-C'est impoli ce que tu fais Augus. Tu ne vois pas que nous ne sommes pas seuls ? Gros bébé comme ça là tchiippp. Dit la femme en tirant tellement sur le tchipppp que les deux tourtereaux se mirent à rire.
-Vas-y entre ma fille. Tu dois être Salima dont me parle toujours Augus.... Voulut-elle ajouter avant que son fils ne lui retire la parole.
-Maman ce n'est pas Salima. C'est Safia je te l'ai dis à maintes reprises. Dit ce dernier.
-Ahhh je comprends mieux. Comment ça va Safia? Vas-y prends place et fais comme chez toi. Attends que je te serve à boire ma jolie. Dit toujours la femme en se dirigeant vers la cuisine.
Elle remplie un verre de jus de fruits qu'elle servit très vite à Safiatou qui accepta poliment en remerciant sa future belle mère.
-Alors ma puce, ça va les études ? Et tes parents ? Ils vont bien j'espère ? Enchaîna-t-elle.
-Ça va tout va bien et vous comment vous vous portez ? Demanda Safiatou d'une voix douce et calme.
-Arrête de me vouvoyer ishhhh. Tu crois que je suis aussi vieille que ça ? Tu peux me tutoyer ça ne me dérange pas. Et d'ailleurs, je m'appelle Christine et tu peux m'appeller par mon prénom. Dit Christine en voulant que Safiatou soit très à l'aise avec elle.
-D'accord je comprends. Dit timidement Safiatou
-Je suis très ravie et enchantée de faire enfin ta connaissance. Augus ne cesse de me parler de toi ma chérie. Dit Christine en s'asseyant à côté de Safiatou.
-Elle m'a beaucoup parlé de vous aussi. Repondit-elle
-Je t'ai dis de me tutoyer voyons. Dit à nouveau Christine.
-Heuu d'accord je vais essayer. Répondit-elle
-Alors, Augus m'a dit que tu faisais des études en comptabilité j'espère que tout se passe bien ?
-Oui oui tout va bien hamdulilah. Dit-elle tout simplement.
-Maman, comme je te l'ai déjà dis voici Safia dont je t'ai toujours parlé. Et devant toi, je vais lui dire encore une fois que je l'aime vraiment et que je compte faire du sérieux avec elle. Qu'elle sache que je ne suis pas entrain de m'amuser avec elle et que je ne le ferai jamais.
Et même s'il faut faire le mariage là maintenant, moi je suis fin prêt. Dit Augustin avec un sourire au coin des lèvres.
-Je comprends parfaitement mon cœur et je sens qu'elle t'aime vraiment aussi. Vous formez un superbe couple tous les deux. Dit Christine en taquinant Safiatou.
-Je l'aime beaucoup aussi vous savez ? Mais comme je lui ai dis à maintes reprises, il faut que j'en parle avec mes parents et que ceux-ci donnent leur aval. Il était à la maison la dernière fois mais nous nous étions rien dit à propos donc j'aimerais que vous me donniez encore le temps pour que je puisse leur faire parvenir ce que nous nous sommes dit s'il vous plaît.
Je ne veux pas que les choses se pressent. Finit de dire Safiatou sous les regards approbateurs de Christine et de son fils.
-Ma fille, tu as parfaitement raison mais comme tu le sais Augus est mon fils unique et je voudrais qu'il fonde une famille dès maintenant tu vois? Dit Christine en prenant les mains de Safiatou dans les siennes.
-J'ai bien compris et je vous promet de faire de mon mieux pour que les choses aillent plus vite. La rassura Safiatou.
-Je compte sur toi et revenez me voir quand vous voudrez. Tu vois ce grand appartement, je vis toute seule ici parceque monsieur mon fils refuse de partager une concession avec sa pauvre mère. Dit Christine en tapant la tête de son fils qui riait.
-Bon, maman nous devons passer quelque part avant que je ne ramène ta belle fille je crois que nous allons prendre congés. Annonça Augustin.
-Mais restez pour le dîner au moins. Dit Christine.
-Une autre fois Incha Allah ! S'exclama Safiatou en refusant poliment l'offre de sa future belle mère.
-Bon, si vous le dites alors. Dit Christine déçue.
Augustin se leva en premier, prit la main de Safiatou et ils sortirent de l'appartement.
Une fois à l'extérieur, Augustin dit avoir oublié quelque chose à l'intérieur.
-Vas-y dans la voiture je te rejoins mon cœur. Dit-il à Safiatou
-Mais Justin il fait nuit et tu sais que je ne peux même pas déverrouiller la porte de la voiture. Se plaignit cette dernière.
-Ce n'est même pas verrouillé vas-y. Lui Dit-il.
Elle partit en marmonnant des choses incompréhensibles et en boudant.
Quand Augustin remit pied dans l'appartement de sa mère, celle-ci était toujours à la même place.
-Je ne pouvais pas rentrer sans avoir ton avis m'man. Lança-t-il à l'égard de sa mère.
-Je le savais. Curieux comme ça là. Dit Christine.
-Allez, dis-moi ce que tu penses elle doit m'attendre dans la voiture. S'empressa Augustin.
-Et ben, il faut savoir que tu as du goût hein.
Elle est très belle en plus d'être polie et courtoise mais une chose m'inquiète Augus. Fit Christine pensive.
-Quoi m'man?? Quoi?? Demanda Augustin un peu inquiet.
-Elle est musulmane. Tu as entendu ses (Hamdulilah, Incha Allah) et autres.
Elle semble appartenir à une famille très religieuse et tu sais ce que ça signifie fiston. Dit Christine à son fils attendant sa réaction.
Augustin n'avait pas pensé à ça et il venait de se rendre compte qu'il avait oublié une partie très importante dans cette histoire de mariage.
Il voulut s'assoir pour discuter avec sa mère mais son téléphone s'était mis à sonner et c'était Safiatou.
Sans pour autant décrocher l'appel, il embrassa sa maman et partit en trombe laissant celle-ci perplexe et confuse.
-Mais qu'est-ce que tu faisais tout ce temps ? Façon j'allais emprunter un taxi et rentrer chez moi en te laissant ici. Dit Safiatou en boudant
-Hahaaa tu n'oses même pas. Dit simplement Augustin.
-Je vais oser d'ailleurs allons-y il se fait tard. Dit Safiatou
Il démarra la voiture sans demander son reste mais il n'était plus détendu comme il était venu chose que Safiatou constata très rapidement et elle le lui dit d'ailleurs.
-Qu'est-ce qui ne va pas ? Quelque chose s'est passée avec ta mère ? Demanda-t-elle
-On doit parler Safia! Dit Augustin avec un ton triste.
-De quoi hun ? Répondit-elle sans faire trop attention.
-Je te dis qu'on doit parler Safiatou. Dit-il à nouveau.
Alors là, toute l'attention de Safiatou fut dirigée vers lui sachant que c'est la toute première qu'il l'appelait par son prénom complet.
À suivre...
