J'ai un père super riche (1/2)[Terminé]

Chapitre 2

Transporté dans un nuage d'exaltation, Ethan ne cessait de regarder le message de transfert de fonds affiché à l'écran. Il avait la sensation de planer dans un eldorado utopique alors qu'il se rendait sur ses comptes en ligne : "C'est... impensable ?" Après quelques secondes, il ouvrait grand les yeux et se mettait à vérifier : "Mille millions... un milliard... deux milliards... deux milliards ?!" Ethan ressentait un long frisson qui traversait sa colonne vertébrale puis se mettait à ressasser l'appel téléphonique qu'il venait de recevoir. Sans plus tergiverser, il sursautait et se précipitait vers un distributeur automatique. Les mains tremblantes de peur, il faisait glisser sa carte et entrait son code secret. Finalement, en regardant le solde à dix chiffres, des contractions spasmodiques s'emparaient de ses jambes en leur faisant perdre de leur énergie. Saisi de vertige avec des jambes faiblissantes, il manquait de s'écrouler. Il restait dans un état de stupeur pendant un moment, puis entreprenait le retrait de 100 000 dollars. Même une fois l'argent en mains, il avait toujours du mal à y croire. Il avait la sensation que tout ça n'était qu'un rêve. Néanmoins, ce rêve ne restait-il pas ahurissant ? Il se pinçait et poussait brusquement un cri de douleur et de soulagement. Il regardait de nouveau les 100 000 dollars et se mettait à rire comme s'il avait perdu la tête.

L'homme qu'il venait d'avoir au téléphone avait transféré deux milliards sur son compte en banque alors qu'il ne lui avait donné aucune information le concernant pour qu'il puisse le faire. Il ne pouvait qu'admettre l'évidence : "Donc c'est vrai. Eric Norman est vraiment mon père, l'homme le plus riche d'Europe. Deux milliards de dollars..." réalisait-il. Rien qu'en prononçant ces mots à voix haute, ses pupilles se dilataient instantanément. Le souvenir de sa condition précaire et des frustrations accumulées depuis tant d'années lui remontait soudainement en tête. Il voulait fondre en larmes, mais n'avait pas le temps de le faire que son téléphone sonnait de nouveau. Il le sortait prestement et regardait le nom affiché à l'écran.

L'appel provenait de Charles Walker, son camarade de classe et ami le plus proche. Dès qu'il décrochait, il entendait une voix familière lui dire : "Ethan, où tu es ? Tu es déjà en retard, il ne manque que toi ! Le restaurant c'est le Nine Dragon près de notre campus, tu te souviens ?"

Ethan fronçait légèrement les sourcils, confus et ne sachant que penser : "Le Nine Dragon est un peu trop coûteux pour nous, non ? En fait, c'est même le restaurant le plus cher dans le coin, et tu le sais. Tu as touché un pactole ces derniers jours ?" interrogeait Ethan.

"Non, bien sûr que non ! Malheureusement d'ailleurs... Mais aujourd'hui c'est l'anniversaire de ma tante. Et elle est de si bonne humeur qu'elle a donné une forte somme à Ella. Et puis Ella a voulu nous offrir de bons petits plats !" répondait Charles avec enthousiasme.

En entendant cela, Ethan fronçait les sourcils un peu plus et répondait : "Tu sais, Ella Clark est ta cousine, pas la mienne. Je ne suis pas sûr que je devrais aller à sa fête." Ce qui le poussait à avoir une telle réaction, était qu'Ella l'avait toujours regardé avec condescendance et lui manquait à chaque fois de respect.

Charles, qui ne discernait pas le changement dans l'attitude d'Ethan, essayait de le convaincre : "Ça importe peu pour le moment. Viens d'abord ! Je serais ridicule si tu ne viens pas. Dépêche-toi, on t'attend tous !" sollicitait-il sans perdre de son enthousiasme.

Une tonalité d'occupation sortait maintenant du téléphone. Après un moment de réflexion, Ethan se remémorait que Charles avait toujours été sympa avec lui, et dès lors, il ne voulait pas rejeter son invitation. Il quittait la banque avec 100 000 dollars en poche, et prenait un taxi en direction du restaurant. Lorsqu'il descendait du taxi, il s'émerveillait d'une chose si simple que de pouvoir payer un taxi sans crainte. Il apercevait rapidement Charles qui l'attendait à l'extérieur, et ce dernier semblait vraiment heureux de le voir.