Chapitre 2

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Julien.

Ça me fait bizarre de voir Élodie ici, je pensais qu'elle pas qu'elle était dans ce lycée. Je ne pensais pas qu'on allait se retrouver dans le même établissement. Mais elle est ici et elle me rappelle de bons souvenirs de mes vacances, que je pensais être assez ennuyeuse.

Je suis descendu à Nice pour revoir mes parents qui ont décidé de s'installer là-bas afin d'y couler une retraite bien mérité. Eux aussi était dans l'Éducation National, mais mon père était conseiller principal d'éducation, ma mère professeur d'histoire. Et je voulais aussi profiter de ma fratrie. Je ne suis pas fils unique, loin de là. J'ai deux petites sœurs, et un grand frère. Benoît a 27 ans, il habite encore à Nice avec sa femme Capucine et ma petite nièce que j'aime un peu trop, une petite Sarah. Mes petites sœurs ont 17 et 19 ans et autant dire que ce sont des monstres quand je suis chez mes parents. Elles se comportent comme des gamines de 5 ans avec moi et je cède à chaque fois.

Je me sors rapidement de mes pensées en me levant, je me balade dans les rangs pour voir un peu où ils en sont. Quand je passe devant la copie d'Élodie, je suis étonné. Elle a écrit pour son rêve qu'elle souhaitait guérir. Je me demande ce qui lui est arrivée, mais je lui demanderais quand je la connaîtrais un peu mieux. Cette jeune femme m'étonne.

J'ai toujours été imbattable au judo, elle me mets à terre. Cet été, elle est restée près de moi, alors qu'elle a un copain et que j'aurais pu lui faire n'importe quoi. Mais je n'ai rien fait, je tiens à ma liberté.

Et quelque chose m'attire irrésistiblement vers elle. Elle a un truc que mes autres copines n'avaient pas, mais quoi ? Je me le demande moi-même. Je la trouve juste belle et cultivée, peut-être que ça joue dans la balance.

Je finis rapidement mon tour de la salle et je me pose à mon bureau. J'ai déjà préparé quelques cours, mais je doit encore les travailler un peu. C'est mon premier vrai poste de prof, je n'ai pas envie de me louper. Je ne sais pas comment trop me comporter avec les élèves, mais cette classe semble être assez calme, je pense que je vais m'en sortir avec eux.

Vers les 10 heures 50, quelqu'un toque à la porte. Je vais ouvrir et je vois monsieur Haubert, le proviseur du lycée. Je sors de la salle mais je ne ferme pas la porte totalement. Monsieur Haubert est un homme qui as 45 ans, toujours habillé en costard à ce que j'ai pu entendre et il est sympa. Tout le monde le tutoie, sauf les élèves et leurs parents. Nous sommes une dizaine à intégrer l'une des meilleurs équipes pédagogique de Paris et il fait tout pour bien nous intégrer. Et son prénom est George.

-Bonjour Julien. Je vois que tu as déjà mis ta classe au travail, dit-il ne souriant.

-Je leurs demande seulement une petite fiche de renseignement.

-J'en doute bien. Tu as de la chance de commencer avec eux, c'est l'une des meilleurs et il y a l'une des meilleures élèves dans cette classe.

-Oui, c'est vrai qu'elle est bien cette classe. Merci de me l'avoir confié. Et qui est cette bonne élève ?

-Mademoiselle Rousseau Justine. Tu la verras souvent avec mademoiselle Dumont, elles sont très proches toutes les deux et elle l'aide à remonter ses moyennes.

-Comment ça ?

-Élodie est intelligente comme fille, mais elle a beaucoup souffert d'hyperactivité quand elle était plus jeune. Elle fait du judo maintenant, et j'ai remarqué une nette amélioration dans ses moyennes et dans son comportement. Tu vas voir, elles aiment surtout le français et la philosophie. Elles sont les premières dans ces deux matières et elles adorent se mettre en compétition.

-D'accord. Et puisqu'on parle d'elle, j'ai demandé aux élèves d'écrire leurs rêvent, et elle, c'est écrit qu'elle rêve de guérir. Est-ce que tu peux m'expliquer ?

-Ça, je préfère que ce soit elle qui t'en parle. Demande-lui gentiment, elle devrait te dire ce qu'il lui arrive.

-D'accord, je lui parlerais. En attendant, je dois y retourner.

-OK, à tout à l'heure.

Je lui ai fait un signe de la tête et je rentre dans ma classe. Je regarde mes élèves et je me rends compte que j'ai deux têtes très bien faite selon le proviseur. Ça me va et j'espère que je serais à la hauteur.

Élodie.

Quand Julien est passé à côté de moi, je sais qu'il a regardé mon rêve qui est de guérir. Comme je l'ai dit, j'ai souffert d'hyperactivité petite, mais ce n'était qu'un début. En allant faire un examens à l'hôpital comme tout les deux mois, en Mars, j'ai appris quelque chose de terrible : une tumeur avait élu domicile dans mon cerveau.

Je me suis rapidement faite opérer pour qu'on me la retire, et maintenant, je suis sous médicaments. Sauf qu'ils me rendent malade et même si ça ne se voit pas, je souffre beaucoup à l'intérieur. Mes systèmes digestif et immunitaire sont plus fragile, mais ils ne m'empêche pas de faire du sport. Mais tout ça est bientôt finie, le traitement est très efficace et je pourrais reprendre le cours de ma vie normal, sans plus penser à tout ça.

Mais je sais que ma santé est encore fragile, et qu'elle le sera encore quelque temps, je m'en suis rendue compte quand mon père a du m'emmener d'urgence à l'hôpital parce que j'avais beaucoup vomie et je ne supportais plus le mal de tête.

Mon médecin m'a bien dit que ça risquais de m'arriver encore une fois, ce sont les effets secondaires des médicaments. Et il y a peu de temps, on m'as découvert un nouveau soucis de santé, plus grave, plus compliqué à soigner. Je l'ai appris quelques jours avant la rentrée, et je le cache à tous. Il y a que mon père et mon copain qui sont au courant.

Onze heures sonnent, c'est la fin de la matinée. Julien nous dit qu'il faut poser les feuilles à son bureau, je prends mon temps pour sortir, un peu trop puisque je suis la dernière à sortir et que mon prof me demande de rester.

-Élodie, pourquoi ton rêve est de guérir ?

-Julien, je préfère ne pas parler de ça maintenant. Mais en gros, j'ai une santé fragile, voilà. J'ai pas envie d'étaler tout ça sur la table.

-Tu m'en parleras un jour ?

-Si ça devient trop imposant dans ma vie, oui, j'en parlerais autour de moi.

-D'accord, n'hésite surtout pas.

-Je n'hésiterais pas, en plus, tu as mon numéro maintenant, dis-je en lui faisant un clin d'œil et en partant de la salle. Au revoir monsieur ! J'ajoute après avoir passé la porte.

Je retrouve ma meilleure amie, et puisque nous avons pas cours cette après-midi, merci monsieur le proviseur de nous laisser libre, on se décide à aller faire un tour parmi les stands des activités que le lycée propose. Avec 1300 élèves, il faut trouver de quoi nous occuper. Moi, je sais que je vais m'inscrire au judo, il y a un petit club dans mon lycée. Justine, elle décide de s'inscrire à la danse.

Une fois ça fait, j'invite ma meilleure amie à venir chez moi. Non, je me trompe, elle s'invite toute seule chez moi, mais sa compagnie ne me dérange jamais.

Amoureuse de mon professeur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant