Je viens de fermer mon sac, je prends mes papiers et j'enfile ma veste. Personne ne vient me chercher apparemment, alors que tout le monde savais que je sortais aujourd'hui. Pas grave, mon médecin a signé les papiers pour moi et a même appelé un taxi. Je l'adore, il est génial.
Je sors de ma chambre et je me dirige rapidement vers la sortie, j'en peux plus d'être ici. Mon taxi est déjà là, je lui donne mon adresse et nous partons. Il faut que je parle à papa, mais je ne sais pas ce que je vais lui dire en rentrant. Je réfléchis pendant tout le trajet qui me semble trop court aujourd'hui.
Devant la porte de mon appartement, j'hésite deux minutes, puis j'entre. Je pose mes sacs dans l'entrée et je vais jusqu'au salon. Ava y est, elle s'empresse de me prendre dans ses bras.
-Élodie, quel plaisir de te voir ici.
Je lui rends son câlin, puis lorsqu'on s'éloigne un peu, elle me regarde de haut en bas.
-Pourquoi tu es revenue ?
-Il est temps que tout revienne dans l'ordre, surtout à l'approche de Noël. Je viens voir papa, j'ai besoin de lui reparler.
-Il est dans sa chambre, il se repose. Vas-y en douceur, il est encore un peu fragile.
-Merci.
Je retire ma veste que je pose sur le canapé et je me dirige vers la chambre de mon papa. Je toque et je rentre doucement, pour ne pas lui faire peur. Il est assis sur son lit, un livre à la main et la photo que j'ai laissé sur le bar en partant est sur sa table de chevet.
Je rentre totalement dans sa chambre et quand il me voit, il se lève pour venir vers moi. J'ai peur qu'il me gifle, mais non, il me prends dans ses bras sans un mot. Je l'entends sangloter, je passe mes bras autour de lui et mon nez finit dans son cou. D'une main, il caresse tendrement mes cheveux et de l'autre il me serre un peu plus. Une larme de joie coule sur ma joue, son câlin est si réconfortant après des temps si difficile.
Après un long moment comme ça, dans un gros câlin, papa me lâche un peu et essuie mes quelques larmes qui ont coulé. J'essuie aussi les siennes, je ne l'ai jamais vu pleurer d'aussi loin que mes souvenirs me permette de remonter. Même quand on a su que j'avais ma tumeur au cerveau il n'a pas craqué.
-Je suis désolé Élodie, murmure-t-il. Je n'aurais pas du te rejeter comme je l'ai fait, c'est impardonnable ce que je t'ai fait.
-Papa, je ne t'en veux pas. Ta réaction était légitime. Et tu sais bien que je pardonne beaucoup de choses, surtout avec.
-Pas ce que je t'ai fait. Élodie, comment tu veux pardonner ce que j'ai fais ? Je t'ai rejeté, je ne te considérais plus comme ma fille quand tu m'as annoncé que tu étais enceinte et je t'ai même fait du chantage, ce n'est pas pardonnable.
-Tout ça, t’y as dit sur le coup de la colère et de la surprise. Regarde, je reviens un mois et demi plus tard et tu ne m'engueules pas, bien au contraire, tu t'excuses. Papa, je ne veux pas te perdre, c'est pour ça que je suis partie quelque temps et que je t'ai laissé réfléchir.
-Si tu savais à quel point tu me manques ma chérie.
-Toi aussi tu m'as manqué papa. Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerais toujours, comme je l'ai écrit dans la lettre.
-Elle était touchante d'ailleurs, c'est ça qui m'a fait réfléchir.
-Alors j'ai bien fait de la faire !
-Ah ça oui !
Il rigole maintenant, je suis contente qu'il ne me rejette pas. On part s'installer sur le lit, je me remets dans ses bras.
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Amoureuse de mon professeur
Любовные романыElodie est une jeune femme de 17 ans, qui rentre en terminal. Après un été merveilleux avec son petit-ami arrive la rentrée scolaire, tant attendu ! Ce jour-là, elle retrouvera un homme qu'elle a eu l'occasion de rencontrer dans le sud de la France...