Chapitre VIII

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Avant l'aube, Kay se réveilla

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Avant l'aube, Kay se réveilla. Il avait le privilège d'être dans une tente qu'il partageait autrefois avec Sarya et qui lui permettait de pouvoir quitter le campement sans faire de bruit. Le temps qu'il retrouve l'arbre penché, Kay avait encore un doute quant à la présence d'Asmaelle ce matin. Il ne savait pas précisément ce qu'elle avait pu répondre face aux questions des Donas.

Cependant, si la vérité avait éclaté au grand jour hier soir, il le saurait déjà.
Lorsqu'il arriva à destination, il fut agréablement surpris. Asmaelle l'attendait, perchée sur le tronc, les genoux contre sa poitrine. Elle n'était plus coiffée de nattes et ses cheveux crépus étaient relâchés. Ils lui épousaient le visage avec justesse. Elle avait l'air perdue dans ses pensées et mâchonnait un fruit violet qui provenait d'un arbre non loin d'ici.

— Êtes-vous anxieuse ?

Cette dernière sursauta en tournant la tête. Le capitaine apparut derrière un arbre, toujours le même sourire au visage.

— Bonjour, capitaine.

— Bonjour, Asmaelle. Alors, anxieuse ?

— Je dois le reconnaître, je le suis, admit-elle.

— Pourquoi cela ?

Elle ne lui répondit pas. Elle descendit de l'arbre pour s'approcher de lui. Il portait sur lui des vêtements différents. Les couleurs étaient les mêmes que son uniforme quotidien mais le pantalon était plus ample et les manches étaient courtes. Sur les avant-bras du capitaine se trouvaient des cicatrices plus ou moins récentes. Rien d'étonnant jusque-là. Un guerrier sans marque de combat serait un guerrier sans grande valeur ni expérience. Enfin, c'était ce que s'imaginait Asmaelle.

— Comment allez-vous ? lui demanda-t-elle, visiblement préoccupée par ses émotions actuelles.

A son tour de ne pas répondre. Elle ne ne savait pas s'il voulait seulement la taquiner ou s'il n'était pas encore en mesure d'en parler.

— Votre présence ici me laisse penser, et avec joie, que vous n'avez rien dit aux Donas, poursuivit Kay.

Le sigrelien se mit à marcher autour d'Asmaelle, comme pour la sonder.

— J'ai tout dit, révéla-t-elle. Votre histoire tenait la route visiblement.

Les yeux du capitaine brillèrent.

— Les Donas ont tout gobé ? Sans poser de questions ?

— Non, les questions sont une chose pour lesquelles les Donas excellent, mais elles m'ont cru très facilement.

Asmaelle en était presque fière. Se rebeller s'avérait bien plus amusant et excitant qu'elle ne l'imaginait. Elle pensait que la culpabilité l'aurait rongée, mais elle n'en ressentait pas. La peur en revanche était existante. C'était la peur de se faire prendre et de devoir abandonner la possibilité d'être libre... et de ressentir à nouveau la Varaszla.

La Vengeance Des DéchusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant