Chapitre 51

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"Président Campbell... Que se passe-t-il ?" demandait-il, stupéfait, tout en fronçant les sourcils. Bien-sûr, l'idée que ce soit lié à Maggie et Ethan lui avait effleuré l'esprit, mais il ne voulait pas admettre cette possibilité pour l'instant. Il pensait que c'était peut-être lié à une erreur qu'il avait pu commettre dans son travail, mais même en y réfléchissant, il n'arrivait pas à savoir ce que c'était.

"Qu'est-ce-que tu as fait !? Qui as-tu froissé ?" s'énerva rapidement le Président : "Je viens d'avoir des responsables de l'Inspection de l'Éducation nationale qui m'ont fait des remontrances et m'ont instruit de te renvoyer illico presto. J'ai passé beaucoup de temps simplement pour les calmer, mais j'ai rien pu faire pour toi ! Où tu es ? Je veux te voir sur le champ !" poursuivait-il avant de raccrocher rapidement.

Les paroles qu'il venait d'entendre avaient semé le trouble dans son esprit. Qui avait-il froissé ? Les seuls avec qui il avait eu un accrochage étaient Ethan et Maggie. Cette perspective lui donnait des sueurs froides : "Non non non... c'est impossible. Ces deux-là..." Il avait dit ça à voix haute en se parlant à lui-même, une expression nerveuse sur le visage.

"Vice-président ? Vous allez bien ?" lui demandait un enseignant avec perplexité, en lui tapant gentiment dans le dos.

"Je suis... fini... ?" murmurait-il.

"Monsieur Walton, l'appel venait du Président Campbell ? Que voulait-il ? Y a-t-il quelque chose de grave ?"

L'homme le regardait et disait à voix basse : "Je... j'ai été renvoyé."

"Euh ?" faisait le professeur, complètement abasourdi par ces mots. Il s'exclamait : "Vous avez travaillé si dur, pourquoi avez-vous été renvoyé ? Vous êtes sur le point d'obtenir le poste de Président pour l'année prochaine... Ça n'a aucun sens !"

Il se contentait de fixer le sol, abasourdi, en secouant la tête en signe de frustration. Après quelques secondes, il prenait son téléphone pour parcourir ses contacts. Il n'avait pas l'intention d'en rester là et essayait de trouver un nom, quelqu'un qui pourrait l'aider à faire annuler cette décision. Alors qu'il avait les yeux rivés sur l'écran, son téléphone sonnait de nouveau et il voyait apparaître le nom de son fils : "Mon fils..." constatait-il à voix haute en réfléchissant.

"C'est une superbe coïncidence, Monsieur Walton. Votre fils pourra vous aider à vous sortir de cette situation, j'ai entendu dire qu'il avait beaucoup d'influence !" essayait de le réconforter l'enseignant.

Monsieur Walton hochait la tête avec un sourire et prenait rapidement l'appel : "Louis, tu appelles juste à temps. J'ai une faveur à te demander. J'ai eu des problèmes avec quelqu'un, pourrais-tu actionner quelques relations pour les affronter... ?"

Son fils l'interrompait d'un ton très pressant avant qu'il ne puisse terminer : "Quel genre de faveur, Papa ? J'appelle justement pour t'en demander une, moi aussi..." disait-il avec anxiété.

"Ah ?" Monsieur Walton était assommé : "Qu'est-ce-qui se passe, Louis ?"

La voix de son fils semblait tremblante, comme s'il était au bord des larmes alors qu'il commençait à lui raconter : "La douane vient de saisir toute ma cargaison. J'ai tout investi dans cette transaction... j'ai appelé tous les gens auxquels j'ai pu penser, mais personne n'a réussi à débloquer la situation... J'espérais que tu pourrais m'aider..."

"Quoi ?" criait presque Monsieur Walton sous l'effet de la surprise. Il était si abasourdi que son cœur faillit lâcher. La cargaison dont il parlait ne comportait normalement aucun risque, c'était du lait en poudre haut de gamme importé d'Australie. La famille Walton avait hypothéqué plusieurs biens immobiliers et voitures pour cette transaction qui devait apporter des millions. Ils avaient projeté d'en tirer un grand profit pendant cette période de pénurie sur ce genre de produit. Mais la date de péremption serait dépassée dans quelques mois, et les formalités administratives afin que la cargaison retenue soit libérée pouvait largement dépasser cette date. Ils risquaient de tout perdre si le lait en poudre périmait. Des centaines de millions de dollars s'envoleraient, ainsi que certains de leurs biens immobiliers. L'esprit de Monsieur Walton s'était vidé. Frappé par une vague d'étourdissement suite à cette autre mauvaise nouvelle qui s'additionnait, il s'effondrait contre le mur du couloir.

J'ai un père super riche (1/2)[Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant