J'ai un père super riche (1/2)[Terminé]

Chapitre 36

Le directeur était un homme d'une trentaine d'années à l'allure soignée. Quand il avait vu la vente qui se préparait, il s'était empressé d'aller regarder dans les fichiers de la boutique la liste des hommes et des femmes les plus riches pour savoir de qui il s'agissait. Il avait en premier lieu pensé que c'était sûrement un parfum pour la femme du client, et un autre pour la maîtresse, mais il ne pouvait cacher son étonnement à la vue d'Ethan qui, de toute évidence, s'écartait de ce schéma au vu de son jeune âge. Il était bien habillé, mais son expérience ne le trompait pas, Ethan n'avait rien de quelqu'un de la haute société. L'homme restait très professionnel en toutes circonstances, malgré son scepticisme encore plus évident que celui de la vendeuse. Il ne pouvait prendre aucun risque de perdre un gros client. Il s'était approché d'Ethan avec un sourire courtois : "Bonjour, Monsieur. Vous souhaitez acheter ces deux parfums ?"

Ethan hochait la tête : "Oui, pourquoi ?"

Le directeur continuait de faire semblant : "C'est simplement que nous sommes honorés que vous nous accordiez votre confiance. Il s'agit d'une grosse somme, et vous seriez peut-être intéressé par un dépôt afin que l'on vous récompense d'une adhésion ? Vous pourriez bénéficier d'une réduction et ce serait plus pratique lors de vos prochains achats ? Est-ce que cela vous intéresse ?" Le directeur la jouait fine, de cette façon, il pouvait tester la capacité d'achat d'Ethan sans montrer sa méfiance. Si le gamin pouvait se permettre de verser des milliers de dollars pour l'adhésion, il n'aurait plus aucun doute qu'il pouvait payer la facture.

Mais Ethan se contentait de sourire avec confiance : "Ce ne sera pas nécessaire, j'ai déjà votre carte d'adhérent." précisait-il.

Le directeur paraissait presque choqué. Il était à la tête de ce magasin depuis quelques années, il pouvait reconnaître tous ses adhérents. Ces gens n'étaient pas plus d'une dizaine, et il était certain de ne pas avoir parmi eux quelqu'un d'aussi jeune. Ceux qui pouvaient se permettre d'adhérer étaient tous issus de familles richissimes et puissantes, alors on pouvait les distinguer rapidement par leur charisme et leur éloquence : "Monsieur, vous dites être membre de notre magasin ? En êtes-vous certain ?" Il avait échangé un regard perplexe avec sa vendeuse.

Quelques curieux dans le magasin étaient même en train de regarder la scène. Il était rare de voir le directeur s'occuper personnellement d'un client. Ils attendaient de voir ce qui allait se passer.

Ethan ne comprenait pas pourquoi on le traitait avec tant de méfiance. Mais il lui était impossible d'imaginer combien il était difficile d'obtenir une adhésion ici. Seule la haute bourgeoisie pouvait se le permettre. Ethan était très calme, il allait simplement leur montrer la carte et ce serait réglé. Il commençait à fouiller dans sa poche et en sortait quelques pièces et d'autres cartes.

Cette scène improbable faisait rire quelques témoins. Tous les hommes puissants qu'ils avaient vus organisaient toujours bien leur argent et leurs cartes, c'était la toute première fois que les employés du magasin voyaient quelqu'un affirmer être un membre Chanel et fourrer tout dans la même poche de façon si désordonnée. Cela ne faisait que confirmer leur opinion sur le statut du jeune homme.

Après avoir cherché un trop long moment, Ethan finissait par se sentir rassuré en retrouvant ce qu'il cherchait. Il souriait soudainement et tendait la carte dorée au directeur : "Tenez, c'est ça. Avec elle, vous pouvez me faire une réduction, n'est-ce pas ?" demandait-il.

Au départ, le directeur était toujours en train de se retenir de rire, mais lorsqu'il prenait la carte et la regardait de plus près, son expression changeait radicalement.

"Qu'y a-t-il, Monsieur ?" demandait la vendeuse en voyant la réaction de son directeur. Elle s'était sentie perplexe et avait évidemment regardé la carte, elle aussi, mais ne la connaissait pas : "Ce n'est pas notre carte de membre." affirmait-elle avec hésitation.