Chapitre 8:

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-Allô. Dit Safiatou de sa voix douce
-Comment ça va Safia? Je suis devant chez toi si tu peux sortir. Répondit la voix grave d'Augustin.
-Désolée je suis occupée. Dit-elle froidement.
-S'il te plaît je veux qu'on parle et c'est séri... Allô, Allô... Fit-il parceque la jeune fille avait déjà raccroché.
Il essaya à plusieurs reprises de la rappeler mais celle-ci s'était décidée à ne pas répondre il prit alors l'initiative de lui laisser un message. "Je suis là pour que nous puissions parler calmement et en tant qu'adultes et crois moi que si tu ne sors pas, moi je vais entrer".
Dès qu'elle vit le message, Safiatou sursauta et alla regarder à partir de la fenêtre et la voiture de son petit ami était belle et bien là donc, connaissant ce dernier, elle sortit comme si elle ne dépasserait pas la cour.
Arrivée au niveau de la voiture où l'attendait son amour de tous les temps, elle toqua tout doucement et celui-ci ne se fit pas prier pour ouvrir la portière.
-Que ça soit la dernière fois de venir ici sans mon accord et surtout de me menacer... Sans même attendre qu'elle finisse de parler, Augustin captura ses lèvres et l'embrassa avec fougue.
Au début, elle se débattit et ne voulut pas répondre au baiser mais c'était beaucoup plus fort qu'elle alors, elle se laissa aller.
Elle était à fond dans le baiser quand Augustin tenta de mordiller sa lèvre inférieure en souriant.
-Arrête, tu me fais mal. Dit-elle honteuse
-Tu m'as manqué tu sais? Dit doucement Augustin.
Et voyant que Safiatou ne répondait pas, il démarra sa voiture pour une destination inconnue.
Elle lui posa tout genre de questions pour savoir où est-ce qu'il l'amenait mais Augustin se contentait de conduire en lui jetant des regards qui en disaient long.

Après une vingtaine de minutes, il se décida finalement et se gara sur une route déserte et perdue.
Il éteignit le moteur de la voiture et ce fut un silence de mort qui prit place.
Il pesait lourd le silence quand Safiatou brisa enfin la glace.
-Je peux savoir ce que nous faisons ici ? Questionna-t-elle ce qui ramena le jeune homme à la réalité.
-Je veux qu'on parle Safia. Murmura-t-il presque.
-Ah bon? Nous avons donc des choses à nous dire ? Repondit la fille sur le même ton.
-Bien sûr, nous avons tellement des choses à se dire et tu le sais mieux que moi. Dit-il tristement.
-Ahh si tu le dis Justin. Tu t'es cassé la dernière fois juste parcequ'on a parlé de famille non? Et tu as fais la tête plus d'une semaine ne l'oublie pas donc c'est à toi de parler. Et si je t'ai suivi ici, c'est parceque je n'ai vraiment pas eu le choix.
Tu ne peux pas me bouder sans raison durant une semaine et revenir en douce comme si de rien n'était. Je t'écoute. Finit-elle un peu énervée.
-Avant tout d'abord, tu vas essayer de te calmer Safia et tu vas m'écouter. Dit-il à nouveau voulant apaiser la fille.
Elle fit oui de la tête malgré qu'elle soit beaucoup énervée.
-Tu dois savoir que comme toi j'ai pas eu la chance de connaître cette chaleur familiale. J'ai eu une vie très compliquée et sans m'en rendre compte, je me mets hors de moi dès que quelqu'un parle de famille. Et c'est ainsi qu'il lui narra toute son histoire du début à la fin.
Et quand il le faisait, tantôt elle écarquillait les yeux, tantôt elle ouvrait grandement la bouche et au final, elle ne pouvait plus se retenir. Elle pleurait comme une madeleine et Augustin qui, jusque là se retenait a aussi éclaté en sanglots.
Ils pleurèrent des minutes et c'est Augustin qui se calma en premier.
-Tu vois maintenant ce que je vis? Tu vois pourquoi je ne parle jamais de famille ? C'est parceque j'en ai connu aucune. Ma mère constitue ma seule et unique famille. Dit-il tristement.
-Je suis vraiment désolée Justin. Ça n'a pas dû être facile pour toi. Je suis désolée. Dit Safiatou entre deux sanglots.
-Non ça ne l'a pas été mais heureusement, voici là où j'en suis aujourd'hui. Et si j'y suis arrivé, c'est parceque je me suis toujours battu et je n'ai jamais daigné baisser les bras. Sèche tes larmes Safia. J'ai tenu à te le dire parceque je compte faire de toi ma femme et je me suis dis qu'il vaut mieux te le dire dès maintenant. Dit-il en fixant la jeune fille.
-Je comprends et sache que je compatis vraiment et que je serai toujours là pour toi promis. Dit Safiatou en le fixant également.
Et c'est ainsi qu'ils réglèrent leur dilemme.

Ils s'étaient vraiment manqués et cette distance leur avait permis de savoir à tel point ils étaient fous amoureux l'un de l'autre.
C'était vraiment des amants hors pair Augustin et Safiatou.
Il faisait déjà nuit quand Augustin proposa de déposer sa dulcinée et quand ils s'arrêtèrent devant chez elle, Augustin engagea une autre conversation.
-J'ai hâte de découvrir l'intérieur de chez toi si tu savais. Fit-il en baissant la tête pour contempler l'extérieur de la maison.
-C'est pour bientôt Justin. Donne moi juste le temps d'en parler à mes parents et je t'inviterai à dîner. Dit Safiatou confiante.
-Si tu le dis, ça me rassure mon cœur. Dit Augustin en lui faisant un bisou au cou.
-Bon, faut que j'y aille. Personne ne sait que je suis sorti. Dit-elle
-C'est pas grave chérie. Merci de m'avoir écouter et de m'avoir accordé ton temps. Dit Augustin très sincère.
-C’est la moindre des choses voyons et ne me remercie pas car je sais que tu ferais la même chose. Dit-elle souriante.
-Tu sais, tiens toi un de ces jours je t'enverrai à la maison et te présenterai à ma mère. Sortit Augustin.
-Attends, t'es sérieux ?? Lui Questionna-t-elle
-Bien sûr que oui et je sais qu'elle va t'apprécier mon bébé. Ajouta-t-il
-Je l'espère vraiment. Dit Safiatou en descendant cette fois-ci.
Une dernière bise et elle partit dès que son chéri démarra sa voiture.
Quand elle pénétra la cour, sa mère l'attendait de pied ferme à la véranda et dès qu'elle mit pied dedans, elle la regarda droit dans les yeux et demanda: -C'était qui?
-Qui quoi ? Répondit-elle rapidement en paniquant.

                        
                                          À suivre...

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