Chapitre 24

340 15 7
                                    

PDV de Carl :

J'ai rien compris... Je ne sais pas comment on a pu en arriver là. Elle allait bien. On était heureux. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Pourquoi elle a fait ça ? Elle refuse de répondre à mes questions. Elle ne me parle même plus. Son silence me glace le sang. Mais la regarder me fait encore plus mal que son silence. 

Fiona : Comment elle va ? 

Carl : Rien ne change... Elle ne parle toujours pas. 

Fiona : Carl... ça fait déjà un mois, il va falloir qu'elle aille à l'hôpital. 

Carl : Je sais Fiona... Mais je n'ai pas la force de lui faire ça.

Fiona : Elle risque de mourir... Elle n'a pas manger depuis des jours. Elle boit à peine. Tu l'as bien regarder ?

Carl : Bien sûr que je l'ai regardé... Tu crois que je suis aveugle. Elle a perdu un poids de ouf, et pourtant elle était déjà pas bien épaisse. Elle est tellement pâle qu'elle me fait peur Fiona. J'ai conscience de tout ça. Mais elle ne prononce pas un mot. Je ne sais pas ce qu'elle a. 

Fiona : Je vais essayer de lui parler une nouvelle fois. Si elle ne me dit rien j'appellerai une ambulance. En tant que tutrice légale je ne vous laisserai pas le choix. J'aurais dû le faire il y a déjà plusieurs semaines. 

Elle monte. Je sais qu'elle n'arrivera pas à la faire parler. Cela fait déjà un mois que nous avons tous essayer. Carly n'est plus la même. Elle ne mange plus, ne dort plus, elle boit à peine. Elle se lève pour se doucher plusieurs fois par jours. Elle a vécu quelque chose, ça c'est certain, mais quoi ? On l'ignore. Elle ne dit rien. Un soir Fiona est rentré avec elle. Elle était silencieuse, elle avait pleuré, mais elle ne disait rien. Fiona a expliqué qu'elle l'avait trouver en train de marcher sans but, elle l'a ramené à la maison mais Carly ne montrer aucune émotion. J'ai voulu la prendre dans mes bras mais elle s'est mise à pleurer en suppliant que je la laisse tranquille. Ce soir-là Fiona s'est occuper d'elle. Elles ont dormi toutes les deux dans notre chambre. Je me sentais très seul. 

Le lendemain, Carly m'a laissé l'approcher. Elle s'est blotti dans mes bras et elle a pleuré pendant des heures. Elle n'a plus prononcer un seul mot depuis. Elle passe des heures dans mes bras, mais elle ne me parle pas. Quand je pars trop longtemps elle se met à paniquer. Je n'ai pas envie de l'envoyer à l'hôpital, mais Fiona a raison, elle va mourir si elle continue de ne pas se nourrir. On ne doit plus lui laisser le choix. J'attrape mon portable pour faire intervenir une ambulance quand Fiona redescend. Donc je repose le portable et la regarde. 

Carl : Elle t'a parlé ? 

Fiona : Oui... On va éviter l'hôpital je pense, elle accepte de manger.  Je lui ai dit que si elle ne mangeait pas on aller la faire hospitaliser. 

Carl : Je vais monter la voir !

Fiona : Attend Carl... Elle vient de parler, donc tu vas devoir lui laisser un peu de temps. 

Carl : Qu'est-ce qu'elle a Fiona ? 

Fiona : Carl... Je suis pas sûre que tu sois prêt à l'entendre.

Carl : J'ai besoin de savoir. 

Elle prend une grande inspiration. Je m'attends au pire. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Qu'est-ce qui lui est arrivé ? 

Fiona : Il l'a violé... Thomas l'a violé.

Carl : Il a... Quoi ? 

Fiona : Elle l'a croisé devant chez lui par hasard, il l'a trainé derrière la maison de force et l'a violé. Elle a essayé de se défendre mais elle n'a pas réussi. Elle a fini par le laisser faire pour qu'il finisse plus rapidement. 

