Chapitre 24

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Ethan estimait que la vendeuse ne lui accordait aucune considération ou était simplement belliqueuse. Le pupitre était un cadeau, pourquoi ne pourrait-il pas être emballé ? N'était-ce pas non plus très exagéré d'insinuer qu'un emballage cadeau coûterait presque 79 dollars ?

La femme recevait un coup de fil au même moment, et décrochait même sans gêne, alors qu'une voix féminine de l'autre côté la pressait de se dépêcher, car elle était attendue quelque part. Elle regarda Ethan, dépitée, puis chuchotait dans le téléphone de sorte qu'il ne puisse pas entendre : "J'ai un crétin en face de moi qui me fait perdre mon temps. Laisse-moi un peu de temps, je serai là dès que possible, Ok ?" Après avoir écourté la réponse, elle raccrochait et paraissait encore plus impatiente. Ethan était arrivé au moment où elle était sur le point de partir. Ils n'étaient qu'une poignée d'employés à travailler dans le magasin, avec des plannings rotatifs, elle était donc actuellement la seule présente. Elle avait prévu de boucler le plus rapidement possible, mais Ethan semblait lui faire perdre son temps. En raccrochant, elle se dirigeait directement vers lui en l'informant : "Nous allons devoir fermer. De l'autre côté de la rue, à 300 mètres, il y a un magasin qui vend des produits de musique très abordables."

Ethan la fixait avant d'interroger avec perplexité : "Vous m'envoyez dans le magasin d'en face ?" Elle l'envoyait vraiment à la concurrence ? Il n'arrivait pas à la comprendre.

La vendeuse lui expliquait sur un ton un peu impatient : "Bon, je vais être honnête avec vous. Je suis pressée et vous n'avez pas l'air de quelqu'un qui a les moyens d'acheter ici. Le magasin en face est très abordable, vous trouverez votre pupitre. S'il vous plaît, ne me faites pas perdre mon temps..."

Ethan était réellement surpris. Depuis quand pouvait-on se permettre de traiter un client comme ça ? Il trouvait que ses propos étaient crus et complètement déplacés. Il avait l'impression qu'elle lui disait : 'Tu n'es qu'un moins que rien, alors fous le camp.' Il finissait par demander : "C'est comme ça qu'on traite les clients ici ?"

La vendeuse vérifiait sa montre avec anxiété, elle ne voulait pas perdre une seconde de plus à discuter : "On ferme ! Je veux bien faire des heures sup' pour un piano, sûrement pas pour un pupitre. Merci de comprendre !"

Ethan était encore plus exaspéré. Sous le coup de la colère, il secouait sa carte bancaire devant les yeux de la femme et pointait du doigt un piano à queue exposé au centre du magasin avant de claquer sa carte sur le comptoir : "Eh bien, mettez-moi le piano avec !"

La femme était complétement abasourdie par sa réaction. Mais il avait déjà sorti sa carte bancaire. Pouvait-il se le permettre ? Le piano qu'il avait désigné était de la marque Schimmel et il valait 174 000 dollars. Elle trouvait cette situation absolument ridicule, mais se contentait de répondre : "Très bien, allons-y." et passait de l'autre côté du comptoir.

Yura, qui venait d'entrer, avait entendu une partie de leur altercation. Elle se précipitait pour reprendre la carte de crédit des mains de la vendeuse en questionnant : "Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi avez-vous haussé le ton ?"

La vendeuse répondait : "Demandez à votre ami. Il souhaite acheter ce Piano Schimmel."

Yura en restait bouche bée. Elle se rendait souvent dans ce magasin, elle connaissait le prix du Schimmel. C'était bien trop extravagant, y compris pour elle. Elle comprenait rapidement que c'était une décision prise sous le coup de la colère. Mais peu importe le degré de colère, comment pouvait-il balancer sa carte bancaire et prétendre en acheter un ? Yura réalisait qu'elle ne connaissait pas Ethan, et qu'il était peut-être simplement immature et idiot. Elle avait entendu beaucoup de railleries à son sujet, mais avait choisi de les ignorer. Pourtant, il semblait accumuler les éléments de preuve pour devenir un objet de dérision générale. Elle finissait par obliger Ethan à reprendre sa carte et lui disait d'un ton apaisant : "Écoute, calme-toi."

J'ai un père super riche (1/2)[Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant