Hearts torn ( TERMINÉ )

Chapitre 3

Nous continuons à discuter autour d'un café. Je me sens étrangement à l'aise, comme si nous nous connaissions depuis longtemps. Derek me raconte des histoires sur ses voyages et ses passions, et je me retrouve captivée par chaque mot. Il est non seulement charmant, mais aussi incroyablement intéressant et attentif. Je me surprends à sourire et à rire plus que je ne l'ai fait depuis longtemps.

— Tu ne trouves pas cela étrange ce changement de plan ? me demande Derek.

— Oh que oui, dis-je rougissante.

— Allez, Em, déballe, au fait, je peux t'appeler Em ?

— Oui, ça ne me dérange pas. Je ne sais pas par où commencer.

— Par le début, peut-être, dit-il avec un charmant sourire.

Derek est vraiment beau. Ses yeux noirs comme la nuit sont perçants, et son sourire est à tomber. Grand et avec une musculature imposante, il dégage une présence captivante, très différente de Greg, qui était de ma taille et moins athlétique. Son t-shirt blanc épouse ses muscles, témoignage de son entraînement régulier avec les jeunes. Son bermuda met en valeur ses jambes musclées et bronzées.

— Em, tu es là ? demande-t-il, interrompant mes pensées.

— Oui, pardon, asseyons-nous, dis-je en reprenant mes esprits.

Je commence à lui raconter notre histoire, et je réalise que je ne respire presque plus pendant mon monologue. Quand je finis, je suis à bout de souffle. Derek me regarde avec un regard compatissant.

— Wow, c'est une sacrée histoire, dit-il, impressionné.

— Bienvenue dans la vie d'Emma Dubois, dis-je avec un ton sarcastique.

— Nos fils ont une grande imagination en tout cas, dit-il en souriant.

— Oui, et je suis désolée pour ça, dis-je, un peu gênée.

— Ne le sois pas, je comprends les motivations de Sam, répond-il avec une chaleur dans la voix qui me rassure.

— Merci de ta sollicitude, dis-je, émue par sa compréhension.

— Emma, je... commence-t-il.

— Ne dis rien, s'il te plaît, l'interrompis-je, sentant un flot d'émotions monter.

— J'allais dire que j'avais faim. Ça te dirait qu'on aille manger ? propose-t-il avec un sourire malicieux.

— Avec plaisir, réponds-je, soulagée de changer de sujet.

Nous partons en ville, et Derek choisit un restaurant italien. Nous commandons une pizza et du vin, et il me fait goûter un vin rouge succulent, légèrement sucré, qui me surprend agréablement.

— Toi aussi, tu es enfant unique ! s'exclame-t-il après une gorgée de vin.

— Oui, ma mère voulait une fille, elle l'a eue, elle s'est arrêtée, dis-je en riant.

— Une magnifique fille, ajoute-t-il en me caressant la main.

Je sens une chaleur monter en moi à son contact. Derek est tactile, et plusieurs fois, il me touche la main, provoquant des picotements dans le bas de mon ventre.

Après un bon repas, nous marchons sur la plage et dégustons une crème glacée. Pendant que je savoure ma glace à la vanille, il me parle de sa séparation avec sa femme. Elle l'avait trompé, et malgré son pardon, elle avait recommencé, menant à leur séparation.

— Je comprends que tu l'aie quittée. Au moins, tu as eu le courage de le faire, dis-je, touchée par son histoire.

— Oui, enfin, pas totalement, admet-il.