BOOMERANG - Eren x Reader x Levi

Hello, Bitches !

La voiture privée qu'il avait appelé traversait une partie de la ville : elle était différente la nuit, elle semblait figée dans le temps. Comme si elle se souvenait encore d'un passé lointain qu'elle refusait d'abandonner.

Mes yeux se perdaient vers la Seine, quand la voiture s'arrêta Levi remercia le chauffeur et me fit signe de sortir.

La pluie ne s'arrêtait pas, et même discrète, elle restait bien présente. J'avais quelques vague souvenir de Paris, loin au plus profond de ma mémoire. Je me souvenais de l'hôtel particulier que louaient mes parents, du gentil personnel qui s'occupait de mon frère et moi pendant qu'ils travaillent et surtout de la voix rassurante d'Erwin de l'autre côté du fil qui m'assurait que j'allais bientôt rentrer à Eldia.

Quel âge avais-je lors de ces voyages ? Je ne m'en rappelle pas.

Nous traversâmes le pont du Carrousel et je reconnus sans mal l'entrée du Louvre. Le mauvais temps n'avait pas dissuadé les touristes, après tout, elle était bien insignifiante face au désir de la découverte. Peut être qu'elle paraissait seulement gênant dans les endroits familiers, c'était comme se faire déranger chez soi. Hors des frontières de Paradis, rien ne me semblait familier et tout semblait confus.

Levi marchait derrière moi, j'avais l'impression d'avoir un garde du corps agaçant observant mes moindres faits et gestes.

- Où va-t-on ?

La silhouette de la Pyramide apparue devant nous, je ne pus m'empêcher de m'arrêter pour la regarder.

Levi fit de même et lorsque mon esprit commença à vagabonder, il le rattrapa en se raclant la gorge. Mes pupilles voyagèrent jusqu'aux siennes, silencieusement :

- T/p pendant ce séjour tu risques d'entendre des choses que tu n'as pas envie d'entendre.

- Je commence à avoir l'habitude, soufflais-je en recommençant à marcher.

- Je sais bien, murmura-t-il, sans même prêter attention à ma remarque.

Il me fit signe d'avancer jusqu'à l'aile Sud :

- On ne peut plus entrer à cette heure !

- Mais bien sûr, se moquait-il en ouvrant la porte.

Je restais perplexe devant lui, si j'avais un souhait dans ce monde tordu, cela serait de comprendre ne serait-ce qu'un pour cent de ce qu'il produisait autour de moi.

J'entrais et réalisais à la vue du bar et de la reception qu'il s'agissait d'un restaurant, sans doute un peu trop cher pour nos actuels moyens mais cela n'avait pas d'importance, j'avais déjà l'estomac bien rempli.

- Pourquoi tu m'as emmené ici ? Demandais-je alors qu'une serveuse nous menait à une table.

J'avais d'ailleurs bien remarqué le grand sourire qu'elle lui avait fait et le clin d'œil qu'elle avait arboré en lui demandant de la suivre.

Ah, je n'aimais pas l'avouer, mais ça m'avait déplu, il n'y avait pas plus énervant qu'une femme courant après l'homme qui était censé vous courir après. 

Diantre, que ma vie était compliqué.

- Eh bien, je pense que tu as reçu suffisamment de mauvaise nouvelle de ma part alors je pensais laisser le reste entre les mains de quelqu'un qui n'avait plus rien à perdre. Répondit-il en posant sa main sur le dossier de la chaise devant lui.

J'avançais en le regardant et je ne remarquai pas tout de suite la personne assise à la table à laquelle la serveuse nous avait emmenées.

Mon cœur loupa un battement quand je vis les grands yeux de biche de ma mère nous fixer, là assise à la table, un menu entre les mains.