Chapitre 35

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Je viens de finir ma douche, je me change tranquillement quand une douleur se fait ressentir dans ma tête. Ce n'est pas une simple migraine, c'est ma tumeur ça, je sais la reconnaître. Je cherche mes médicaments, j'ai dû les laisser dans un tiroir quand j'ai définitivement arrêtée le traitement. La douleur se fait de plus en plus forte, des larmes coulent sur mes joues et la deuxième partie de ce genre de crise, c'est les vomissements, je n'y échappe pas.

Quand tout est sortie, je m'empresse d'aller chercher des médicaments, il faut que je calme ma crise au plus vite, avant de perdre connaissance. Papa et Ava sont dans leurs chambre visiblement, je ne veux pas les déranger. Arrivant devant le placard à pharmacie de la cuisine, j'ai de plus en plus du mal à tenir debout. Je tire la trousse à pharmacie, à la recherche de ce putain de médicament. Je finis à genoux, à chercher la boîte, j'ai trop mal ! Le contenu de la trousse se retrouve dispersé dans la cuisine, je trouve enfin la boîte, mais c'est la dernière chose que je vois. Je n'ai pas le temps de me redresser, je sombre.

* * *

Je reviens doucement à moi, un bip régulier m'annonce que je suis à l'hôpital, super. Sarcastique dès le réveille, pour ne pas changer quoi. L'hôpital me mets toujours de mauvais poil, je déteste être ici. Je me souviens que j'ai eu une crise, un migraine intense, comme j'ai très peu eu. Elle m'a eu, je ne m'attendais pas à une telle violence.

Je jette un coup d'œil dans la chambre, quelqu'un est là. Je souris quand je vois que c'est papa, il vient poser un long bisou sur mon front avant de s'installer sur la chaise à droite du lit.

-Ma puce, tu m'as fait tellement peur lundi.

-Désolée, j'aurais du t'appeler, j'ai été bête. Nous sommes quel jour ?

-Mercredi après-midi, c'est 15 heures. Et je te rassure tout de suite, ton malaise n'est pas dû à un possible retour de ta tumeur. Le médecin t'as fait prendre le traitement plus longtemps pour éviter ça. Mais il veut te parler, il ne m'a rien dit ...

-Comme toujours.

Nous avons dit ça à l'unisson, ce qui nous fait rire tout les deux. On a l'habitude de dire ça à la fin, mais j'ai peur de la discussion avec le médecin. Non pas que j'ai peur qu'il m'engueule, il ne risque pas de le faire, mais j'ai peur de ce qu'il va me dire.

Je continue ma discussion avec mon père une bonne partie de l'après-midi, jusqu'à ce que mon docteur préféré entre dans la pièce ! Ironie quand tu nous tiens ...

Papa, en le voyant, sort de ma chambre pour me laisser avec lui et qu'il puisse me parler. Il s'approche de moi, avec son sourire habituel, mais ses yeux trahissent une autre émotion. Qu'est-ce qu'il m'arrive ?!

-Élodie, je suis content de te voir réveillée ! Comment te sens-tu aujourd'hui ?

-Mieux que Lundi soir visiblement.

-Ça, j'y remarque bien. D'ailleurs, tu sais qu'on te fait toujours un prélèvement pour savoir d'où vient ton malaise ?

-Oui, dis-je inquiète.

-Ce matin, quand j'ai reçu les résultats, j'ai du appeler le labo pour savoir s'il n'avais pas fait une erreur, mais tout m'a été confirmé.

-Ne me dites pas que c'est une nouvelle tumeur ou une connerie comme ça ! Je ne le supporterais pas.

Mon cœur s'accélère, j'ai vraiment peur de ce qu'il m'annoncer.

-Ce n'est pas une maladie, rassure-toi. Mais, je ne vais pas y aller par quatre chemins, tu es enceinte.

Mon sourire, comme mon monde s'effondre. Je détourne mon regard de mon médecin, je ne peux pas être enceinte à 17 ans ! J'essaie de savoir quand ce truc à été conçu avec Julien. Pendant les vacances, notre deuxième soirée, il ne s'est pas protégé et je sentais que je pouvais tomber enceinte, mais je m'en fichais. Putain de merde !

Amoureuse de mon professeur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant