Amoureuse de mon professeur

Chapitre 44

Veille de Noël, Julien.

Aujourd'hui, je pars à Nice pour passer Noël et le nouvel an chez mes parents. Laura ne vient pas avec moi, je ne lui ai pas proposé. J'ai présenté Élodie il y a deux mois à ma famille, c'est hors de question que je débarque avec une nouvelle femme là-bas. Ils me poseraient beaucoup trop de questions sur ce qu'il c'est passé avec Élodie et je refuse un interrogatoire.

D'ailleurs, j'aimerais beaucoup lui reparler, mes sentiments envers elle sont encore présents, mais je ne sais pas comment réengager la discussion. Je l'ai blessé en disant qu'elle était juste là pour une histoire de cul, alors que non, je l'aime vraiment, et ça me tue de ne plus la voir, ne plus la câliner comme avant.

Je retrouve ma famille dans deux heures, je suis déjà sur la route. Je suis partis tôt, je voulais m'échapper de Paris. La musique est forte dans l'habitacle de la voiture, je m'évade en même temps que je roule.

* * *

Deux heures viennent de passer, je me gare dans l'allée. Personne n'attends au pas de la porte, tant mieux. Je récupère rapidement ma valise et je rentre dans la maison pour retrouver ma famille. Quand j'ouvre la porte, c'est le calme absolue, ce qui change de cette maison parfois un peu trop vivante. Je m'avance, jusqu'à ce que je me prenne une tarte à la chantilly dans la figure et que j'entende le rire insupportable de mon frère.

Je pose doucement ma valise, retire ma veste, puis je cours après lui, ce qui provoque le fou rire de ma nièce, mes deux sœurs et mes parents. Après deux minutes de course, je le coince dans un coin du salon et je m'approche de lui, bras ouvert et grand sourire sur les lèvres.

-Vient-là Benoît, je veux te faire un gros câlin. Un gros câlin entre frères !

-Ne me touche pas ! Casse-toi avec ta tête pleine de chantilly.

-Aller Benoît, un câlin entre frères.

-Les garçons, arrêtez votre cirque et venez donc.

-On arrive maman, dit-on en même temps.

-Julien, va te débarbouiller avant de nous rejoindre.

Je pars vers ma chambre en récupérant mes affaires, Sarah vient vers moi. Je me baisse pour être à sa hauteur, elle tient ses deux petites mains devant elle, ce qui me rassure.

-Tonton, je peux faire quelque chose ?

-Qu'est-ce que tu veux faire ?

-Goûter la crème ! Maman et mamie ne voulait pas que j'en prenne tout à l'heure.

-Si maman et mamie on dit non, je te dis oui.

Elle passe son doigt sur ma joue et elle mange la chantilly. Je me relève et je pars dans ma chambre. Je retire mon pull, prends une serviette et je file dans ma salle de bain pour enlever toute la chantilly.

Je regarde dans la cabine de douche, il y a un produit à Élodie. Je bouge pour le prendre en finissant de m'essuyer le visage et je m'assois devant la cabine, le gel douche dans les mains. J'ouvre le flacon et je le passe sous mon nez, des tas de souvenirs me viennent en tête.

Je le referme vite et le laisse tomber entre mes jambes, ça m'énerve de penser à ça tout le temps, que ce soit en cours, à la maison ou maintenant ici ! Je n'ai pas regretté de coucher avec Laura, mais elle n'est vraiment pas comme Élodie. Putain ! Nous avons rompu, je dois refaire ma vie avec quelqu'un d'autre !

Mon moment où je pense qu'à mes souvenirs avec Élodie est rapidement interrompu par ma mère qui toque à la porte. Elle reste dans l'encadrement de la porte, je me lève pour la rejoindre.

-Quelque chose ne va pas Julien ?

-Non, tout va bien.

-Tu es sûre ? Tu as l'air tout triste.

-Maman, je vais bien.

Maman, Élodie me manque et je couche avec une autre pour l'oublier alors que je l'aime encore comme un fou.

-Julien ...

-Ça va maman ! J'arrive.

Elle soupire puis elle sort de ma chambre. Je ramasse le flacon et je vais le mettre dans le tiroir de ma table de nuit. Je prends un tee-shirt dans ma commode et je rejoins ma famille dans la salle à manger.

Tout le monde est à table, je peux embrasser mes sœurs, ma belle-sœur et mes parents. Je m'installe entre Jess et Aurélie puis nous commençons à manger. J'adore ma mère pour ça, elle fait toujours de gros repas quand la famille est réunis et elle fait toujours simple pour Noël.

Le lendemain.

Cette nuit, j'ai très mal dormis. J'ai l'impression que les draps ont encore l'odeur d'Élodie, alors que non, ma mère les a lavés quand nous sommes partis et il y a deux jours. Je décide de me lever, même si ce n'est que huit heures.

La maison est calme, encore tout endormi. Hier soir, je suis allé me coucher tôt, quand nous avons finie de manger. Personne n'est venu me voir, ça m'a soulagé. Je me dirige vers la cuisine, il y a Aurélie. Elle ne me remarque pas, jusqu'à ce que j'ouvre un placard pour prendre une tasse.

-Hé, salut Julien !

-Salut Aurélie. Ça va ?

-Ouais et toi ?

-J'ai mal dormis.

-Pourquoi ?

Parce qu'elle me manque, je veux embrasser, la serrer dans mes bras, lui faire l'amour comme jamais je ne lui ai fais. Plus le temps passe, plus je me rends compte qu'Élodie est totalement faite pour moi.

-Julien ?

Je sors de mes pensées et je regarde ma petite sœur.

-Aurélie, comment faire pour réparer une connerie avec une fille ?

-Pourquoi tu me demandes ça ?

-Tu es la seule à pouvoir me conseiller.

-Tu as fait une connerie avec Élodie ?

-C'est une accumulation de choses disons.

-Bah explique-moi.

Je souffle puis je lui raconte tout depuis que nous sommes partis de la maison. Aurélie écoute attentivement, puis elle me conseille. Bientôt deux mois passés depuis la rupture, il est temps qu'on se reparle avec Élodie.

Tout le monde vient de se lever, nous sommes dans les canapés. Sarah est impatiente, les cadeaux sont à porter de mains pour elle. Je la retiens sur mes genoux, même si elle gigote beaucoup trop.

-Jess, je pense qu'il est temps de faire la distribution, je vais m'en prendre une, dis-je en m'adressant à ma petite sœur. Maman ?

-On peux y aller, c'est plus de 10 heures.

Jessica se lève et s'installe au pied du sapin, elle est entourée de cadeaux. Sarah est toute contente, en plus c'est la première appelée. Je la lâche et elle court prendre ses cadeaux. Elle est trop gâtée cette gamine.