J'ai un père super riche (1/2)[Terminé]

Chapitre 40

En entendant ça, le visage de Tina changeait rapidement et elle disait avec colère : "Oh, mais qu'est-ce que vous racontez ? La table appartient à celui que vous voyez là ! Je n'étais pas assise !"

Le serveur souriait légèrement, secouait la tête désespérément et continuait : "S'il vous plaît, soyez raisonnable, vous m'entendez ? Il est vrai que c'est ce gentleman qui dîne à cette table, mais c'est sous mes yeux que vous avez délibérément cassé ces deux assiettes. De plus, comment êtes-vous entrée ? Vous ne serez libre de partir que lorsque vous aurez payé. Si vous refusez, nous serons contraints d'appeler la police."

Tina s'emportait rien qu'en entendant le mot Police, elle criait avec nervosité : "C'est quoi votre problème à Océan City ? Tout ce que vous savez faire, c'est d'appeler la police ! La moindre chose ? Police ! La police travaille pour vous peut-être ?" Malgré ses propos assurés, Tina savait pertinemment qu'elle était fautive. Si Chad avait été avec elle, elle aurait surement eu le courage de provoquer et d'insulter davantage le serveur, mais actuellement, elle avait quand même peur d'aggraver sa situation. Elle se disait que si la police venait, elle était foutue et avait une peur instinctive des postes de police. Elle jetait un coup d'œil au serveur principal et disait avec dédain : "Comment on peut se comporter comme ça avec des clients ? Et on dit de vous que vous êtes le meilleur restaurant de la ville alors que vous obligez les gens à payer pour deux pauvres assiettes. Je souhaite que vous fermiez les portes le plus vite possible !" Elle se résignait et sortait négligemment un billet de 100 dollars de son portefeuille qu'elle claquait sur la table à côté d'eux en lançant : "Pauvre type !" et se tournait pour s'en aller. Mais avant d'avoir pu partir, elle était de nouveau arrêtée par le même homme.

Aussi professionnel qu'il pouvait l'être, le serveur était encore jeune et n'avait pas eu à gérer beaucoup d'incidents de ce genre. Il était très remonté contre le comportement de Tina. Il ricanait et récupérait le billet de 100 dollars puis l'avait soigneusement tendu à Tina, entre deux doigts. Un sourire méprisant sur le visage, il lui disait : "Vous me prenez pour un gamin sans cervelle ? Vous pensez pouvoir partir comme ça ?"

Tina était surprise. Elle retroussait les lèvres et disait d'un air mécontent : "Qu'est-ce que vous me voulez encore ? Avec 100 dollars, on en achète plus de dix, des assiettes. Qu'est-ce qu'il vous faut d'autre ?"

Le serveur lâchait le billet qu'elle ne récupérait pas, et soufflait dessus de sorte qu'il s'envole sur elle, la faisant grogner au passage, avant d'ajouter : "Si je calcule, vous pensez qu'une assiette comme celle-ci vaut moins de 10 dollars ? Vous rêvez. C'est de la porcelaine bleue et blanche de Jingdezhen. Elle a été faite à la main il y a plus de cinquante ans."

Tina n'y connaissait strictement rien aux antiquités. Mais elle commençait à imaginer, à voir le sérieux avec lequel il parlait, qu'elle avait des problèmes : "Bleue et blanche ?" répétait-elle comme si c'était la seule chose qu'elle avait retenue avant de demander avec un visage choqué : "Les assiettes là, elles sont si chères... ?"

Depuis l'instant où les assiettes s'étaient éclatées sur le sol, beaucoup de clients regardaient cette scène incongrue. Mais les mots de Tina venaient de provoquer des rires dans la salle.

Tina se sentait instantanément mal à l'aise alors que certains y allaient bon train de leurs commentaires.

"Quelle fille débile. Ces assiettes datent de la République de Chine, chacune d'entre elles coûterait plus de 20 000 dollars, alors la paire... ahah."

"Elle est aussi audacieuse qu'elle est idiote."

"Ce manque de culture, ça sent la campagnarde fraîchement arrivée en ville qui se prend pour une riche..."