BOOMERANG - Eren x Reader x Levi

Setting Fire on Ashes

L'embrasement emportait un à un mes souvenirs de petite fille, les bruits sourd des effondrements chaotiques rendaient le spectacle cauchemardesque, j'étais pétrifiée de peur en regardant les flammes danser avec plus en plus d'aisance.

Le feu se propageait à grande vitesse comme s'il narguait le son des sirènes qui se rapprochaient de nous. Il y avait cette terreur et cet espoir dans le son assourdissant des alarmes.

Les pompiers étaient déjà à l'ouvrage tentant de déteindre cet incendie qui faisaient crier les matériaux qu'il consumait dans une complainte infernale.

J'étais là, debout de l'autre côté de la rue à regarder la maison de mon enfance partir en fumée. Le salon où j'avais joué du piano pour la première fois, la cuisine où j'avais découvert la fragilité du verre, ma chambre où se terraient encore mes plus sombres secrets, la bibliothèque où... La bibliothèque !

Prise d'un élan inconscient, je commençai à m'avancer, je sentis la poigne ferme d'Erwin me retenir par le bras. J'étais tellement hypnotisée par la catastrophe qui se produisait devant nous que je l'avais presque oublié.

Il me tira vers lui fermement.

- T/p ! Reste là ! C'est trop dangereux !

Son visage était fermé, mais je percevais une certaine inquiétude dans sa voix.

- Mais la bibliothèque ! Le conte des horizons ! M'écriais-je en me retournant vers lui.

- Quoi ?

- La première édition du conte des horizons de Ana zwiling ! Continuais-je en le regardant.

Il ne semblait pas comprendre, à vrai dire, moi non plus. Je ne savais pas pourquoi je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir des réactions irrationnelles dès que je paniquais.

C'était sans doute la raison pour laquelle j'étais un aimant à problème.

- De quoi est-ce que tu parles ?

- C'est toi qui me l'a offert quand je suis venue habiter chez toi !

Pourquoi pouvais-je entendre le désespoir dans ma voix ?

-Ça n'a pas d'importance t/p. Me répondit-il, d'une voix plus calme cette fois.

-Ça en a pour moi... Murmurais-je en me retournant pour contempler à nouveau la triste scène qui se déroulait devant nous.

L'ironie. Cet endroit que j'avais fui, que je redoutais, que je n'aimais plus était en train de disparaître.

Devais-je me résigner à voir cette métaphore de la fin des temps prendre vie devant moi et réaliser que la véritable fin était proche ?

Une bulle de silence m'emporta et je voyais presque au ralenti les pompiers s'activer autour du désastre. Quoi penser ? Quoi ressentir ? Un vide.

Erwin était également immobile, observant la maison partir en fumée. Il semblait en pleine réflexion, il fut déconcentré par quelqu'un qui appelait son nom. Sortant d'une voiture de police, un homme qui se présenta comme un commissaire en arborant son enseigne. Ses traits étaient tirés et sa calvitie plus que naissance faisait luire son front qui reflétait les flammes : il ressemblait à un homme usé par le travail.

Il était plutôt petit et avait un visage sévère, il se posta devant Erwin avant de commencer :

- Monsieur Smith ?

Erwin hocha la tête et lui fit signe de continuer :

- Je suis désolé nous avons cherché dans tous les recoins d'Eldia et les t/n sont introuvables. Le dernier signe que nous avons d'eux c'est l'utilisation de la black card de Mme il y a 5 jours.