Quatrième partie.

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J'entre avec toute ma clique de subordonnées dans le bâtiment central. Les couloirs sont vides, probablement parce qu'on se caille dehors. Quelques-unes de mes "potes" fument, mais je ne leur demande pas de cigarette. Fumer dans l'enceinte de l'établissement est interdit et je ne suis pas encore une thug.

Nous arrivons devant la salle B12, notre groupe se sépare. Seule Léa reste avec moi. Elle semble encore un peu secouée des évènements précédents.

- Dis, hum... Est-ce que tu as vraiment ... avec Pierre ?

Mes pommettes virent à l'écarlate, mais j'arrive à peu près à contrôler l'intensité du rougissement. Elle semble le remarquer car elle glousse doucement.

- Hey, tu sais, F...

- Je ne suis pas avec Pierre.

Elle s'arrête, surprise.

- Pardon ?

- Non, je n'ai pas envoyé de messages chelous à Pierre, c'était juste une manière de lui fermer son clapet, et puis voir la tête de Tiffany désemparée, c'est quand même quelque chose.

Je ris malgré moi, le souvenir de son visage déformé par la rage et la surprise refaisant surface dans mon esprit. Après quelques secondes de silence de la part de Léa, son rire chevrotant me ramène brusquement à la réalité.

Je m'arrête progressivement, puis gratte l'arrière de mon crâne, feignant d'être gênée. Il ne manquerait plus qu'elle découvre sur quoi tient notre "amitié" !

Je lui fais un geste de la main, signifiant la fin de notre échange. Je souris légèrement en la regardant s'éloigner. Malgré le fait qu'elle soit bornée au point de croire que nous sommes potes, sa peur à mon égard se fait ressentir parfois, comme dans ma conversation plus qu'houleuse avec Pierre. Je souffle. Ça m'a tout de même bien énervée.

J'inspire, j'expire.

Allez, go en cours.

Gouffre.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant