Saison 1 épisode 2-Laisse moi mourir

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Le lendemain, mon rêve se fit extirper de mon esprit au contact d'une cloche et de mes oreilles.

J'ouvris les yeux. Aujourd'hui nous étions Lundi,  ce qui signifiait que j'allais devoir effectuer les récoltes.

Une seconde. Une cloche ?

Je me levai de ma banquette, allai me poster derrière les barreaux, puis les tins.

Un garde agitait frénétiquement une grande cloche.

Je serrai très fort les barreaux : ils nous prenaient pour des animaux et cela m'exaspèrai au plus haut point. Nous étions comme des oiseaux en cage, privés de notre liberté.

J'allais garder ma colère pour plus tard, pour l'instant il était l'heure de manger. Les gardes faisaient descendre les enfants de YearSlave chacun leur tour, étant donné que j'étais la dernière "recrue", j'étais là dernière à être libérée.

Une fois sortie de ma cellule, nous descendîmes en silence les longs et étroits escaliers. Je marchai en suivant la queue. Cette dernière me mena dans une immense pièce qui se trouvait au rez de chaussée. 9 longues rangées de tables se dressaient au centre de la salle, avec une cheminée qui était au fond de la pièce. Cette cheminée avait beau montrer sa présence, cela rendait l'endroit plus sinistre. En effet, elle était poussiéreuse et il n'y avait aucun feu à l'intérieur. Aucune flamme pour nous réchauffer.

-Que chacun prenne place, en silence !ordonna un garde. Petit message à la nouvelle recrue.

Tous les regards se tournèrent vers moi, qui sentis mes joues rougir.
Le garde continua.

-Il y a 9 rangées de tables pour 9 étages. Étant donné que tu es le numéro 981, tu te mettras au neuvième étage, à coté du numéro 980. C'est clair ?!

J'acquieçai et baissai la tête. J'avais 9 ans, mais même à l'époque, j'étais déjà très timide.
De plus mettez vous à ma place : avoir 980 pares d'yeux fixés sur soi n'est pas toujours évident à gérer.

Après les 980 autres esclaves, je pris place sur la dernière chaise qui restait.

Certains esclaves faisaient le service et nous mettaient directement le petit-déjeuner dans nos bols...enfin, si je peux appeler ça "un petit-déjeuner".

Le repas n'était autre qu'une soupe. Je pris une cuillère que je trempa dedans, puis la portai à mes lèvres.

                      Grave erreur.

Je voulus tout de suite recracher, en prenant conscience qu'il n'y avait aucun sac dans les parages. Avec un effort surhumain je réussis, désespérément, à avaler. Mais qu'est-ce qu'ils mettaient dans leur repas ?! Ils voulaient nous tuer ou quoi ?! J'en doute sérieusement, et pourtant...

Consciente que je ne mangerai rien d'autre, je cherchai du regard la fille au numéro 601.

Quand enfin je la trouvai, je la surpris à boire toute sa soupe. Impossible ! Et pourtant ça l'était.

Alors que je me demandais comment cette fillette pouvait avaler une telle horreur, les gardes décidèrent de nous ramener dans nos cellules. Les choses sérieuses allaient commencer.

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Nous restâmes dans nos cellules respectives, pendant une bonne heure.

Je trouvai cela ignoble de nous faire lever à 6h10 pour qu'au final, on attende une heure de plus dans notre cellule.

-LE GROUPE C !hurla un garde.

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