J'ai un père super riche (1/2)[Terminé]

Chapitre 63

Alors qu'Ethan se dirigeait vers le dortoir, il scrollait en même temps sur son téléphone. Sur le groupe de discussion de sa classe, il était actuellement question du concert prochain d'une célébrité mondiale à Buckeye : Alyssia. Il connaissait justement une passionnée de musique, est-ce que Linda aimerait ce genre de choses ?

Il n'avait pas le temps d'y penser plus longtemps qu'il apercevait de nombreux étudiants qui couraient vers la salle de répétition de musique. Non loin, un groupe de jeunes sportifs, intrigués, se mettait, eux aussi, à marcher dans cette direction. Tandis qu'il s'approchait, il voyait de plus en plus de monde. D'ordinaire, les dimanches étaient très calmes sur le campus, il ne restait que quelques clubs et internes, c'était extrêmement inhabituel de voir ce genre de rassemblement. Ethan pouvait désormais entendre quelques personnes discuter entre elles :

"Sa femme est venue ici pour se battre avec la fille, quel scoop ! ahah"

"Un prof' qui couche avec une étudiante ? C'est qui ?"

"Je sais juste que la fille est musicienne et qu'elle est jolie."

Ethan se mettait aussitôt à trop réfléchir, il avait un mauvais pressentiment et il devait s'assurer qu'il avait tort. Il savait très bien qu'il y avait des centaines d'étudiantes qui fréquentaient le département de musique de l'université, et pourtant il avait cette sale sensation qui ne le quittait pas, celle qu'il s'agissait de Linda.. Il continuait de se diriger dans la direction de la foule, en secouant la tête. Dès que cette idée l'avait traversé, il l'avait trouvée aberrante. Linda ne pouvait pas avoir une liaison avec un prof', encore moins un homme marié. Si ? Mais en même temps, il y avait toujours du grabuge autour d'elle, et il ne la connaissait pas tant que ça... rien venant d'elle ne devrait le surprendre. Il se disait qu'il ferait mieux de retourner dans son dortoir mais ses jambes en décidaient autrement : 'Je vais juste vérifier...' pensait-il. La salle n'était pas très grande, elle faisait environ 70m², habituellement assez grande pour les quelques musiciens qui venaient y répéter, cette fois, elle était noire de monde et on avait peine à respirer. Ethan essayait de se frayer un chemin à travers les gens, poussé par la curiosité tandis qu'il entendait de violents cris retentir dans la pièce.

"T'es qu'une salope ! Tu te crois si jolie ? Qui t'a donné le culot de séduire mon mari ?!" criait quelqu'un. Au milieu de la salle de répétition, dans un cercle formé par la foule, une quarantenaire s'en prenait verbalement à une étudiante. Son visage était rempli de haine alors qu'elle se retenait de taper la jeune femme.

C'était la première personne qu'Ethan pouvait apercevoir, mais il se souvenait qu'il l'avait vue plus tôt dans la journée lorsqu'elle criait sur le professeur Price.

À côté d'elle se trouvait ce dernier, qui essayait maladroitement de calmer sa femme. Monsieur Price savait bien que c'était la merde, mais malheureusement, il ne trouvait pas les mots adéquats. Il s'expliquait maladroitement en disant : "Polly, ne dis pas n'importe quoi ! Tu es en train de faire un scandale dans mon université pour un simple malentendu. Tu veux que je perde mon emploi ? Rentrons à la maison..." En parlant, il regardait sa femme avec un visage rouge et honteux. Il était en colère mais impuissant. Comment les choses en étaient-elles arrivées là ? Il n'avait pas du tout vu le scandale venir, surtout qu'il avait l'esprit tranquille quant aux accusations de sa femme. Malgré tout, il la connaissait mieux que quiconque, elle était tenace et déraisonnable quand elle se persuadait de quelque chose. Bien que calme en apparence, elle était comme un volcan qui explosait sans prévenir. Et quand ça arrivait, quelqu'un finissait par en payer les frais.

La femme virevoltait pour regarder son mari et dire avec haine : "Ah, maintenant, tu te sens honteux ? Est-ce que tu avais honte quand tu fricotais avec cette pute ?" accusait-elle en désignant du doigt l'étudiante en face d'elle avec un visage plein de ressentiment pour poursuivre : "Tu as intérêt à me donner une explication convaincante aujourd'hui, sinon tu vas souffrir, Gregory !"