Hearts torn ( TERMINÉ )

Chapitre 29

La tension monte à son comble alors que Derek parcourt la forêt, sa voix résonnant dans l'air lourd et moite. Jaxon me tient fermement, ses bras protecteurs m'enveloppent tandis que nous restons dissimulés. J'entends les bruits de pas de Derek se rapprocher, ses murmures menaçants envahissant chaque recoin de la forêt.

Soudain, des voix s'élèvent, des ordres criés par des policiers. Je distingue le bruit de plusieurs paires de bottes courant dans les fourrés. Derek s'arrête, sa silhouette figée dans l'obscurité croissante.

— Derek McKellan ! Police ! Lève les mains en l'air et mets-toi à genoux, ordonne une voix autoritaire, coupant le silence oppressant.

Derek tourne lentement la tête, ses yeux fous cherchant une échappatoire. Une lumière crue éclaire son visage, révélant une expression de pure rage. Il sait que c'est la fin, mais il refuse de se rendre sans se battre.

— Je n'irais pas en prison, crache-t-il, la voix déformée par la haine et la peur.

Les policiers se rapprochent, leurs armes pointées vers lui. Derek recule, cherchant désespérément un moyen de fuir, mais il est encerclé. Je retiens mon souffle, mon cœur battant à tout rompre, espérant qu'il ne commette pas l'irréparable.

— Derek, écoute-moi, c'est fini, tu es cerné, essaie de le raisonner un policier, tentant de désamorcer la situation.

Derek jette un regard autour de lui, évaluant ses options. Puis, dans un ultime acte de désespoir, il tente de saisir une arme cachée sous sa veste. Les policiers réagissent instantanément.

— Arme ! s'écrie l'un d'eux.

Les coups de feu éclatent dans l'air, déchirant le silence de la forêt. Derek est projeté en arrière, son corps s'effondrant lourdement au sol. Les policiers se précipitent vers lui, vérifiant son état. L'un d'eux se tourne vers nous, ses yeux rencontrant les miens.

— Vous pouvez sortir, c'est fini, dit-il, sa voix apaisante tranchant avec la violence de la scène.

Jaxon me guide hors de notre cachette, me tenant fermement par la main. Nous avançons prudemment, mes jambes tremblant sous l'effet de l'adrénaline et de la peur. Derek est allongé là, son visage figé dans une expression de surprise et de douleur. Les policiers s'assurent qu'il ne représente plus de danger, l'un d'eux vérifiant son pouls.

— Il est vivant, annonce le policier en se redressant, une lueur de soulagement dans ses yeux. Nous devons l'emmener d'urgence à l'hôpital.

Jaxon me serre contre lui, murmurant des mots rassurants à mon oreille. Je laisse échapper un sanglot, l'angoisse et le soulagement se mêlant dans un tourbillon d'émotions. Nous observons en silence alors que Derek est menotté et transporté sur une civière, son visage pâle et couvert de sueur.

— C'est fini, Emma. Il ne te fera plus jamais de mal, murmure Jaxon, sa voix tremblant légèrement.

Je hoche la tête, encore sous le choc de ce qui vient de se passer. Les policiers nous conduisent lentement vers leur voiture, me permettant de reprendre mon souffle. Jaxon ne lâche pas ma main, son soutien inébranlable me réconfortant dans cette épreuve.

— Comment est-ce possible ? Comment es-tu ici ? balbutié-je, ma voix brisée par les sanglots.

— Emma, calme-toi, je vais tout t'expliquer, mais d'abord, tu dois te faire examiner par les médecins. Tu as traversé beaucoup de choses, et je veux être sûr que tu vas bien, répond Jaxon, son ton doux et rassurant.

Je ne peux détacher mes yeux de mon mari. Chaque pas est un effort pour ne pas céder à la peur que tout cela ne soit qu'un rêve, que je sois encore prisonnière de Derek. Jax serre ma main fermement, comme pour me prouver qu'il est bien réel, qu'il est là pour moi.