Je n'arrive plus à réagir. Je sens une haine incontrôlable monter en moi. Ce fils de pute va crever. Si je dois crever aussi tant pis, je vais le buter. Je vais lui couper les burnes et lui faire avaler. Ma vue s'est brouillé, je n'ai pas réalisé pourquoi avant que Fiona me prenne dans ses bras. Je me suis mis à chialer. Mais je ne suis pas triste. Ce sont des larmes de nerfs. Ce sont les pires. T'es là tu chiales, mais tu as furieusement envie d'exploser la gueule à quelqu'un. Je me suis mis à trembler, tout mon corps s'est mis à trembler. Je vais exploser. Je sens que je vais péter un plomb. J'ai envie de hurler. Et surtout j'ai besoin de frapper quelque chose. Non, quelqu'un. Et pas n'importe qui. Le fils de pute qui a brisé la femme que j'aime. J'étais sur le point de hurler quand je l'ai entendu. Cette voix que je n'ai plus entendu depuis un mois. L'entendre m'a fait redescendre d'un coup. Comme si les battements de mon cœur s'étaient apaiser grâce à sa voix. 

Carly : Fiona ? 

Elle apparait en bas des escaliers et Fiona me lâche avant de se retourner pour la regarder en souriant tendrement. Bon sang comme elle me fait peur ! Elle n'a plus aucun éclat dans ses yeux. Elle semble vide à l'intérieur. Elle se met à me fixer sans rien dire. Même quand elle me regarde son regard est différent d'avant. Ce bâtard l'a vraiment détruite. Je sens des larmes se remettre à couler et je me dirige vers la porte prêt à aller le buter. Je ne veux pas le défoncer, non, je veux le crever. Alors que j'allais ouvrir la porte, je sens une main attraper mon bras. Je ne me retourne pas parce que je sais que c'est elle. Je ne peux pas affronter son regard vide. Pas encore une fois. Pas maintenant. Quand je l'aurais venger je la regarderai en face. 

Carly : S'il te plaît ne pars pas...

Même sa voix n'est plus la même.

Carly : J'ai besoin de toi...

Je n'ose toujours pas la regarder. J'ai peur de péter les plombs si je pose les yeux sur elle. 

Carly : Je t'en prie...

Je me tourne vers elle en espérant que la haine que je ressens ne se ressentira pas. 

Carly : Je suis désolée...

Non là c'est de trop. Pourquoi est-ce qu'elle s'excuse putain ? C'est cet enculé qui devrait s'excuser, c'est lui qui a fait du mal, pas elle. Je ne me contrôle pas et met un putain de coup de poing dans le mur. Elle ne sursaute même pas. Avant elle se serait pétrifiée à cause de ça. Mais elle n'a aucune réaction. Elle continue de me regarder dans les yeux, sans bouger, sans sourire, sans pleurer, sans rien ressentir. Jvais en crever de la voir dans cet état-là. Où est passé l'amour de ma vie putain ? 

Carl : Désolé de quoi mon cœur ?

Carly : De te faire du mal...

Carl : Tu ne me fais pas de mal arrête, ne dis pas ça.

Carly : Je sais que mon comportement t'a fait du mal Carl. 

Carl : Te voir souffrir sans savoir quoi faire est difficile oui. Mais je ne t'en veux pas. J'aurais juste voulu que tu me parles pour que je puisse t'aider.

Carly : Tu n'aurais rien pu faire... 

Carl : Je ne te laisserai plus jamais seule, je te le promet. 

Fiona : Tiens Carly, je t'ai fait un sandwich. Et me dit pas que tu n'as pas faim, sinon tu sais ce qui va arriver. 

Elle a soupiré, puis elle s'est assise à table sans lâcher ma main. Elle a besoin de moi, elle l'a dit. Donc je ne la laisserai pas tomber. Je vais rester avec elle. Mais dès qu'elle ira mieux je m'occuperai de ce fils de pute. Je vais vraiment lui faire mal. Elle a mangé son sandwich doucement, parce qu'elle n'a pas manger depuis plus d'une semaine et que son corps a besoin de se réhabituer à la nourriture. Elle a failli vomir à un moment. Mais elle a pris tout son temps, donc ça a été. Je vais faire attention à elle maintenant, et l'obliger à manger régulièrement.

J'espère que je vais pouvoir l'aider à aller mieux. Mais je crois que la route sera longue avant qu'elle ne redevienne celle qu'elle était. 

Ma rencontre avec l'océan. (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant