Chapitre 9

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Élodie.

J'aime les baisers que j'échange avec Julien, j'y sens de la tendresse, de la force et l'expérience. Je dois dire que chaque baiser que j'échange avec lui, je sens des papillons dans mon ventre et j'ai des sensations que je n'ai jamais connu avec mon ex.

Le seul truc qui m'inquiète, c'est que je ne veux pas lui attirer des ennuies, je n’aimerais pas qu'il parte du lycée par ma faute. Le pire, c'est que savoir qu'il risque d'être viré et d'avoir des problèmes judiciaires ne m'empêche pas d'avoir d'avoir envie de l'embrasser et ne m'empêchera pas d'aller le voir ce soir et de passer sans doute une excellente soirée.

Quelqu'un me sort de mes pensées et m'arrête sur ma route en me retenant le bras, je me tourne vers la personne qui me retient et je vois la fille que mon ex a embrassé tout à l'heure.

-Qu'est-ce que tu me veux toi ?

-Juste te demander de foutre la paix à mon Jonathan. Maintenant, c'est le mien.

-Je te le laisse hein, pas besoin de m'agresser. Maintenant, ça te dis tu me lâches ? J'ai d'autres choses à faire que parler à un pot de peinture inintéressante et franchement pathétique.

-T'as dit quoi là ?

-Et en plus elle est sourde, soupirais-je.

Je réussis à libérer mon bras, m'approche et répète en haussant mon ton.

-J'ai dit : j'ai d'autres choses à faire que parler à un pot de peinture inintéressante et franchement pathétique.

Elle me mets une claque, chose à ne pas faire. Je saisis son bras et je le tourne dans son dos. Je la mets à genoux et je m'approche de son oreille.

-Un conseil ma chérie, ne vient pas me parler, et ne me remets plus jamais une seule claque. Je peux être plus violente que ça. Alors ton petit Jonathan, je te le laisse, mais laissez moi tranquille.

Je la lâche et je reprends ma route comme si de rien n'était. J'arrive au bar les mains dans les poches, Justine ne remarque pas que j'ai pleuré, ni que j'ai embrassé un homme avec toute la passion que j'ai et aussi que j'ai remis une personne à sa place.

On passe juste notre temps à parler d'autres choses. Justine en profite aussi pour dire quelques insultes sur le dos de Jonathan. Franchement, ça me fait mourir de rire et allège mon cœur. Vers les 13 heures, nous retournons au lycée. Je croise le regard de Jonathan, mais j'en ai plus rien à faire de lui. Je l'ai rayé de ma vie.

* * *

Les cours sont finit et je suis contente qu’on finisse plus tôt. Je rentre rapidement chez moi, mon père est déjà à la maison. Je lui fais un bisou rapide, le préviens que je ne dors pas ici ce soir et je fonce dans ma chambre pour me faire un petit sac.

J'y glisse une robe pour demain, des bottines, un tee-shirt simple, des sous-vêtements et tout ce qu'il faut pour me doucher. Gel douche, shampooing, démaquillant et c'est tout. Je décide de ne pas prendre de maquillage, j'ai pas envie de m'encombrer de trop de choses. Je fais aussi mon sac de cours, j'en ai qu'un seul, l'autre a sauté puisque le prof est absent, change de haut pour mettre un tee-shirt blanc tout simple et enfile une paire de baskets. J'attends que ce soit l'heure de partir sur mon lit, un livre à la main

Seul mon portable me coupe dans ma lecture, je range mon livre dans mon sac, enfile mon perfecto et je file. Dans le métro, je suis surexcité ! Je vais passer la soirée avec mon beau professeur, comment être indifférente ?

Le trajet passe rapidement, je sors de la bouche du métro et je cherche l'immeuble de Julien que je trouve facilement, il m'a donné de bonnes indications. Je tape le code, la porte se déverrouille et je monte au troisième étage avec l'ascenseur.

Il s'ouvre au bon palier et je sonne à la porte qui est à droite. Julien vient rapidement m'ouvrir, je suis à l'heure. Il sourit en me voyant, un sourire se dessine aussi sur mes lèvres.

-Vous êtes ponctuelle mademoiselle.

-Toujours.

-Aller, entre.

Il se décale pour me laisser passer, je le remercie en entrant dans son appartement. Il ferme la porte à clé et m'emmène au salon.

-Tu peux poser tes affaires sur le canapé et te mettre à l'aise. Je vais chercher quelque chose dans la cuisine.

-Merci.

Je pose mes sacs contre le canapé, retire mon perfecto et mes chaussures puis je me balade un peu dans l'appartement, il est bien décoré, bien propre.

Dans le salon, pièce où je me trouve, on trouve une grande télévision, avec une console de jeux-vidéos. Au-dessus, il y a trois étagères, avec des photos dessus, des photos de familles. À la droite de la télévision, il y a une grande porte vitrée, qui mène à un balcon. À gauche, il y a le bar qui mène à la cuisine. Dans le reste du salon, il y a un grand canapé en cuir apparemment, une bibliothèque pleine, et quelques petites décorations ici et là.

Julien revient avec deux verres, il m'en donne un. Je le sens rapidement, la boisson sent bon et ne sent pas l'alcool.

-T'es mineure, alors c'est un cocktail sans alcool.

-Merci.

Je prends une petite gorgée, c'est bon ! Et c'est un virgin mojito, la menthe me rafraîchit beaucoup, j'ai eu chaud d'un coup.

-C'est super bon. Tu l'as bien fait.

-Merci. Je me suis souvenu que tu en avant bu à Nice.

-Et j'avais adoré.

Julien sourit et boit à son tour, je le regarde dans les yeux en l'imitant. Et ses yeux verts me trouble carrément. Je me sens ... intimidée. Je sens bien les huit ans d'écart, le fait qu'il soit déjà un adulte et ça m'attire de fou. Je baisse mon regard pour détailler sa tenue, il porte toujours son tee-shirt et son jean, ce qui me fait doucement sourire.

-Bon, qu'est-ce que tu veux faire maintenant ?

-Je sais pas, mais j'ai faim. On peut cuisiner.

-Si tu veux, j'ai fait des courses avant que tu arrives en plus.

-Cool, tu sais faire des gâteaux ?

-Bah comme tout le monde, oui. Après, je ne suis pas un as.

-C'est pas grave, je suis la reine des gâteaux. On y va.

Nous allons dans sa cuisine avec nos verres et il me laisse le champ libre pour voir ce qu'il a dans ses placards. Je trouve du chocolat, la farine, le sucre, les œufs et le beurre, j'ai envie de faire un moelleux au chocolat. On commence à cuisiner dans la bonne ambiance, en oubliant notre différence d'âge et le fait qu'il soit mon prof. On est juste deux amis en train de passer une bonne soirée. Et on passe notre temps à se chercher, à s'effleurer, à vouloir saisir la même chose en même temps.

Julien.

Élodie est chez moi depuis quelques minutes, elle a déjà pris ses marques visiblement. Elle est à l'aise dans ma cuisine, ce qui me fait sourire. Elle s'adapte à tout. Et je ne l'ai pas embrassé quand elle est entrée, on va attendre un peu. Élodie m'indique aussi qu'elle reste chez moi cette nuit, ce qui me fait plaisir.

Mais pour le moment, on fait un gâteau au chocolat, je m'amuse à effleurer Élodie quand je veux prendre un truc sur le plan de travail. Et Élodie semble entrer dans mon jeu.

Au bout d'un moment, je passe derrière elle pour chercher un plat, Élodie se tourne vers moi et passe ses bras autour de mon cou. Elle me sourit, fait pression sur ma nuque pour que je sois à sa hauteur et elle m'embrasse. Je pose mes mains sur sa taille et réussis à la faire s'asseoir sur le plan de travail. Les mains d'Élodie quittent ma nuque pour se glisser son mon tee-shirt, elle est entreprenante ce soir.

Amoureuse de mon professeur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant