Il était 12h passées d'une trentaine de minutes.
Un soleil ardent brûlait au dessus des habitants de la capitale guinéenne.
Mais n'empêche, chacun vaquait à ses occupations.
Une vendeuse d'eau fraîche par-ci, une autre vendeuse de biscuits chocolaté dont le chocolat est déjà fondu par le soleil par là; un vendeur de petits pains emballés par-ci, un autre vendeur de jouets pour enfants de l'autre côté.
Les chauffeurs de taxi, s'activaient et klaxonnaient de part et d'autres à leurs tours.
Les uns hurlaient, criaient tandis que les autres insultaient et prolifaient des paroles blessantes de tout genre.
Il faut savoir que certains ont une manière de parler qui vous laisse sans voix mais tout de même, on finit par s'habituer parceque de toute façon, il faut survivre et c'est quelque soit le prix.
Chacun cherchait à vivre de sa labeur.
Certains sortaient le matin de bonne heure et ne regagnaient leurs domiciles qu'à la tombée de la nuit et parfois les poches complètement vides.
Des pères de famille, des mères qui se battent pour subvenir aux besoins de leurs familles, des jeunes filles de toutes les classes d'âges, des petits garçons qui, dans les conditions normales devraient être inscrits à l'école sont les quelques catégories de personnes que nous pouvions croiser ou apercevoir dans les rues denses de Conakry.Et dire qu'avec tout ça, il y'a des gens à travers le monde qui ne savent même pas que la pauvreté existe à plus forte raison y vivre.
Qu'elle est triste la vie! Mais bon, de toute façon il y'a les riches, les pauvres.
Il y'a ceux qui deviennent riches à vie, ceux qui le deviennent pour un moment et finalement ceux qui ne le seront jamais. C'est aussi la même chose avec la pauvreté.
Il y'a des pauvres qui deviennent hyper riches comme il y en a qui deviennent pauvres à tout jamais et ben!! C'est la vie on n'y peut rien.Si toutes ces personnes erraient dans les rues pour chercher à obtenir de quoi se mettre sous la dent, ce n'était pas le cas d'Augustin qui était lui, PDG d'une grande société de production import-export. C'était quelqu'un de très loyal, serviable, dynamique et faisait tout pour satisfaire la clientèle de la société.
C'était un homme sérieux, humble, respectueux et tout ce qui va avec.
Les gens l'aimaient, l'admiraient et avaient vraiment de l'estime vis à vis de sa personne.
À seulement 28ans, monsieur avait réussit à trouver ce qu'il lui fallait pour gravir les échelons.
Il avait son appartement, sa voiture, ses comptes bancaires et pouvait avoir tout ce dont il avait besoin. Et au-delà de tout ça, il avait trouvé son âme sœur, sa dulcinée, la future mère de ses enfants et il avait tellement hâte de faire d'elle mienne qu'il en mourait d'impatience.
Augustin aimait Safiatou d'un amour pur et sincère. Il avait fait sa connaissance lors de l'anniversaire d'une copine de son meilleur ami il y avait de cela sept mois et depuis lors, il n'avait plus d'yeux que pour ELLE.Ce matin, aussitôt arrivé à son lieu de travail, il décida de l'appeler pour savoir non seulement comment elle a passé la nuit mais aussi lui rappeler à quel point il tient à elle et combien elle lui manquait parcequ'ils ne s'étaient pas vu depuis des jours.
-Comment va la plus douce et tendre des filles? Dit-il lorsque Safiatou décrocha à la troisième sonnerie.
-Elle va bien ou du moins elle fait semblant d'aller bien vu que son prince charmant l'a abandonné. Dit-elle en jouant à la victime alors qu'il ne faisait que deux jours sans qu'ils n'échangent tous les deux.
-Ohh non!! C'est quelque chose qui ne risque pas d'arriver mon cœur. Jamais je ne te lâcherai et tu le sais. Répondit-il à l'autre bout du fil.
-C'est ça wesh. C'est pourquoi tu ne m'appelles pas ces derniers jours et tu m'ignores complètement. Dit-elle avec une voix boudeuse.
-Hahaa mais qu'est-ce que tu racontes Safia? Juste deux jours et tu parles comme si c'était une éternité non mais toi aussi. Dit-il en riant.
-Deux jours tu dis? Tu sais ce que ça fait de pas entendre la voix ni de pouvoir toucher la personne qu'on aime le plus au monde durant ces deux jours ? Ah non!! Monsieur n'a aucune idée parceque le travail prime sur tout. Se plaignit-elle.
-Mdrr me tues pas s'il te plaît. Bon, tiens toi prête je passe te prendre ce soir pour me rattraper. Dit Augustin sérieux.
-Sans problème. Je t'attends. Répondit froidement Safiatou
-Aller, bye bisous je t'aime. Fit-il attendant une réponse.
-Moi aussi je t'aime. Marmonna-t-elle presque avant que son Augustin ne raccroche.Alors, après qu'Augustin eut raccroché son appel, Safiatou sautait presque de joie.
Elle faisait certes la fille dure mais le fait d'entendre la voix de son bien aimé lui faisait tellement du bien qu'elle ne pouvait se contrôler par après.
Juste le fait d'échanger avec Augustin faisait plaisir à la jeune fille et aller jusqu'à dire qu'ils passeraient la soirée ensemble lui rendait subitement toute joyeuse et elle se mettait à sourire bêtement.À suivre...