté de lui, je l’impressionne avec tout le fric que je n’ai pas, puis je l’empêche de quitter sa chaise. Quand, je te vois passer, j’attends encore 5 minutes avant de me volatiliser et de te retrouver derrière le penthouse de monsieur.
