Après avoir longuement examiné l'appartement de Christine, M. Baldé fut émerveillé par non seulement la décoration sombre des lieux, mais aussi la simplicité qui s'y trouvait.
-Chic appartement hein. Dit-il.
-Merci bien. Répondit Christine toute souriante.
-Vous avez vraiment du goût je trouve. Christine c'est ça ? Ajouta M. Baldé toujours debout.
-Oui c'est ça et merci encore monsieur. Fit-elle à son tour.
M. Baldé voulut s'asseoir parcequ'il avait été déjà invité à le faire à plusieurs reprises mais au moment où il allait le faire, une chose étrange attira son attention il voulut alors renoncer mais s'assit tout de même.
-Alors, vous êtes trop accros à la religion à ce que je vois. Dit-il en fixant du regard la chose étrange qu'il avait vu qui était en effet une statuette du christ posé dans un coin du salon.
-Ohhh oui, je prie souvent ici et ça m'apaise beaucoup. Dit-elle toute fière.
-Je comprends. Répondit-il tout simplement.
-Je vous sers quelque chose à boire? Demanda-t-elle poliment en tant que l'hôte qu'elle était.
-Non merci, je viens juste de me désaltérer. Dit-il d'un ton un peu froid.
-Ah d'accord c'est pas grave. Fit Christine un peu gênée.
-Alors comme ça vous êtes la maman de ce fameux Augustin qui veut me piquer ma fille ? Demanda M.Baldé d'une voix sévère.
-Oui, je suis la mère du fameux Augustin dont votre fille est follement amoureuse. Répondit-elle fière d'elle.
-Ah oui? C'est fascinant ça. Dit M.Baldé avec un sourire au coin des lèvres.
-Alors, Que me vaut l'honneur de votre visite futur beau père ? Parceque je crois que dans les conditions normales, c'est à nous la famille de l'homme de se déplacer et non le contraire oubien ? Questionna Christine à un M.Baldé qui commençait à s'énerver.
-C'est pour vous dire que cette union n'aura pas lieu. Voilà pourquoi c'est le père de la fille follement amoureuse qui se déplace. Répondit M.Baldé sur le coup.
-Pardon? S'étonna la mère d'Augustin.
-Christine vous savez, normalement cette conversation n'aurait jamais eu lieu et nos chemins ne se seraient jamais croisés si et seulement si ma fille était obéissante et choisissait où mettre les pieds. Mais hélas, j'ai l'impression que j'ai manqué à son éducation sinon elle ne peut pas s'attacher à un homme et vouloir coûte que coûte l'épouser sachant que je lui ai même interdit de voir cet homme. Dit-il.
-Je suis désolée M.Baldé c'est ça ? Mais je ne comprends pas où vous voulez en venir. Lui dit Christine.
-Bon, je vous explique dans un français facile hun...
Il se trouve que votre fils et ma fille entretiennent une relation amoureuse depuis bientôt une année et ils pensent même à se marier mais ma famille et moi ne sommes pas du tout d'accord avec cette union et je lui ai dis à ma fille.
Je croyais qu'elle avait compris et qu'elle avait cessé de voir votre fils mais malheureusement, tel ne fut pas le cas vous comprenez ?
Je voudrais donc que vous disiez à votre fils de laisser ma fille tranquille.
Que jamais il ne l'épousera et que je ne veuille plus qu'il la voye. Dit M.Baldé calmement mais avec une grande froideur.
-D'accord, je comprends mieux maintenant mais j'ai une ou deux questions. Pourquoi refuser la main de votre fille à mon fils? Pour quelles raisons ? Répondit Christine.
-Pour plusieurs raisons mais je ne vous dirai qu'une seule.
-Et c'est laquelle ? S'empressa de questionner Christine.
-Parceque nous n'avons pas les mêmes croyances religieuses vous et nous. Nous ne voulons pas d'une famille non musulmane comme belle famille. Dit-il sincèrement.
-Et si mon fils change de religion juste pour épouser votre fille ? Demanda-t-elle avec un maigre espoir dans la voix.
-Je suis désolé mais, même s'il va à la Mecque pour se convertir, votre fils n'aura jamais la main de ma fille. Répondit-il.
-Et pourquoi ça ? Demanda-t-elle triste pour son fils.
-Parceque c'est comme ça.
Parceque c'est ma fille et parceque je l'ai décidé chère dame. Dit M. Baldé en se levant.
-Vous êtes cruels comme père. Je plains vos enfants. Sortit Christine après un moment de silence.
-Je le sais bien. J'espère juste que vous me ferez le plaisir de faire ce que je vous ai demandé en maîtrisant votre fils. Dit-il toujours debout.
-Si Augustin est vraiment sortit de mes entrailles, croyez-moi que jamais il ne s'approchera à nouveau de votre fille. Dit-elle décidée.
-Oh que vous compreniez vite! C'est tant mieux alors. Répondit-il en prenant les clés de sa voiture.
-Mais tâchez de maîtriser votre fille aussi cher monsieur. Fit Christine en voulant chasser cet homme dont la présence l'agaçait déjà.
-Si Safiatou est ma fille, si elle est vraiment sortit de mes reins, elle ne reverra plus jamais Augustin promis. Dit M.Baldé aussi décidé que la dame.
-Bien. Dit simplement Christine.
-Marché conclu ! Merci beaucoup pour l'accueil chaleureux.
Et Aurevoir madame enfin Adieu!...Dit ironiquement M.Baldé avant de partir comme il était venu.